Le Merblex

grande voyante elle-même. Faites que sa jeunesse soit éternelle.
»
« Mais où vais-je te caser toi ? Que vas-tu faire pour gagner
ta vie espèce d’idiot, tu ne vois pas que tout le monde travaille ?
– J’veux chanter.
– Voilà autre chose maintenant, quand c’est pas
l’archéologie, c’est la chanson. Je t’en ficherais moi de vouloir
être artiste… Pour qui te prends-tu ? Pour Amelette !
– C’est Hamelet qu’on dit…
– Et ne réponds pas à ta mère, je suis bien trop bonne de
me déplier la tête pour te dégoter une situation. En plus de ça,
Monsieur cherche la porte étroite lui, alors qu’on lui ouvre
toutes grandes celles du palais ! Avoue tout de même qu’il y a de
quoi bondir ! lançait-elle au ciel de tout son désespoir.
– J’veux faire ce que j’aime c’est tout. »
Ca, c’était le genre de réflexion à balancer uniquement
dans le cas ou l’on souhaitait raccourcir son avenir… J’avais une
dette envers la tribu. Pour m’en acquitter, je n’avais qu’une solution,
sortir ma dépanneuse du garage. Et j’astiquais les parquets
en me jurant qu’un jour je m’entourerai de domestiques.
« J’ai faim.
– C’est bon de bouffer hein ? C’est une bonne petite guerre
qu’il vous faudrait. »
« Dieux, entendez ! Celle qui m’a engendré s’adresse à moi
comme Seth à son frère. Or, je suis venu faire ce qui doit être
fait, voir ce qui doit être vu pour le reporter dans mes écrits,
afin que tous puissent boire à mes pensées. Je suis scribe de vérité,
je témoignerai. Aujourd’hui, mon scarabée d’or roule une
boule de mie humectée de mes larmes. Mon pain s’effiloche
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