Le Merblex

vé pur. Celui qui se présente devant toi est un justifié. Il n’a pas
bu, il n’a pas mangé, il n’a pas consommé l’acte de chair pour
se présenter les mains nettes devant toi. Voici maintenant qu’il
demande à être ton époux. O Maât, vierge de toute faute, tu es
la sainte de ce justifié. Ne résiste pas à l’appel d’un pur, donne
lui ta bénédiction. Je te le demande au nom de la triade sacrée.
Il a passé l’épreuve de l’eau avec succès et il est né dans la joie.
Il a passé l’épreuve du feu avec succès, le mauvais œil n’est plus
sur lui. Il a été purifié par l’air. Il est sorti victorieux de
l’épreuve de la terre et je l’ai vu se rassembler. Il a triomphé de
la folie et le voici prêt à être ton Roi. Et toi, Henri, si tu ne te
sens pas prêt à recevoir le grand mystère de la mort, parle. »
– « »
– Sache qu’après avoir goûté au grand secret, tu ne seras
plus le même, ta lucidité sera plus grande et à cause de cela,
plus lourd sera le poids que tu devras porter, car tu es un Osiris.
Désormais, tu seras attiré vers le haut et tu seras porté à toujours
t’élever. Tu voudras monter, mais tu n’en verras jamais la
fin, que décides-tu ?
– Continuer. »
Nous avons quitté la chambre de la Reine pour gravir la
rampe de la grande galerie conduisant à la chambre du Roi. La
perspective de cette galerie m’impressionna, à cause de sa hauteur
et de son volume. En haut de la rampe, nous dûmes nous
baisser pour franchir l’entrée de l’antichambre. Puis, à
l’intérieur du sas, F. Khasnoûb me dit :
« Voici la porte, mon fils. Passé ce seuil, tu connaîtras les
mystères d’Osiris. Sois très écoutant : La chambre du Roi est
plus grande et domine celle de la Reine, car c’est l’habitation
d’un homme. C’est dans cette chambre que la plus grande partie
de ton être viril demeurera. Maintenant, ton habitant doit se
préparer à sa sortie dans la lumière pour consommer la noce de
la Reine et du Roi. »
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