Le Merblex

– Qu’est-ce tu vas aller faire à Paris ? Danser le « French
can-can » ? Tu peux venir partager mon meublé, si tu veux…
Disse-ti, hé. »
C’était sympa sa proposition. Puis, je lui ai raconté ma mésaventure
avec Cécile et que ça me poursuivait toujours, avec
nausées, vomissements même, de plus en plus. Il a sourit gentiment
et il a posé sa main sur la mienne en disant :
« Tu pourrais être heureux si tu voulais, Henri. Toi aussi,
tu as le droit d’exister…
– Que veux-tu dire, lui ai-je demandé en retirant ma main
de la sienne.
– Tu dois t’accepter toi-même, c’est tout.
J’étais troublé moi et mon mal de mer m’a repris tout d’un
coup. Je savais pas qu’il était « comme ça », moi, Rinkin…
– Te bile pas, on est comme on est Henri, qu’il a ajouté.
Je comprenais maintenant, l’appartement, tout ça !
– Là, mon vieux, tu fais fausse route !
– C’est pour ça que tu dégobilles, mon pote. Quand je me
suis découvert, ça m’a fait un choc à moi aussi, c’est normal,
disse-ti. Faut un certain temps, c’est sûr… Je veux pas te brusquer…
Laisse-moi être ton ami, c’est tout. Moi, c’est pareil, à
chaque fois que je pense, je me ramasse…
– T’es fou ou quoi ! Mon derrière, c’est pour autre chose
qu’il est fait ! Je préfère encore me taper une pignole que je lui
ai balancé ! »
Il insistait ce con, y voulait la faire gicler lui, la trobonine,
par supplantation couillique encore et enculation globale. Mon
désir d’être aussi franc que l’or incorruptible me commandait de
résister. J’ai fichu le camp moi, avec sueurs et tremblements. Il
est dingo ce type, que je me disais. C’est le fils du soleil, moi que
je suis, pas de la lune, un viril ! Je suis « zunomme » mainte-
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