Le Merblex

Un après-midi, tandis que je me livrais à cet exercice, je me
posais en même temps la question de savoir s’il fallait mettre
mon intelligence au service de l’amour ou de la malignité ? Soudain,
une voix rythmée résonna sous ma tempe… des sons, un
code ? Incroyable !
« Aa’arle Amâ’a’rl’-Paâ’arle Aa’arle Amâ’a’rl’-Paâ’arle
Aa’arle Amâ’a’rl’-Paâ’arle, maparl… »
L’incrédulité mêlée à ma surprise polluait le message.
J’avais les joues en feu, les mains moites et mon cœur se débattait
littéralement. Après quelques secondes d’affolement, je repris
le contrôle de ma respiration et :
« Mâ parl.
– Quoi, quoi ? J’ai pas compris ? Répondis-je abasourdi.
– Ma – ât – par – le »
J’étais submergé par un flux de sentiments qui m’étaient
inconnus…
« L’unique action est donne, c’est être. Tout le reste n’est
pas.
– Qui êtes-vous ?
– Maât. Sommes Un, quand tu es dans le donne. Je
pars… »
Je réalisais à peine ce qui venait de m’arriver. Je tombais à
genoux, mains jointes, devant le miroir, pas vraiment prêt à accepter
cet événement. Je me mis tout de même à psalmodier :
merci, merci, comme si c’était vrai et pour être poli, au cas où…
Non sans mesurer ce qu’inspirerait aux autres mon comportement,
s’ils me surprenaient en flagrant délire.
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