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Les modes organisationnels des services publics en milieu rural ...

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Deuxième cas empirique, l’Inde 152En premier lieu, la question de la pér<strong>en</strong>nité <strong>des</strong> systèmes et du programme s’est rapidem<strong>en</strong>t poséeface aux nombreux problèmes de fonctionnem<strong>en</strong>t et d’utilisation <strong>des</strong> équipem<strong>en</strong>ts r<strong>en</strong>contrés par leshabitants. L’approche adoptée dans ce programme a été celle de l’équipem<strong>en</strong>t, avec l’objectifd’approvisionner le plus d’habitants possibles <strong>en</strong> systèmes. Ceci explique que la notion de service etde maint<strong>en</strong>ance n’est pas été prise <strong>en</strong> compte p<strong>en</strong>dant de longues années – elle n’a été intégrée qu’àpartir de 1994 -.Pour faire face au problème de fonctionnem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> systèmes, le gouvernem<strong>en</strong>t c<strong>en</strong>tral a décidéd’assurer au cli<strong>en</strong>t la maint<strong>en</strong>ance <strong>en</strong> plus de la fourniture de l’équipem<strong>en</strong>t. La politique choisie a toutd’abord été celle du « tout Etat », toutes les opérations étant effectuées par <strong>des</strong> ag<strong>en</strong>ts dugouvernem<strong>en</strong>t. Cep<strong>en</strong>dant le SAV étant effectué à la requête <strong>des</strong> cli<strong>en</strong>ts, ce système d’organisations’est avéré peu <strong>en</strong>courageant pour ces derniers : nécessité de se déplacer jusqu’aux bureaux <strong>des</strong>districts <strong>en</strong>g<strong>en</strong>drant coûts et temps de transport, faible disponibilité <strong>des</strong> bureaux, délais du SAV,etc….L’intégration de la maint<strong>en</strong>ance dans ces conditions n’a pas été vraim<strong>en</strong>t effective. De plusaprès la période de garantie, aucune mesure n’avait été prévue pour assurer la pér<strong>en</strong>nité <strong>des</strong> systèmes.<strong>Les</strong> problèmes r<strong>en</strong>contrés par les autorités publiques ont été principalem<strong>en</strong>t de deux ordres : Un manque de financem<strong>en</strong>t pour augm<strong>en</strong>ter la quantité de systèmes subv<strong>en</strong>tionnés et créer lesinfrastructures de distribution et de maint<strong>en</strong>ance nécessaires. Ces coûts sont d’autant plusélevés pour la diffusion <strong>des</strong> systèmes dans les zones <strong>rural</strong>es dispersées ; Un manque de compét<strong>en</strong>ces techniques pour la mise <strong>en</strong> place d’un service efficace et dequalité. L’exploitation <strong>des</strong> systèmes individuels PV demande <strong>des</strong> qualifications, notamm<strong>en</strong>tau niveau de la qualité <strong>des</strong> installations et de la maint<strong>en</strong>ance <strong>des</strong> équipem<strong>en</strong>ts.Face à ces difficultés, le gouvernem<strong>en</strong>t a décidé de faire interv<strong>en</strong>ir le secteur privé tout d’abord afind’améliorer l’efficacité de la gestion du programme et <strong>en</strong> réduire les coûts. Pour répondre auproblème de l’abs<strong>en</strong>ce total de service, <strong>des</strong> obligations de SAV et de maint<strong>en</strong>ance ont été intégréesdans les contrats avec la nécessité pour le fournisseur de mettre <strong>en</strong> place <strong>des</strong> c<strong>en</strong>tres de <strong>services</strong>solaires ruraux et d’assurer la maint<strong>en</strong>ance au minimum p<strong>en</strong>dant la période de garantie.Cep<strong>en</strong>dant ce système n’a pas non plus eu les effets escomptés. Tout d’abord s’est posé un problèmestructurel au niveau du mode d’attribution <strong>des</strong> subv<strong>en</strong>tions, qui couvre simultaném<strong>en</strong>t l’équipem<strong>en</strong>t etle fonctionnem<strong>en</strong>t. Ce mécanisme ne crée pas d’incitations pour le fournisseur à investir dans leservice et ce, quelque soit le montant de la subv<strong>en</strong>tion proposée. La répartition de la subv<strong>en</strong>tion <strong>en</strong>treéquipem<strong>en</strong>t et fonctionnem<strong>en</strong>t est connue du seul opérateur et n’est pas observable par les autoritéspubliques. L’<strong>en</strong>treprise peut donc décider de financer principalem<strong>en</strong>t l’investissem<strong>en</strong>t initial, audétrim<strong>en</strong>t de la maint<strong>en</strong>ance et de la pér<strong>en</strong>nité du projet, sans qu’il y ait contrôle de l’Etat.Enfin ce système d’appel d’offre annuel n’offre aucune garantie de long terme au fournisseur. Celuicin’est pas sûr d’être choisi les années suivantes. Il n’a donc pas intérêt à investir dans les moy<strong>en</strong>sproductifs, distributifs et les infrastructures de maint<strong>en</strong>ance, au-delà de la durée du contrat defourniture <strong>des</strong> équipem<strong>en</strong>ts et de la période de garantie. Ce schéma ne créée pas les conditionsnécessaires à l’établissem<strong>en</strong>t d’un marché stable et durable pour les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs privés.La mise <strong>en</strong> place d’un nouveau système d’appel d’offrePour t<strong>en</strong>ter de remédier à cette situation, un nouveau système d’appel d’offre a été mis <strong>en</strong> place pourl’année 2004/2005. D’une part, le montant <strong>des</strong> systèmes soumis à l’appel d’offre a été augm<strong>en</strong>té <strong>en</strong>regroupant les différ<strong>en</strong>tes deman<strong>des</strong> <strong>des</strong> Etat. D’autre part, le gouvernem<strong>en</strong>t a ajouté pour les

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