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Les modes organisationnels des services publics en milieu rural ...

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<strong>Les</strong> différ<strong>en</strong>tes politiques de subv<strong>en</strong>tions 264d’une demande <strong>en</strong> crédit non satisfaite par les banques et un fort rationnem<strong>en</strong>t au détrim<strong>en</strong>t <strong>des</strong>populations <strong>rural</strong>es les plus défavorisées.Pour remédier à cette situation il est nécessaire de rediriger les subv<strong>en</strong>tions de manière à inciter lesbanques à ouvrir <strong>des</strong> prêts à une plus grande partie de la population <strong>rural</strong>e, et notamm<strong>en</strong>t celle qui nepossède pas de garanties.Pour cela, plusieurs solutions peuv<strong>en</strong>t être <strong>en</strong>visagées : Développer une politique de financem<strong>en</strong>t de fonds de garantie.Il existe pour le mom<strong>en</strong>t peu de projets permettant de financer <strong>des</strong> fonds de garantie. On note auMaroc le projet développé par la banque marocaine Salafin 202 et financé par PVMTI. Le but de ceprogramme est d’offrir <strong>des</strong> fonds de garantie aux institutions financières pour les inciter à ouvrir <strong>des</strong>crédits aux populations <strong>rural</strong>es pour l’acquisition d’équipem<strong>en</strong>ts solaires. Le mécanisme est lesuivant : l’Etat ou le bailleur de fonds alim<strong>en</strong>te un fonds de garantie pour la banque afin de laprémunir contre une partie <strong>des</strong> défauts de paiem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> cli<strong>en</strong>ts. Dans le cadre du projet Salafin, 75%<strong>des</strong> défauts de paiem<strong>en</strong>t sont ainsi couverts pour les premières années du projet puis 25% les annéessuivantes, le tout p<strong>en</strong>dant 5 ans. En échange un crédit par Salafin a été ouvert pour l’achat de systèmesfixes PV à <strong>des</strong> cli<strong>en</strong>ts ruraux non bancarisés sans demande d’aucunes garanties.Ce mécanisme n’incite toutefois pas les banques à assurer le recouvrem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> paiem<strong>en</strong>ts auprès ducli<strong>en</strong>t, une partie <strong>des</strong> défauts de paiem<strong>en</strong>t étant automatiquem<strong>en</strong>t prise <strong>en</strong> charge par le fonds degarantie. En outre, <strong>des</strong> situations de fraude sont possibles, dans le cas où une banque chercherait à sefaire rembourser <strong>des</strong> prêts qui n’ont pas été contractés.De plus la mise <strong>en</strong> oeuvre d’un fonds de garantie n'induit pas nécessairem<strong>en</strong>t une baisse <strong>des</strong> tauxd’intérêts pratiqués par les institutions financières bi<strong>en</strong> qu'elle incite ces dernières à ouvrir l’accès aucrédit à <strong>des</strong> cli<strong>en</strong>ts ruraux de profils plus risqués. <strong>Les</strong> taux d’intérêt élevés peuv<strong>en</strong>t toujours constituerune barrière pour les populations <strong>rural</strong>es.L'exemple du Maroc nous a cep<strong>en</strong>dant permis de constater que le problème du crédit n’est pas tantdans les taux d’intérêt pratiqués – ces taux sont relativem<strong>en</strong>t peu élevés au Maroc- , maisprincipalem<strong>en</strong>t dans l’accès au crédit. Le projet financé par le PVMTI n’a pas eu les répercussionsescomptées dans la mesure où aucun crédit n’a <strong>en</strong>core été sollicité. L'explication est liéeprincipalem<strong>en</strong>t aux rétic<strong>en</strong>ces du fournisseur à se lancer dans le crédit par crainte de défaut depaiem<strong>en</strong>t.En Inde, <strong>en</strong> revanche, la situation apparaît différ<strong>en</strong>te. Ce sont les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs qui ont pris l’initiatived’impliquer les banques mais ces dernières se montr<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core très rétic<strong>en</strong>tes. <strong>Les</strong> t<strong>en</strong>tatives definancem<strong>en</strong>t de fonds de garantie ont ainsi été pour le mom<strong>en</strong>t toutes rejetées par les banques quifavoris<strong>en</strong>t les politiques de subv<strong>en</strong>tion du taux d’intérêt moins risquées pour elles. Il n’y a <strong>en</strong> effetpour elles pas de pertes <strong>en</strong> de terme de r<strong>en</strong>tabilité car la différ<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> taux d’intérêt est couverte parles subv<strong>en</strong>tions et un risque minimal est pris <strong>en</strong> ne choisissant que <strong>des</strong> cli<strong>en</strong>ts bancarisés. Le rachat <strong>des</strong> prêts par un organisme extérieurPour inciter les banques à investir dans le crédit <strong>rural</strong>, une autre possibilité serait de charger unorganisme extérieur du recouvrem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> paiem<strong>en</strong>ts, qui constitue le poste le plus difficile à gérer et leplus coûteux pour les banques. Ceci permettrait de limiter le risque de défaut de paiem<strong>en</strong>t pris par lesbanques.202 Pour rappel, Salafin est une banque marocaine implantée a Casablanca et Afrisol un fournisseur privé de systèmes PV(voir II-2.5.2.2.1).

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