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Les modes organisationnels des services publics en milieu rural ...

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Positionnem<strong>en</strong>t de l’ERD dans les <strong>services</strong> <strong>publics</strong> 32Ces diverses règles correspond<strong>en</strong>t aux missions ou obligations que les <strong>en</strong>treprises <strong>en</strong> charge du servicepublic doiv<strong>en</strong>t nécessairem<strong>en</strong>t respectées. Suivant les pays ces différ<strong>en</strong>ts élém<strong>en</strong>ts sont alors déclinéssous <strong>des</strong> formes et <strong>des</strong> dénominations variées, de façon plus ou moins marquée (Laguerre et Haag,1997).2.2 Le rôle de l’Etat dans la réalisation <strong>des</strong> bi<strong>en</strong>s <strong>publics</strong>2.2.1 La théorie <strong>des</strong> intérêts <strong>publics</strong>Nous savons depuis les travaux d'Arrow et Debreu (1954) que, sous certaines conditions, laconcurr<strong>en</strong>ce pure et parfaite conduit à une allocation <strong>des</strong> ressources optimales. Le principe de la« main invisible » développé par Adam Smith (1776) prônait déjà la poursuite <strong>des</strong> intérêts individuelspour la réalisation de l’intérêt général.Cep<strong>en</strong>dant, il existe <strong>des</strong> cas de figure pour lesquels le marché ne garantit pas l'atteinte d'une allocation<strong>des</strong> ressources optimales, ce qui favorise l'interv<strong>en</strong>tion d'institutions extérieures au marché, à l'imagede l'Etat. Des exemples fréqu<strong>en</strong>ts concern<strong>en</strong>t la gestion <strong>des</strong> bi<strong>en</strong>s <strong>publics</strong>, ainsi que le problème <strong>des</strong>externalités. La régulation de l’Etat est égalem<strong>en</strong>t nécessaire pour surmonter les effets indésirables dumarché lorsque celui-ci pr<strong>en</strong>d la forme d'une concurr<strong>en</strong>ce imparfaite ou que son fonctionnem<strong>en</strong>t estinstable (D<strong>en</strong> Hertog, 2000).<strong>Les</strong> monopolesDans le cadre de la concurr<strong>en</strong>ce imparfaite, nous pouvons citer le cas de r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts croissants, quis’accompagn<strong>en</strong>t d'une conc<strong>en</strong>tration de la production par une seule <strong>en</strong>treprise et à l’émerg<strong>en</strong>ce demonopoles naturels. L’<strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> monopole, disposant d'une position de price maker tarifera le bi<strong>en</strong>à un prix supérieur au coût marginal, d'où une allocation sous optimale. Cette configuration expliqueque les monopoles soi<strong>en</strong>t mis sous le contrôle de l’Etat comme <strong>en</strong> Europe, ou soumis à une forterégulation comme aux Etats-Unis (D<strong>en</strong> Hertog, 2000). C'est notamm<strong>en</strong>t le cas <strong>des</strong> <strong>en</strong>treprisesélectriques.<strong>Les</strong> bi<strong>en</strong>s <strong>publics</strong>Un bi<strong>en</strong> public est un bi<strong>en</strong> pour lequel la consommation ou l'utilisation comme input par un ag<strong>en</strong>tn'exclut pas la consommation ou l'utilisation par un autre ag<strong>en</strong>t. Il n'y a donc pas concurr<strong>en</strong>ce dansl'utilisation du bi<strong>en</strong>, c'est ce que l'on appelle le principe de non-rivalité (Bénard, 1986 ; Salanié, 1998).Il peut égalem<strong>en</strong>t satisfaire d'autres conditions : l’impossibilité d’exclusion, l’obligation d’usage etl’abs<strong>en</strong>ce d’effet d’<strong>en</strong>combrem<strong>en</strong>t.Dans le cas <strong>des</strong> bi<strong>en</strong>s <strong>publics</strong>, il y a une abs<strong>en</strong>ce de li<strong>en</strong> direct <strong>en</strong>tre "production" et "mise àdisposition" (consommation ou utilisation). <strong>Les</strong> producteurs et les consommateurs ont alors besoin <strong>des</strong>ignaux différ<strong>en</strong>ts, c'est à dire qu'un unique prix ne peut servir de support à ces deux types d'ag<strong>en</strong>ts : lemarché est donc mis <strong>en</strong> défaut.Plus précisém<strong>en</strong>t, dans le cas d'un bi<strong>en</strong> public "pur" (i.e. caractérisé par l'abs<strong>en</strong>ce de saturation ou decongestion), le "signal" qu'il faut <strong>en</strong>voyer aux consommateurs est un coût marginal nul alors que le"signal" qu'il faut <strong>en</strong>voyer au fournisseur du bi<strong>en</strong> public doit correspondre à son coût marginal deproduction.A l'image de Cornes et Sandler (1996), afin de mettre <strong>en</strong> valeur l'aspect inefficace du marché <strong>en</strong>prés<strong>en</strong>ce de bi<strong>en</strong>s <strong>publics</strong>, procédons à une comparaison <strong>des</strong> conditions d'optimalité avec lesconditions relatives à une souscription. Pour ce faire, nous considérons un bi<strong>en</strong> public "pur" z. <strong>Les</strong>bi<strong>en</strong>s privés sont agrégés <strong>en</strong> un bi<strong>en</strong> "à tout faire", x. On suppose que le marché comporte nconsommateurs, dont les préfér<strong>en</strong>ces sont représ<strong>en</strong>tées par une fonction d'utilité de la forme :

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