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Les modes organisationnels des services publics en milieu rural ...

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La dim<strong>en</strong>sion stratégique de la délégation de service public, le cas du Maroc 271Le plan du texte s'organise de la façon suivante. Dans la section (2), nous introduisons les hypothèsesdu modèle. La section (3) consiste <strong>en</strong> une résolution du modèle dans le cas de la définition d'un contratde délégation faible. En ce qui concerne la section (4), elle repr<strong>en</strong>d les traits de la précéd<strong>en</strong>te sectionadaptée maint<strong>en</strong>ant au cas d'un contrat de délégation forte. La section (5) analyse le choix optimal dela structure de délégation qui sera ret<strong>en</strong>u par l'<strong>en</strong>treprise publique Elle procède à une comparaison <strong>des</strong>deux types de contrat afin de déterminer le plus viable et les raisons à l'origine de cette viabilité. Enfin,la section (6) récapitule nos principaux résultats.1.2 Le modèleConsidérons un marché soumis à dérégulation, sur lequel une <strong>en</strong>treprise publique, notée 1, se trouvaitinitialem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> situation de monopole. Afin de favoriser la production du bi<strong>en</strong> à moindre coût,l'<strong>en</strong>treprise publique cherche à développer <strong>des</strong> contrats de délégation pour acquérir une innovation quipermettrait de réduire les coûts de production d'un taux θ. L'<strong>en</strong>treprise publique est confrontée à deux<strong>en</strong>treprises privées susceptibles de pénétrer le marché par leurs propres moy<strong>en</strong>s ou <strong>en</strong> signant uncontrat de délégation. Lorsque seule une <strong>en</strong>treprise privée pénètre le marché et qu'un contrat la lie àl'<strong>en</strong>treprise publique, on parle de délégation faible (f). Si, <strong>en</strong> revanche, les deux <strong>en</strong>treprises pénètr<strong>en</strong>tle marché et sont liées à l'<strong>en</strong>treprise publique par un contrat, la délégation est dite forte (F).Le jeu que nous décrivons repose sur une dynamique à trois pério<strong>des</strong>, dont le déroulem<strong>en</strong>t s'établitcomme suit. Dans une première étape, 1 décide de la forme de délégation à adopter. Une fois le modede gestion choisi, une négociation s'<strong>en</strong>gage <strong>en</strong>tre 1 et le(s) producteur(s) qui lui sont pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>tliés. L'objectif de celle-ci consiste à déterminer la subv<strong>en</strong>tion accordée au(x) producteur(s) pourfavoriser la réduction <strong>des</strong> coûts de production. Dans le cas où la négociation se solderait par un échec,le (ou les) producteur(s) pénètre(nt) le marché occupé par 1 selon une concurr<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> quantités. Dansle cas contraire, un accord est signé et les <strong>en</strong>treprises privées produis<strong>en</strong>t et commercialis<strong>en</strong>t le bi<strong>en</strong>.1.2.1 Le principe de la délégation faibleLe principe de la délégation faible est le suivant. Pour mettre au point l'innovation nécessaire à laréduction <strong>des</strong> coûts de production, l'autorité publique propose un contrat à l'<strong>en</strong>treprise privée qui <strong>en</strong>tresur le marché, notée 2, et qui se verra assumer les innovations nécessaires à la compétitivité du bi<strong>en</strong>.En échange, la firme 2 percevra une incitation positive sous la forme d'une subv<strong>en</strong>tion. L'avantage decette procédure réside dans le fait qu'<strong>en</strong> disposant de l'innovation, 2 pourrait être t<strong>en</strong>tée de produire etcommercialiser le bi<strong>en</strong> à son propre compte. Ainsi, au pire le marché pr<strong>en</strong>dra une forme duopolistique.Dans la mesure où 2 déti<strong>en</strong>dra la même information que 1 sur le cont<strong>en</strong>u de l'innovation, noussupposons qu'<strong>en</strong> intégrant le marché à son propre compte elle supportera les mêmes coûts deproduction que 1.Ainsi, <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce d'un désaccord, les profits de chacun <strong>des</strong> acteurs s'écriv<strong>en</strong>t 207 :π = S f (y1 ,y2)+ R 1 (y1 ,y2) - ( 1−θ)C 1(y1) - µ ( L−l1)pour L > l 1 (1)fd 1π = R 2 (y1 ,y2)- ( 1− θ)C 2(y2)(2)fd 2<strong>Les</strong> termes R i , C i , y i et l i désign<strong>en</strong>t, respectivem<strong>en</strong>t, le rev<strong>en</strong>u, les coûts, la production et le niveaud'emploi de l'<strong>en</strong>treprise i. S représ<strong>en</strong>te le surplus <strong>des</strong> consommateurs. Notons que la fonction de profit207 Sans perte de généralités, nous ne ferons pas interv<strong>en</strong>ir dans les fonctions objectifs <strong>des</strong> acteurs les coûts d'acquisition del'innovation. Ceci résulte <strong>des</strong> caractéristiques mêmes de notre modèle où l'innovation est considérée comme une donnée. <strong>Les</strong>coûts qui lui sont associés ne jou<strong>en</strong>t ainsi aucun rôle stratégique. Notre problème consiste alors <strong>en</strong> un choix <strong>en</strong>dogène deforme organisationnelle et non <strong>des</strong> investissem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> R&D.

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