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Les modes organisationnels des services publics en milieu rural ...

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Deuxième cas empirique, l’Inde 170Enfin, le risque de défaillance <strong>des</strong> systèmes lié au manque de SAV et de maint<strong>en</strong>ance influe sur ledéfaut de paiem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> cli<strong>en</strong>ts. En cas de non fonctionnem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> équipem<strong>en</strong>ts, les cli<strong>en</strong>ts ne sont pasincités à continuer les paiem<strong>en</strong>ts. Des obligations <strong>en</strong> termes de service et de maint<strong>en</strong>ance sontess<strong>en</strong>tielles pour assurer le bon fonctionnem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> systèmes p<strong>en</strong>dant la durée du remboursem<strong>en</strong>t.Le manque de retour sur rev<strong>en</strong>u <strong>des</strong> projets de dissémination <strong>des</strong> systèmes PVOn compte aujourd’hui <strong>en</strong>core peu de prêts pour les bi<strong>en</strong>s privés. <strong>Les</strong> prêts <strong>en</strong> <strong>milieu</strong> <strong>rural</strong> sontprincipalem<strong>en</strong>t dirigés vers le développem<strong>en</strong>t d’activités productives génératrices de rev<strong>en</strong>us. <strong>Les</strong>systèmes PV ne permett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> effet pas d’augm<strong>en</strong>ter directem<strong>en</strong>t les capacités financières <strong>des</strong>ménages ruraux, ou dans certains cas indirectem<strong>en</strong>t. <strong>Les</strong> bénéfices sociaux et <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tauxapportés par cette technologie sont difficilem<strong>en</strong>t pris <strong>en</strong> compte par les banques dans les calculs deprofits év<strong>en</strong>tuels <strong>des</strong> projets PV et explique le peu d’investissem<strong>en</strong>t de ces dernières dans ce secteur.Un taux d’intérêt élevéEn cas d’accord de prêt, le risque <strong>en</strong>couru par les banques se répercute sur les taux d’intérêt pratiqués.Le taux d’intérêt appliqué permet à la banque de couvrir une part de ses risques : plus le risque estélevé, plus le taux d’intérêt pratiqué sera fort.Des taux d’intérêt élevés et <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> de remboursem<strong>en</strong>t relativem<strong>en</strong>t courtes – 24 moismaximum- constitu<strong>en</strong>t ainsi une seconde barrière à l’accès au crédit pour le consommateur. <strong>Les</strong>m<strong>en</strong>sualités de remboursem<strong>en</strong>t fixées dans ces conditions devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t trop importantes, comparéesaux dép<strong>en</strong>ses m<strong>en</strong>suelles énergétiques <strong>des</strong> ménages ruraux. Un coût du crédit inadapté aux capacitésde financem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> consommateurs augm<strong>en</strong>t les possibilités de défaut de paiem<strong>en</strong>t de ces derniers.3.4.3.4.2.3 L’achat à crédit <strong>des</strong> systèmes PV : les schémas financiers possiblesCette situation n’incite alors pas les consommateurs à effectuer la transition du kérosène au systèmePV et freine fortem<strong>en</strong>t la diffusion de ces systèmes auprès de la population <strong>rural</strong>e. Le développem<strong>en</strong>tdu crédit nécessite <strong>en</strong>core l’apport de financem<strong>en</strong>ts externes pour être sout<strong>en</strong>u et accélérer.L’utilisation de ces subv<strong>en</strong>tions peut alors se faire dans deux ori<strong>en</strong>tations différ<strong>en</strong>tes : Soit élargir l’accès au crédit et lever la barrière du rationnem<strong>en</strong>t du crédit ; Soit réduire les taux d’intérêt et augm<strong>en</strong>ter les pério<strong>des</strong> de remboursem<strong>en</strong>t.Il s’agit, dans le premier cas, de diminuer les risques liés au crédit afin d’ouvrir l’accès à un plusgrand nombre de ménages ruraux pour l’achat de systèmes PV. L’étude <strong>des</strong> mécanismes de microcréditest ici particulièrem<strong>en</strong>t intéressante, car ils permett<strong>en</strong>t d’obt<strong>en</strong>ir <strong>des</strong> taux de recouvrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>moy<strong>en</strong>ne beaucoup plus élevés que pour les institutions bancaires <strong>rural</strong>es traditionnelles.La deuxième stratégie consiste à agir sur la barrière du prix du crédit <strong>en</strong>core trop élevé pour lesconsommateurs <strong>en</strong> subv<strong>en</strong>tionnant les taux d’intérêt. La subv<strong>en</strong>tion <strong>des</strong> taux d’intérêt reste nécessairecar on l’a vu, les taux de crédit usuels <strong>en</strong> Inde sont <strong>en</strong>core très élevés, particulièrem<strong>en</strong>t dans le secteurinformel. Cette stratégie vise à remplacer la politique de subv<strong>en</strong>tions sur les équipem<strong>en</strong>ts duprogramme PV de démonstration et d’utilisation. L’objectif est ainsi de promouvoir l’achat individuelde systèmes PV tout <strong>en</strong> évitant de créer une distorsion <strong>des</strong> prix sur le marché.

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