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Les modes organisationnels des services publics en milieu rural ...

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<strong>Les</strong> différ<strong>en</strong>tes politiques de subv<strong>en</strong>tions 262 Inciter les banques à offrir plus de crédit <strong>en</strong> diminuant le risque de défait de paiem<strong>en</strong>t pources dernières. Un taux d’intérêt plus faible permet de diminuer le montant <strong>des</strong> m<strong>en</strong>sualitéset d’augm<strong>en</strong>ter la capacité de remboursem<strong>en</strong>t du cli<strong>en</strong>t. Le taux de r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t reste toutefoisle même pour les banques, car la différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre le taux de l’emprunteur et du prêteur, estcouverte par la subv<strong>en</strong>tion de l’Etat. Ceci créée <strong>des</strong> conditions avantageuses pour lesinstitutions financières, qui peuv<strong>en</strong>t alors être incitées à élargir l’accès au crédit ; Proposer une offre financière adaptée à la capacité à payer <strong>des</strong> populations <strong>rural</strong>es. Le créditpermet d’abaisser l’investissem<strong>en</strong>t initial pour s’ori<strong>en</strong>ter vers <strong>des</strong> paiem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> m<strong>en</strong>sualitéssimilaires aux profils de dép<strong>en</strong>ses <strong>des</strong> populations ; Et finalem<strong>en</strong>t d’augm<strong>en</strong>ter le volume <strong>des</strong> v<strong>en</strong>tes <strong>en</strong> élargissant l’accès au marché privé <strong>des</strong>équipem<strong>en</strong>ts à une plus grande partie de la population <strong>rural</strong>e, avec les conséqu<strong>en</strong>ces quecela peut avoir sur les coûts de production et les prix <strong>des</strong> systèmes. <strong>Les</strong> problèmes r<strong>en</strong>contrés et l’adéquation <strong>en</strong>tre la politique m<strong>en</strong>ée et les objectifsescomptés<strong>Les</strong> expéri<strong>en</strong>ces de crédits subv<strong>en</strong>tionnés se sont cep<strong>en</strong>dant le plus souv<strong>en</strong>t montrées désastreuses,avec <strong>des</strong> taux de recouvrem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> paiem<strong>en</strong>ts très bas (70-80% au mieux), et peu de crédits accordésaux populations les plus démunies (Murdoch, 1999a).Ceci est corroboré par le cas empirique de l’Inde qui montre la conc<strong>en</strong>tration de ce schéma financiersur une infime partie de la population <strong>rural</strong>e, qui a déjà accès au crédit. Cette stratégie permet derésoudre, dans une certaine mesure, le problème de rationnem<strong>en</strong>t du crédit auquel fait face latechnologie PV mais pas celui du rationnem<strong>en</strong>t de crédit à l’<strong>en</strong>contre de la population <strong>rural</strong>e qui n’apas accès au crédit. <strong>Les</strong> banques pour se prémunir du risque de défaut de paiem<strong>en</strong>t demand<strong>en</strong>t <strong>en</strong>corede nombreuses garanties et préfèr<strong>en</strong>t limiter leur crédit à leur cli<strong>en</strong>t.Il est <strong>en</strong> effet coûteux de cibler les bons emprunteurs, collecter les m<strong>en</strong>sualités, effectuer <strong>des</strong> contrôlesou se saisir les systèmes <strong>en</strong> cas de non paiem<strong>en</strong>t, de mettre <strong>en</strong> place les contrats pour le prêt, etc….Ceci exclut la majeure partie de la population <strong>rural</strong>e qui ne possède pas d’actifs physiques oud’épargne à déposer <strong>en</strong> garantie. <strong>Les</strong> taux préfér<strong>en</strong>tiels bénéfici<strong>en</strong>t ainsi principalem<strong>en</strong>t aux ménagesqui ne font pas partie <strong>des</strong> catégories sociales les plus défavorisées et qui ont déjà accès au crédit, audétrim<strong>en</strong>t de ceux qui <strong>en</strong> aurai<strong>en</strong>t le plus besoin.Il est nécessaire pour cela d’innover de nouveaux mécanismes capables de débloquer cette situation etrésoudre les problèmes d’asymétrie d’informations et <strong>des</strong> coûts de transaction responsables durationnem<strong>en</strong>t du crédit (Hoff et Stiglitz, 1990).Enfin, un obstacle r<strong>en</strong>contré par cette approche est qu’elle ne pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong> compte que le problème dufinancem<strong>en</strong>t du consommateur, mais celui de la maint<strong>en</strong>ance et de la pér<strong>en</strong>nité <strong>des</strong> systèmes.Cep<strong>en</strong>dant cet aspect influe de manière importante sur le risque de défaut de paiem<strong>en</strong>t. Comme nousl’avons souligné précédemm<strong>en</strong>t, le cli<strong>en</strong>t peut stopper ses paiem<strong>en</strong>ts si son système est défaillant. Cesdysfonctionnem<strong>en</strong>ts sont acc<strong>en</strong>tués par le manque de SAV et de maint<strong>en</strong>ance observé. Pour remédier àcette situation, certains bailleurs de fonds, à l’image du projet UNDP de prêts solaires <strong>en</strong> Inde, ontdéfini <strong>des</strong> clauses obligatoires <strong>en</strong> terme de maint<strong>en</strong>ance <strong>en</strong> échange de leurs subv<strong>en</strong>tions.2.4 <strong>Les</strong> défis à relever pour les politiques de subv<strong>en</strong>tionDevant la nécessité de modifier leur stratégie pour atteindre les objectifs fixés <strong>en</strong> termed’électrification, les politiques de subv<strong>en</strong>tion se retrouv<strong>en</strong>t désormais face à de nouveaux chall<strong>en</strong>ges àrelever :

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