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Les modes organisationnels des services publics en milieu rural ...

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Deuxième cas empirique, l’Inde 169directem<strong>en</strong>t aux SHG. Dans ce dernier cas les banques sont incitées à effectuer <strong>des</strong> prêts aux SHG à<strong>des</strong> taux prescrits par la RBI sans qu’aucune condition ne soit requise sur les termes du prêt accordéaux SHG à ses membres. La première phase pilote a depuis été intégrée à un programme nationalassociant les banques et <strong>des</strong> SHG.Actuellem<strong>en</strong>t on compte 717 360 SHG dont 281 000 localisés <strong>en</strong> Andhra Pra<strong>des</strong>h. Ils touch<strong>en</strong>t 12millions de ménages et 19% <strong>des</strong> SHG sont <strong>des</strong> groupes de femmes. L’objectif du programme pourmars 2007 est de développer 1 million de SHG et de toucher 20 132 millions de familles.3.4.3.4.2.2 <strong>Les</strong> barrières r<strong>en</strong>contrés par le crédit <strong>rural</strong> <strong>en</strong> Inde<strong>Les</strong> principales barrières au développem<strong>en</strong>t du crédit <strong>rural</strong> sont : (i) le rationnem<strong>en</strong>t du crédit <strong>rural</strong> et(ii) le taux élevé du crédit pratiqué.Le rationnem<strong>en</strong>t du créditPlusieurs facteurs expliqu<strong>en</strong>t le rationnem<strong>en</strong>t du crédit pour l’achat de systèmes PV par les banques :Le manque d’information sur la technologie PVParmi les obstacles évoqués précédemm<strong>en</strong>t pour la diffusion <strong>des</strong> systèmes PV <strong>en</strong> <strong>milieu</strong> <strong>rural</strong>, lerisque technologique est un facteur limitant. <strong>Les</strong> banques par manque d’information et deconnaissances <strong>des</strong> bénéfices de ces systèmes ne veul<strong>en</strong>t pas pr<strong>en</strong>dre le risque d’investir dans unetechnologie innovante dont le développem<strong>en</strong>t paraît <strong>en</strong>core incertain. Des campagnes d’informationauprès <strong>des</strong> banques permettrai<strong>en</strong>t ainsi de lever cette première contrainte.Le risque de défaut de paiem<strong>en</strong>tLa principale cause du rationnem<strong>en</strong>t du crédit <strong>en</strong> zones <strong>rural</strong>es provi<strong>en</strong>t du fort risque de défaut depaiem<strong>en</strong>t. <strong>Les</strong> cli<strong>en</strong>ts ruraux sont considérés comme <strong>des</strong> profils à haut risque, du fait de leur faiblesolvabilité, de l’abs<strong>en</strong>ce de garanties, mais aussi de la difficulté d’opérer <strong>en</strong> <strong>milieu</strong> <strong>rural</strong> dispersé.Tout d’abord, s’ajout<strong>en</strong>t <strong>des</strong> coûts de transaction particulièrem<strong>en</strong>t élevés <strong>en</strong> <strong>milieu</strong> <strong>rural</strong> dispersécomme les coûts de recherche d’information sur les cli<strong>en</strong>ts et surtout les coûts de collecte <strong>des</strong>paiem<strong>en</strong>ts. Tous ces facteurs <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t la rétic<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> banques à s’implanter dans ces régions.Pour s’affranchir de ces coûts, les réseaux bancaires évit<strong>en</strong>t une forte délocalisation de leurs <strong>services</strong>.La collecte <strong>des</strong> paiem<strong>en</strong>ts n’est généralem<strong>en</strong>t pas effectuée directem<strong>en</strong>t auprès du cli<strong>en</strong>t, mais c’est cedernier qui doit v<strong>en</strong>ir à la banque à <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> fixes pour apporter les m<strong>en</strong>sualités deremboursem<strong>en</strong>t. Ce système ne permet pas de conforter pas les banques face au risque de défaut depaiem<strong>en</strong>t, bi<strong>en</strong> au contraire se répercute sur les garanties demandées.<strong>Les</strong> populations <strong>rural</strong>es possédant peu d’actifs physiques, il est difficile pour les banques d’obt<strong>en</strong>ir deleur part <strong>des</strong> garanties <strong>en</strong> cas de défaut de paiem<strong>en</strong>t. Dans la plupart <strong>des</strong> cas, le seul système sert decaution. Mais <strong>en</strong> cas de défaut de paiem<strong>en</strong>t la saisie <strong>des</strong> équipem<strong>en</strong>ts est coûteuse et donc rarem<strong>en</strong>teffectuée. Ceci ôte toute pression possible vis-à-vis de l’emprunteur. La difficulté d’appliquer lesclauses <strong>des</strong> contrats et l’abs<strong>en</strong>ce de pénalités crédibles augm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les risques pour les banques quipréfèr<strong>en</strong>t alors limiter l’accès au crédit aux cli<strong>en</strong>ts les plus sûrs.132 Prés<strong>en</strong>tation de la NABARD à la Confér<strong>en</strong>ce Microfinance Care India 2008, 24-26 février 2004, New Delhi.

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