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iberiul-kavkasiuri enaTmecniereba XXXIX

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<strong>iberiul</strong>-<strong>kavkasiuri</strong> <strong>enaTmecniereba</strong><br />

<strong>XXXIX</strong> 2011<br />

« Il n’y a pas de petites cultures »<br />

(Georges Charachidzé)<br />

Peut-être certains se souviennent-ils encore de cette réunion de chercheurs du<br />

C. N. R. S., à l’occasion d’un ènième projet de réforme, et de la réaction de Georges<br />

Charachidzé à une expression malheureuse d’un des directeurs d’alors : « Vous qui<br />

travaillez sur des petites cultures. . . » Ce à quoi G. Charachidzé tint à répliquer<br />

immédiatement, exprimant ainsi une des convictions profondes de toute sa vie de<br />

chercheur et d’enseignant : « Il n’y a pas de petites cultures » .<br />

Georges Charachidzé naît à Paris le 11 février 1930, d’un père député de la<br />

première république de Géorgie et d’une institutrice française. Comme son père, il<br />

fréquente les membres du gouvernement géorgien réfugiés à Leuville-sur-Orge, où ils<br />

habitent, et il y apprend très jeune la langue géorgienne auprès de son père – qui meurt<br />

quand il a cinq ans – puis perfectionne ses connaissances, lecture, écriture, littérature,<br />

auprès de Samson Pirtskhalava, vice-président de l’Assemblée constituante de la<br />

république de Géorgie. A l’école française, il fait de fortes études, apprend le russe et<br />

l’arménien, ajoute au géorgien moderne l’ancien géorgien, puis prépare son doctorat.<br />

Intéressé par l’histoire ancienne, il veut étudier le paganisme géorgien et s’adresse au<br />

maître des études caucasiennes en France : Georges Dumézil. Se reproduit alors une<br />

scène proche de celle que Dumézil avait lui-même vécue quand il avait demandé à<br />

Antoine Meillet, spécialiste de linguistique comparée indo-européenne, de diriger sa<br />

propre thèse : Dumézil a de la peine à se laisser convaincre. Mais, finalement, il accepte<br />

de diriger le projet. A l’époque, il n’était pas pensable pour un fils de condamné à mort<br />

par les bolchéviques d’aller en Géorgie. Aussi la thèse repose-t-elle sur les très riches<br />

informations collectées par les ethnographes géorgiens ; G. Charachidzé pensait que les<br />

rituels pré-chrétiens qu’il analysait avaient disparu. Lorsque, bien plus tard, il assista à

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