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Geschichte der Königlich Preussischen ... - Warburg Institute

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Leibnizcus zweiter Briet' au die Könifrin vom 8. Mai 1703. 155<br />

72.<br />

(Vergl. Gescliichte <strong>der</strong> Akademie S. 133).<br />

Leibniz, Brief an die Königin Sophie Charlotte (bestimmt für den<br />

König) vom 8. Mai 1703.<br />

[Klopp, Die Werke von Leibxiz. ig. Bd. 8.38511'.]<br />

Madame. Avant que de ])artir je prends la liberte d'avoir recours ;i Votre<br />

Majeste pour nne alfaire oü la gloire du Roy est interessee, puisque apjiaremment<br />

je n'auray pas sitost moy-meme l'hoimeur d"en parier a Sa Majeste. II s'agit de<br />

la conversation et de Tavancement de la Societe Royale des Sciences. Un mot de<br />

Votre Majeste aupres de ce grand prince fera plus que toutes mes i-emontrances.<br />

Apres le bonheur d'estre souvent aupres de Votre Majeste, Tesperance que<br />

la grandeur du Roy, le plus consi<strong>der</strong>able des princes protestans en dega de la<br />

mer. fourniroit de Foccasion pour faire quelque chose de beau, m'a fait songer k<br />

venir de temps en temps icy, et ä proposer la fondation de la Societe en commengant<br />

par les Almanachs. Mais il faut autre chose pour que cette societe puisse faire<br />

quelcpie chose de consi<strong>der</strong>able, et aller du pair a.vec d'autres Societes Royales;<br />

et si on n'augmente pas son fonds, eile rampera au depens de la gloire du fon-<br />

datenr. Je n'y jjrends part k mon particulier que parce que je cherche le bien<br />

general du genre humain, dont le tresor est augmente par les belles et importantes<br />

decouvertes qui servent ä faire admirer les merveilles de Dieu et a avancer le<br />

bonheur des hommes; car pour ce qui est de mon interest, je puis dire que l)ien<br />

loin d'en profiter, j'y ay mis bien du mien, en comptant mes soins et mon temps,<br />

sans parier de la depense que j'ay faite, sans importuner le Roy. On a tjuantite<br />

de l)eaux projets assez faciles ä executer qui effaceroient en bien des choses ce<br />

tpi'on a fait ailleurs. mais il faut quelques moyens pour cela. Et j'en ay proj^ose<br />

de tres faisables , qui ne cousteroient rien au Roy ny k ses sujets, et j'ay appuve<br />

surtout sur celuy de la plantation des meuriers, qui est le plus palpable, et le<br />

moins sujet k aucune ombre de contradiction. Le Roy n'a qu'ä donner pour cela<br />

le privilege et des places qui ne luy rapportent presque rien, et il en tirera un<br />

profit consi<strong>der</strong>able. par VErbzins ou Canon annuel, qu'il en aura. Et en peu<br />

d'annees nous viendrons ä un fonds pour les sciences, qui nous exemtera de la<br />

necessite d'importuner souvent Sa Majeste. Ce fonds sera en effect au Roy comme<br />

les fonds destines pour d'autres affaires, et il mettra la Societe en estat de faire<br />

venir d'excellens hommes, capables de i-endre Service, aussi bien que des raretes<br />

de la nature et de Fart; sans parier des livres et instrumens et de ce qu'il faut<br />

pour un observatoire , un laboratoire. et tont autre appareil convenable. On pourra<br />

faire des observations , travaux. experiences et decouvertes, qui donneront de la<br />

satisfaction ä Vos Majestes et ä Monseigneur le prince Royal, qui seront admires<br />

des estrangers. qui serviront au bien public et avanceront les manufactures. le<br />

commerce et l'oeconomie, la mecanique, la physique et meme la chymie veritable<br />

avec la Medecine, sans parier de la vertu, de la perfection de l'esprit, du reveil-<br />

lement des bons genies et personnes de consi<strong>der</strong>ation de ce paj's, mais surtout de<br />

la gloire de Dieu. On envoyera des personnes en Moscovie et jusques dans la<br />

Chine. On s"en servira meme pour travailler a la propagation des pures lumieres<br />

de la vi-aye foy par le moyen des sciences, qui lu}^ servent d'introduction. En<br />

quoy nous pouvons jjasser bien loin les efforts de l'Eglise Romaine qui se vante<br />

d'avoir seule des missionnaires, mais qui n'a garde de les employer comme il faut.<br />

J'espere d'apprendre par la bonte de Votre Majeste le destin de la Societe,<br />

et si le Roy veut qu'elle fasse quelque chose de grand et de digne de luy. En ce<br />

cas il accor<strong>der</strong>a sans doute ce qui ne luy couste rien et ne charge personne, et

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