Geschichte der Königlich Preussischen ... - Warburg Institute

46 14. Leibmz an die Kurfürstin yoPHiE Charlotte (14. Deceniber 1697).
Dien en esprit et en vtn-ite. san.s les practiques .superstitieuses (pTon voit regiiev
ailleurs. De sorte que je tiens c^ue Dien benira le.s conseils des deux Cours, si
on .se propo.se siiicereinent pour son hut j^i'iiicipal le bien general, et la conser-
vation de la pure religion, qui a plus que jainais besoin qu'on y jjense depuis ce
qui s'est pa.sse k Ryswyck et ailleurs. L'estat inenie y est Interesse; car apres ce
([ui s'est deja fait, on ne si^auroit gueres plus donner d'atteinte a la religion pro-
testante. saus niettre les piinces protestans en danger de perdre leur pays et leur
lil)erte. Dieu ayant voulu cimenter cette union des deux maisons par V. A. E. poin-
obvier a ces maux, paroist vous avoir choisi, Madame, pour lui instrument puissant
d'un au.ssi grand bien que celuy que je viens de dire. et il est non seulenunit de
l'interest. mais encor de rinclination de V. A. E. d"eu faire son Ca})itaL Kien ne
s(,'aiu'oit estre ny plus glurieux ny plus salutaire. La Musique, la peintui'e, les
belies curiosites et inventions de la nature et de l'art, sont capables de cliariner
un esprit sulilinie tel que celuy de V. A. E. , et Televent nienie ä des hautes et
.saintes pensees sur l'auteur des clioses qui est la fontaine de la beaute et de la
perfection. Mais il n'y a point de Musique plus toucliante ([ue Fliarmonie des
peuples satisfaits, ny de tal)leau plus beau (jue le paysage d'un grand estat tleu-
rissant. Et c'est en cela (pi'on coutribue le plus a la gloire de Dieu. Les l)eautes
naturelles et charnies du corps et de l'esprit de V, A. E. nous proinettoient il y a
longtenips ces beautes de Testat et ces ornemens publics et tous ces biens oü 'V". A. E.
contribuer a tou.sjours, en secondant si louablement les intentions de l'Epoux. du
Pere et du Fi-ere. qui La regardent comnie une deesse de la Concorde et du bon-
lieur. Dieu fasse (jue ce soit pour un grand nombre d'annees, dans une pleine
satisfaction de tous costes. C'est ce que souliaite avec devotion , ^NLadanie etc.
L
E
I B X I z , B
14.
(Vergl. Geschichte der Akademie S. 52).
1- i e f an die K u i- f ü r s t i n Sophie Charlotte
vom 14. December 1697.
[Klopp, Die Werke von Leibniz. ig. Bd. S. 40 ff".]
Madame, J'espere ([ue l'ardeur de mon zele aura obtenu pardon pour ma
derniere lettre, od j'aAois pi-is la liberte de temoigner ma joye sur les evenements
qui ont coutribue a la satisfaction de V. A. E., dont j'atteinds de fort grauds biens
C[ue Dieu veuille rendre })arfaits et durables.
Mons. de Spanlieim est enfin arrive ce soir (c'est ä dire mercredi), les
cliemins faclieux l'ayant ari'este. II sera demain en cour. 8on zele et son attachement
pour V. A. E. sont incomjDarables, et il benit surtout la grande et importante
resolution de Mgr. l'Electeiu' de ne plus souffrir que ses hautes lumieres et l'eclat
de son genie liero'ique ])aroissent ix ti-avers d'iui ^•oile qui en peut alterer les in-
lluences.
Celles de la lionte de V. A. E. pour moy nie rendent confus , quand je ne
me voy rien capable de les attirer. Cette l)onte eclate surtout. lorsque V. A. E.
temoigne qu'elle ne seroit point facliee de recevoir nies soumissions ä Bei'lin un
de ces jours. Je sc^ay (pie cette capitale est maintenant le siege des sciences et
des beaux arts. et on peut dire que Salomon et la Keine de Saba s'y trouvent ä
la fois.
Pour ce (pii est des Moscovites, on dit (pie le gros commissaire est le jjlus
spirituel et le plus intelligent qu'ils avent. Pour mieux servir au commerce que
y. A. E. entretiendi'a avec eux, je prendray le trachement i[u'un Bojar qui a este