Geschichte der Königlich Preussischen ... - Warburg Institute

276 169' ^'^iis dem Briefwechsel Friedrich's II. und Maupertuis" (1747).
169.
(Vei'sl. Geschiclitf der Akademie S. 317 ff.).
Briefe von Maupertuis an den König nebst kurzen Antworten
des Königs.
[Herausgegeben von Le Sueur, Maupertuis et ses Correspondants. Pai'is 1897. p. 85 — 94],
nebst einigen Reges ten aus den im Geli e im en Staatsarchiv sich befindenden
ungedruckten Briefen Maupertuis' an den König.
Sire,
I.
INI. Beguelin a qui Votre jNIajeste l'annee passee donna la place de professeur
de geometrie au College de Joachim m'ecrit (ju'il en va donner sa demission, rehute
en partie par rindocilite des ecoliers, en partie par les difficultes qu'il eprouve de
messievu's les Directein-s. Des l'annee passee M. Waltz avoit refuse cette place snr
laquelle je l'avois pressenti [sie] par ordre de Votre Majeste. Les affaires en Saxe etant
devenues pires que jamais, peut-etre aujourd'huy seroit-il moins eloigne de l'accepter,
surtout si Votre Majeste, par ses ordres, en rendoit l'exercice ])lus digne de luy et
si Ton y pouvoit ajouter une pension raisonnahle. Sur cela j'ay etudie notre etat
de l'Academie que je suis parvenu enfin h entendre et je trouve que si Votre Ma-
jeste vouloit nous aider et prendre siu- eile partie de la pension nous pourrions
faire le reste et attirer ici un homme de grand inerite qui y transporteroit ses talents
et sa famille. Pardon, Sire, si j'importune Votre INIajeste, le Inen de son service
ne in'a point pennis de demeui'er muet. Je suis ....
INI au pertuis.
De Potsdam. 5 Juillet 1747.
Reponse. — Le Roy est pauvre comme un rat d"eglise, il etablit
grand n o m b r e de c o 1 o n i e s de ]:> a y s a n s , 1 o r s c^ u e c e 1 1 e s - 1 a s e r o n t p o u r
vues, on pensera aux astronomes.
Sire,
2.
Frederic.
Les bontes que Votre Majeste me temoigna hier pour son Academie m'en-
hardissent k luy faire connoitre nostre etat et nos besoins. Ce n'est pas assez,
Sire, de nous avoir bati un palais. il faut que nous soyons dignes de Thabiter.
1° Nos chimistes l'emportent sur tous les chimistes de TEurope.
2° Nos mathematiciens peuvent le disputer aux mathematiciens de toutes les
autres Aeademies. Notre astronomie, munie aujourd'hui de bons Instruments, va
faire des progres ou plutot va naitre, mais le jeune Grischow, sur le quel je compte,
est un garcjon dont le voyage a fort obere le pere et ä (jui il faudroit jjrocurer les
moyens de subsister et de se consacrer entierement ä Tetude.
3° Nos deux classes de philosophie speculative et de belles-lettres sont de la
derniere faiblesse et seroient peut-etre aneanties sans le secours le plus urgent et le
plus puissant qu'elles ont trouve dans Votre INIajeste elle-meme. Elles ont un pres-
sant besoin de quelque nouvelle acquisition: et ]M. Bernoulli, en qui j'ay toute con-
fiance et qui est un excellent juge, me parle de ]M. INIerian comme d'un^homme ca-
pable de leur faire le plus grand honneui-. II possede toutes les langues de l'Europe
ancienne et moderne, est historien, poete, philosophe et fort homme d'esprit. II
n'a ipie 25 ans et on l'a deja voulu faire professeur en droit naturel a Basle. II
voyage actuellenient en Hollande et Hatte qu"il sera de Thonneur d'entrer dans
FAcadeniie de A'otre ^Majeste, on pourra Favoir pour (juelques centaines d'ecus,
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