Geschichte der Königlich Preussischen ... - Warburg Institute

90. Leibniz an die Kurfürstiii Sophie (1708). 181
90.
(Vergl. Geschichte der Akademie S. 150).
Aus LEiBxizens Brief an die Kurfürstin Sophie aus der zweiten Hälfte
des Jahres 1708.
[Klopp, Die AVerke von Leibniz. 9. Bd. S. 283 ff.]
La guerisou du Roy ne sera pas moins le sujet de la rejouissance publi(]ue,
que toute autre cause. Sa Majeste est cherie de ses sujets plus qu'on ne sauroit
croire, et je trouve qu'ils ont bien raison. L'accident dernier avoit donne une
grande frayeur a tont le monde. Tons ceux qui aiinent le bien des peuples.
.soiiliaitent que sa ÖP'^ vive encor longtemps et continue ä apprendre l'art de regner
au prince son fils, qui est le premier de ceux qui fönt ces souhaits. On a sujet
de croire cpie Dieu exaucera nos voeux, car les accidens qui inconimodent quel-
(juesfois et surprennent le Roy, ne sont ny dans les nerfs, n}^ dans le sang; la
fluxion derniere n'estoit qu'une pituite extravasee a cause de la saison. Le Roy
se fit saigner fort prudemmeut, 2)ar ce qu'on pouvoit douter, si ce n'estoit une
intlammation; mais par bonlieur ce ne fut qu'une abondance d'humeurs qii'un leger
vomissement acheva de chasser. Ainsi nous n'avons pas encor aucun sujet assez
grand de craindre, graces a Dieu, et j'espere que le Roy vivi'a plus qu'il ne croit
peutestre luy-meme, coinme en eflfect Dieu luy a tousjours fait plus de graces
qu'il n'avoit espere. Et excepte la perte de la Reine, je ne voy pas en quoy il
aye sujet de se plaindre. Le inariage heureux de son fils luy peut servir de la
plus efficace consolation, et au reste il passe tous ses ancestres en puissance, estats,
revenus, et dignite.
II faut luy rendre cette justice tpi'il fait toutes les choses avec beaucoup de
generosite, quand elles viennent jusqu' a luy. Le bastiinent de la societe des
sciences avoit este suspendu, je ne say comment, depuis plusieurs annees, et apres
presque trois ans d'absence je fus surpris de trouver les choses oü je les avois
laissees. J'ay donc presse qu'on donnat des ordres precis, et j'ay enfin obtenu
({uelque discussion. Aussitost que l'affaire a este en estat d'estre jjortee au Rov,
sa 3I*