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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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LE RESEAU URBAIN DU MALIGuy PourcetCERED-FORUML'étude du réseau urbain fonctionne comme un outil d'articulation des travaux maliens:- Elle s'inspire des travaux anciens et fondateurs de Loësch, Christaller, Von Thunen, Weber,sur l'économie spatiale, et permet de ce fait de coordonner les travaux portant sur leséconomies d'échelle ou les effets d'agglomération, sur la hiérarchie des centres urbains et lesaires d'attraction des places de marché urbaines et rurales. Elle n'ignore pas, cependant, qued'autres modes de coordination des comportements économiques que le principe du marchéparticipent aussi à l'organisation de l'espace.- Elle s'appuie principalement sur une base de données (le recensement général de la populationet de l'habitat au Mali en 1998 – RGPH98), à partir de laquelle des extractions spéciales sontexécutées pour servir dans les autres études.Le RGPH98 n'est pas l'unique source statistique de l'étude, mais il en est la principale ; laméthodologie de l'étude s'y adapte.Administrativement, en 1998, le Mali était subdivisé en 8 régions, 50 cercles, 230arrondissements et 682 communes. Seul le RGPH-98 nous peut fournir des données systématiques surtous ces niveaux locaux ; celles-ci concernent, outre les ages, sexes, milieu de résidence et lieux denaissance, les branches d'activité des individus recensés, leur profession, leur niveau de diplôme, leurstatut au travail 1 . Le recensement de l'habitat nous peut encore fournir d'utiles informations sur lestypes de logement des ménages et leur équipement.Les statistiques démographiques permettent d'apprécier l'hétérogénéité spatiale desdistributions par branche d'activité, par niveau de diplôme ou par statut au travail, de calculer desindicateurs de concentration et d'association des caractéristiques socio-économiques de la population,et même d'ébaucher une différenciation des centres en formulant des hypothèses sur le fonctionnementdes économies locales ; mais elles ne permettent pas, du moins pas directement, de représenter lesflux d'échanges inter-urbains de marchandises, la hiérarchie économique des centres, leur attractivitéet leurs aires d'influence.Il faudrait au moins disposer de statistiques locales des productivités, des consommations etdes prix pour calculer des flux d'échanges inter-urbains, déterminer leurs effets spatiauxd'entraînement et analyser le fonctionnement des aires d'influence. Ces statistiques ne sontévidemment pas disponibles. Nous ne pouvons donc pas mettre en œuvre les procédures habituelles derecherche qui consistent à analyser les fluctuations de la productivité dans l'espace pour identifier leursfacteurs : économies d'échelle, effets d'agglomération, dotations factorielles. Notre protocole derecherche s'appuie plutôt sur la construction, puis sur des révisions successives, d'un modèle desimulation des relations inter-urbaines. :• Le modèle de simulation initial est construit en faisant l'hypothèse d'homogénéité de toutes lescirconscriptions statistiques : mêmes productivités par branche d'activité, même degréd'intégration dans l'économie de marché ou dans la division sociale du travail, mêmes effetsmultiplicateurs des flux d'échange intra et inter-urbains. Evidemment, ceci correspond à notre"hypothèse nulle", l'hypothèse que nous prétendons infirmer. Ce modèle articule uneprocédure de calcul d'éléments de comptabilité régionale et une procédure d'optimisation desflux de transport inter-urbains. Le calcul des productions et des consommations locales, ainsique des capacités d'exportations et des besoins d'importations locaux, utilise un modèle detype Léontief et les résultats du RGPH-98 ; la vraisemblance des estimations est sévèrementconditionnée par la pertinence des hypothèses de calcul. La prise en compte des distances, desrèglements et de l'état des infrastructures permet ensuite d'apparier les capacités d'importation1 - Le niveau communal, et à fortiori les niveaux du village ou du hameau, ne présentaient pas d'intérêt pour cetteétude puisque de nombreuses circonscriptions statistiques ne comportaient pas de population urbaine. Pour uneraison statistique (la nécessité de disposer d'au moins 5 observations dans chaque case pour effectuer le test dePearson) le niveau communal a été écarté. Il n'existe souvent qu'une ville par arrondissement et parfois aucune ;c'est donc sur le niveau des cercles ou des arrondissements qu'ont été construits les tableaux analysés.113

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