<strong>PRUD</strong> – <strong>projet</strong> n° <strong>37</strong> – <strong>rapport</strong> <strong>scientifique</strong> <strong>final</strong> (<strong>janvier</strong> 2004)A Bondoukou, le financement de l’investissement est assuré à 32% par les ménages etles acteurs du secteur informel, à 14% par l’autofinancement des entreprises et à 24%par des apports extérieurs aux entreprises de la commune et l’épargne monétairedirectement investie sur place. L’Etat concourt à 27% de l’investissement et lacommune participe à 3% des investissements.La faiblesse de l’autofinancement traduit un dynamisme économique local limité et lafaiblesse des apports en revenus du capital renvoie au peu d’attrait qu’exerce lespetites villes sur les opérateurs économiques extérieurs, ce qui induit une proportionélevée de la rémunération des opérateurs de l'économie populaire.L’absence d’une dynamique d’investissement communale caractérise l’ensemble des villesétudiées, tandis que le concours de l’Etat reste insuffisant. La capacité d’action des autoritéslocales est réduite ; les communes faiblement dotées, ont une emprise très relative sur lesactivités locales. Les dépenses réalisées par les municipalités représentent moins d'un dixièmedes dépenses publiques. La participation de l'Etat atteint en moyenne 40% des recettesmunicipales. Le rôle des transferts étatiques et de l'aide extérieure reste important.Les dépenses et ressources des communes pèsent pour 1 à 3% du PLB (contre une moyennede 10% du PLB en Europe). Les municipalités ont peu de moyens pour entretenir lepatrimoine local, les infrastructures (donc favoriser les échanges entre la ville et sin hinterlandet aider à l'émergence d'effets externes).L’environnement institutionnel et financier local, est peu favorable aux activités populaires,les politiques publiques de renforcement des structures d’appui aux petites et microentreprisessont très limitées.Si l'économie populaire contribue aux recettes fiscales, de façon relativement importante,notamment dans les petites villes, la gestion centralisée de ces recettes conduit à de faiblesretombées. Les dépenses publiques sur ressources locales pourraient être largementaugmentées, à condition d'établir une confiance entre les opérateurs économiques et sociauxet l'autorité publique.Les institutions locales sont relativement dépourvues de moyens pour faire face auxresponsabilités dans le cadre de la décentralisation. Les ressources des villes ne sont pas misesau service de leurs économies locales.Les processus décisionnels restent peu décentralisés. Les <strong>rapport</strong>s entre pouvoirs locaux,société civile et secteur privé sont embryonnaires. Les formes d'organisation sociale sont trèsdiversifiées mais pèsent de façon inégale. Les groupes professionnels sont importants dans lesecteur intermédiaire (issus d'un corporatisme traditionnel, notamment dans le transport, legrand commerce, certaines branches agricoles), mais ils restent très faibles au sein del'économie populaire (absence de corporations, initiatives de regroupement faibles, chambresde métiers peu représentatives, poids faibles des groupes traditionnels tels que les potières oules forgerons…).De même, la société civile est très organisée à l'échelle locale, mais elle n'a pas dereprésentation qui pèse et qui est représentée à l'échelle régionale et nationale (associations dequartiers, villageoises…). La prise de parole n'est effective que dans le cas où les acteurssociaux sont représentés dans la capitale, via une institution centrale, telle que la Chambre desMétiers, les corporations professionnelles de taille intermédiaire.On observe une faible implication des acteurs locaux dans les activités motrices de l'économielocale, que ce soit en en amont et en aval (en raison de la domination de filiales, d'organismescentraux, de grandes sociétés publiques sur ces activités-clés. Généralement ces entreprisessont gérées par des opérateurs non locaux, mise à part quelques exceptions (cas de la Sodiro, àOdienné, gérée par un natif mais dont le siège est à Abidjan).80
<strong>PRUD</strong> – <strong>projet</strong> n° <strong>37</strong> – <strong>rapport</strong> <strong>scientifique</strong> <strong>final</strong> (<strong>janvier</strong> 2004)Il y a extraversion du dialogue socio-économique en raison de deux facteurs : (i)l' extraversion des économies locales (poids des entreprises localisées à Abidjan, agriculture derente commercialisée sans transformation locale, absence d'opérateurs locaux des circuits decommercialisation des produits locaux, fort contenu en importation des infrastructureslocales), et (ii) la faiblesse des interlocuteurs publics locaux, autrement dit de ladécentralisation. La croissance urbaine, issue de l' accroissement démographique, s'opère sansêtre accompagnée d'investissements et d'aménagement urbain de la part des municipalités(gestion foncière et de l'habitat insuffisante).L'absence de dialogue entre les élus locaux et la société civile (associationssocioprofessionnelles, corporations, associations de quartiers…), pose la question de lamaîtrise de l'information locale et de la mise en place de structure locale de dialogue, car lesdécisions sont prises par le haut sans avis "du bas".Cette faiblesse de l'économie locale à mobiliser en interne ses ressources et à "internaliser" lesprocessus décisionnels, rend plus vulnérables les acteurs locaux et notamment les opérateursde l'économie populaire, aux instabilités de la conjoncture internationale (faible capacité derésistance locale) dans les villes ouvertes, comme elle les rend incapables de sortir de lasituation d' autonomisation relative de la ville (exclue de l' économie globale, non insérée dansun réseau urbain, dépendante des transferts des migrants (c as d'Odienné, dont la diasporan'investit pas suffisamment dans la ville).La faiblesse du processus de décentralisation et l’extraversion de l’économie locale quicaractérisent les villes moyennes même les plus dynamiques, freinent le processus dedéveloppement territorialisé (forte dépendance envers les décisions centralisées d’ Abidjan,faible capacité à mobiliser les externalités d’agglomération et les effets de proximité.Or il est nécessaire de réduire les coûts de transaction pour faciliter les échanges et étendre lesmarchés (infrastructures de transport, services publics, etc.), comme il est urgent d'investirdans tous les quartiers de la ville (en terme d'accumulation de capital public productif) tant laville est le lieu essentiel de déploiement de l'économie populaire. Les investissements sont demême nécessaires dans les zones d'influence (hinterland), via l'e xtension des réseaux decommunication et places de marchés dans ces zones, pour faciliter les échanges entre la villeet les espaces ruraux.Références bibliographiquesCATIN M., LESUEUR J.Y, ZENOU Y. (1998) Emploi, concurrence et concentration spatiale,Economica, Paris.CHARMES J. (1990), "Une revue critique des concepts, définitions et recherche s sur le secteurinformel" in D. Turnham et al., Nouvelles approches du secteur informel dans les pays en voie dedéveloppement, Centre de Développement, OCDE, Paris.COGNEAU D., RAZAFINDRAKOTO M. et ROUBAUD F. (1996) : « Secteur informel et ajustement auCameroun », Revue d’Economie du Développement, n°3, pp.27-63.COUR J.M (2001), Gérer l'économie localement en Afrique ECOLOC, Club du Sahel, Paris.COURLET Cl. (2001), Territoires et régions, L'Harmattan, Paris.DUBRESSON A. (1989), Villes et industries en Côte d’Ivoire Paris, ORSTOM-Khartala.ENSEA-ICEF-IRD (1998), Etude de l’économie locale de San Pedro, Union Européenne, Abidjan.ENSEA-ICEF-IRD (1999), Etude de l’économie locale de Daloa, Union Européenne, Abidjan.ENSEA-ICEF-IRD (1999), Etude de l’économie locale de Korhogo, Union Européenne, Abidjan.ENSEA-IRD (2000), Etude de l’économie locale d’Odienné (Denguelé), Union Européenne, Abidjan.ENSEA-IRD (2000), Etude de l’économie locale de Bondoukou (Zanzan), UE, Abidjan.81
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