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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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En plus, comme il n’existe aucun document écrit pouvant témoigner de l’engagement des deux partiesà collaboration, aucune mesure d’accompagnement prédéfinie pouvant obliger les parties à respecterleurs engagements, et les GIE, et les ménages peuvent être tenter de profiter de ces situations.Les GIE peuvent ne pas passer régulièrement enlever les ordures comme convenu. Dans ce cas, lesménages peuvent refuser de payer les frais puisqu’ils considèrent que le service n’a pas été produit. Lepaiement des frais étant mensuel et après service rendu les ménages sont en position de mettre enexécution leur menace. Les GIE n’ont alors aucun intérêt à ne pas respecter leurs engagements s’ilstiennent à recouvrir leurs frais de ramassage. La probabilité pour les GIE de ne pas respecter leursengagements est de ce fait faible.La demande de service étant excessivement faible, il devient surtout important de savoir si lesménages utilisant le service des GIE payent normalement les frais de ramassage. Ce comportement semanifeste à travers non seulement le payement effectif des frais, mais aussi à temps. Aucun des GIEinterrogés ne déclare atteindre 100% de taux de recouvrement. Les taux les plus élevés se situent dansla plupart des cas entre 80 et 90%. 14 GIE des 20 concernés par l’enquête, déclarent atteindre plus de75% de taux de recouvrement ; 5 se situent entre 50 et 75% et un (1) dans l’intervalle 25-50%.Tous les GIE soumis à l’enquête se plaignent des retards de paiement pouvant aller parfois au delà detrois (3) mois. 90% des GIE sont victimes du non paiement réguliers des frais de ramassage. Cecomportement de certains usagers conduit à la diminution des recettes des GIE sinon à leur disparition,si tous les usagers se comportent de cette manière. Ainsi, les GIE n’auront aucune raison d’être et vontalors renoncer à collecter les ordures.La cause principale du retard dans les paiements des frais de ramassage citée par les ménages est lemanque de revenu. Les GIE reconnaissent que certains ménages peuvent être en difficulté financièrepour honorer leurs engagements, mais dans la plupart des cas, les ménages qui accusent du retard dansle paiement ou qui ne payent pas les frais de ramassage, sont apparemment ceux qui ne semblent pasavoir de difficultés sur le plan financier. Leurs comportements ressemble donc plus à un refus qu’àtoute autre chose.Les GIE ne disposent aucun moyen de pression pouvant amener les ménages à s’acquitter dupaiement, sont alors privés de leurs revenus. Une grande fréquence de non paiement ou de retard dansle paiement, peut provoquer une diminution du chiffre d’affaire des GIE et éventuellement desdifficultés financières.Ces constats montrent que l’existence d’un marché des ordures ménagères à Bamako est beaucoupconditionnée et à l’offre et à la demande. Autant l’offre du service peut être handicapée par descomportements opportunistes des ménages et des décisions d’ordre institutionnel, autant la demandeest tributaire des mêmes éléments. On parle de marché si l’on est en présence des échangesmarchands. L’existence de l’offre est conditionnée à celle des coûts de production et la demande setraduit par des coûts d’acquisition du bien ou service.Le besoin d’évacuation des déchets ménagers à Bamako, peut être satisfait sans une quelconqueexpression de l’offre et de la demande. L’organisation du secteur offre aux ménages l’opportunitéd’autoproduction du service c'est-à-dire sa production en dehors de tout système de prix et de marché.De là réside l’explication du taux élevé de non adhésion des ménages aux GIE et éventuellement del’échec de la tentative de création d’un marché des ordures ménagères à Bamako.Du point de vue de la nouvelle théorie du consommateur, de la gestion des déchets ménagers résultentdes attributs qui affectent la satisfaction des ménages. Ces attributs sont entre autres la propreté, laprotection de l’environnement, de la santé publique, la réduction du chômage suite à la créationd’emplois etc. Selon cette théorie, la demande des ménages porte d’avantage sur la propreté duquartier, l’ordre public plutôt que sur les modalités techniques et institutionnelles de la gestion desdéchets. En tenant compte de la demande en terme de propreté, la collecte et le transport jusqu’à ladécharge <strong>final</strong>e deviennent indissociables.De fait, pour obtenir une adhésion des ménages dans leur globalité afin de réunir les conditionspouvant aboutir à la création d’une demande dans le secteur, l’objectif des ménages doit être lapropreté du quartier, de la ville et non celle de la maison. Autrement dit, la collecte primaire ne doitpas être dissociée de la collecte secondaire.La raison principale évoquée par les ménages pour expliquer leur adhésion aux GIE est la distance àparcourir entre leurs concessions et les dépôts de transit pour se débarrasser de leurs ordures. Près de29% affirment qu’ils ont fait appel au service des GIE puisque le dépôt de transit se situe loin de chez241

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