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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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détail pour faire des bénéfices. Dans ce circuit, le banquier n’intervient pas en raison duvolume limité des affaires, mais le transporteur est celui qui assure la collecte des produits.Pour casser une telle pratique au plan local et faire face aux multiples menaces, il est évidentque l’Etat ne peut pas tout faire. Il doit pouvoir impliquer les populations et identifier lescontraintes les plus importantes notamment en agriculture. Il s’agira par exemple de procéderau choix judicieux et à l’aménagement des zones à fort potentiel de production agricole. C’estpar exemple le cas du riz dans les plaines fluviales du Sankarani en amont et en aval dubarrage de Sélingué, entre le Mali et la Guinée.L’aménagement et l’équipement des paysans des zones fertiles comprises entre Maninian enCôte d’ivoire et Yanfolila permettrait d’augmenter la production de tubercules (ignamemanioc, et patates douces). Le Wasulu est par excellence une zone d’arboriculture. Laproductivité de ce secteur est limitée en raison de l’insuffisance de l’encadrement. L’étatdéfectueux des voies de communication, facteur d’élévation des coûts de transport, voire deblocage dans l’évacuation, est aussi source d’avarie des produits. Pour éviter au paysan ledécouragement dans la réalisation du potentiel existant, des actions devraient être entreprisesdans le sens de l’amélioration de la conservation, du conditionnement et de l’évacuation versles centres de consommation. L’abondance relative de la pluviométrie et la multiplicité descours d’eau sont des atouts pour maîtriser des eaux de surface et prolonger ainsi les culturescéréales dans toute la zone.Ces actions, accompagnées de mesures incitatives, doivent s’appuyer comme on le verra plusloin, sur des programmes d’infrastructures sociales de communication bien pensés pourimpulser une dynamique durable conduisant à des progrès de productivité, lesquelspermettaient de soutenir le croit démographique et créer les conditions d’installation dessegments industriels de transformation, donc le développement d’agglomérer économiquesmieux intégrés.Au niveau de la population, l’une des préoccupations essentielle serait de prendre conscienceet de s’inscrire dans une logique de développement durable pour ce qui est de l’utilisation del’environnement en tant que cadre de vie. Cela implique en claire une gestion saine de lanature. La protection de la flore et de la faune demeure une nécessité dans cette zone où lapauvreté conduit l’homme à des comportements destructifs contre son environnement naturelimmédiat. Ici, la sensibilisation des pouvoirs publics locaux et des ressortissants des zonesconcernées, appuyée par des solutions alternatives de consommation de ressources, pourraitpermettre une meilleure préservation de l’écosystème.Notons que dans le cas du Wasulu, les améliorations apportées à la production en certainsendroits, contribue à faire de l’économie de traite un intermédiaire entre l’agriculture desubsistance et l’agriculture intégrée aux circuits commerciaux. Il s’agit surtout ici de zone àforte production de coton, de riz, des fruits ou de l’or.En fait l’économie de traite au Wasulu ne saurait être considérée comme une particularité. Cequi s’y passe n’est que le prolongement d’une situation d’ensemble qui caractérisefondamentalement nos pays. Cette situation se traduit par une domination commerciale, qui,comme on le sait, repose sur une division internationale du travail. Elle s’exprime par les faitssuivants :- l’importance de filiales de sociétés étrangères dans nos économies, dont le mode defonctionnement n’est généralement pas lié aux conditions de production internes, maisplutôt orienté vers le pays d’origine ;- la dépendance technologique qui est liée aux investissements publics et privésimplique pour nos pays des commandes qui engendrent une dépendance ultérieurepour les achats d’équipements à des prix non négociables ;185

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