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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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loi du marché, des distances et des tracasseries dont sont l’objet les commerçants. Ainsi les prixaugmentent pendant les périodes de fêtes de Tabaski, de noël et de nouvel an.Aujourd’hui à cause de la crise ivoirienne, le transport du bétail en direction de la Côte d’Ivoireest devenu très difficile. Les commerçants du bétail transitent par le Ghana ce qui allonge le trajet etentraîne un surcoût sur les denrées. Ainsi un bœuf qui valait 90.000 francs Cfa avant la crise est passéà 170.000 francs CFA à l’abattoir de Port-Bouët à Abidjan soit un surcoût de 52%.Habituellement un autre mode de transport était aussi utilisé pour le transfert de bétail. Il s’agitd’animaux sur pieds. Le tableau suivant nous donne une idée de l’importation d’animaux sur pieds surla période allant de 1999 à 2001.Au cours de l’année 2001, la Côte d’Ivoire a importé 120.000 têtes deBovins et 176.000 têtes de Volailles. De même au cours de l’année 2000, c’est respectivement 82.000têtes de bovins et 145 000 têtes volailles qui ont été importés par ce pays des pays sahéliens. Celareprésente une augmentation de 68% s’agissant des bovins et de 82% pour la volaille au cours desdeux dernières années.Tableau 7: Importation d’animaux sur pieds par milliers de têtesEspèces animales 1999 2000 2001Bovins 76 82 120Ovins 22 25 30Caprins 12 14 18Volailles 120 145 176Source : Services vétérinaire de Ouangolodougou 2001Hors mis le bétail et le coton, les marchandises en provenance du Mali et du Burkina Faso, sontessentiellement des produits agricoles dont les plus importants sont la noix de cajou, l’arachide et lesproduits manufacturés dont le textile et le cuir travaillé. Pour l’année 2001, la valeur des marchandisesen direction de Korhogo, telle qu’enregistrée par les postes de douane de Pogo et de Ouangolodougou,est de 65.000.000 francs Cfa, montant dont la sous-estimation est manifeste eu égard au traficconsidérable de véhicules que l’on observe.Parmi les produits en partance pour le Mali et le Burkina Faso, la cola demeure encoreaujourd’hui une denrée dominante des échanges. L’étude de son circuit est intéressant à plus d’un titrecar, il a longtemps alimenté les échanges de longue distance.Commerce de la Cola.La cola est un produit qui avec le sel a alimenté les échanges les plus anciens en Afrique etnotamment dans la zone SKBo. L’étendu géographique du commerce de la cola est un élément majeur,car il part des zones forestières jusqu’aux zones sahéliennes. Ce type de commerce met en <strong>rapport</strong> desgroupes ethniques différents sans que l’on ait pu en conquérir le monopole. C’est aussi un commercequi est resté purement aux mains des africains. Ce produit a également un rôle important dans lescommunautés sahéliennes. Il sert de rite, dans la vie sociale ; partager la cola est un geste d’amitié etd’union que l’on scelle entre différentes familles.La cola alimente un commerce important vers les régions septentrionales, notamment vers leszones soudano-sahéliennes où il est le seul excitant toléré par l’Islam. Bien avant la colonisation, elleétait acheminée par des convois de porteurs, depuis les régions de Daloa, de Man et du « V » Baoulévers le ouorodougou (Séguela) et Djémé, Sikasso au Mali. La principale période de récolte se situe demars en juin, période avant la récolte du cacao. Sous les cacaoyers, les noix de cola sont ramassées parles paysans, qui leurs accordent moindre importance. Ils les vendent aux intermédiaires Dioulas qui lesentassent dans des paniers en raphias et les acheminent vers les grands centres d’entreposagesd’Anyama en banlieue abidjanaise. De là le produit est stocké dans d’impressionnants magasins. Il estpar la suite acheminé vers le Mali et le Burkina dans plusieurs camions. Il faut rappeler que l’achat dela kola aux paysans se fait au kilogramme. Ainsi lors de notre passage, 1 kg de cola valait 125 francsCFA.2.7 Les prix des produits sur les marchésSur les différents marchés de la zone les prix connaissent des variations divers. Pour notreanalyse, nous avons retenu, le prix des produits agricoles de consommation courante et les prix des159

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