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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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* en produits de cueillette, de chasse et de pêche- miel et cire- gibier et poisson frais et fuméc) les contraintes :Les contraintes telles que nous appréhendons paraissent de taille et bloquentl’expansion des marchés hebdomadaires et leur insertion dans le processus dudéveloppement régional, ce, malgré le potentiel existant.Tout d’abord, la zone qui nous intéresse ici souffre d’un enclavement interne et externe. Auplan interne, peu de pistes rurales praticables en toute saison relient les marchés locaux entreeux, si bien que la collecte des productions locales devient problématique. A cela s’ajoutel’absence des moyens de transformation et de stockage exposant ainsi certains produits à desavaries et à des pertes de compétitivité conduisant au découragement des producteurs locaux.Au plan externe, la zone concernée se trouve prise en tenaille entre deux fleuves : à l’ouestpar le « Sankarani » qui la sépare de la Guinée et à l’Est par le « Wasulu balén » qui la séparedu reste du Mali. L’évacuation des surplus de production sur l’extérieur devient ainsi difficile.Cela ajouté aux contraintes internes évoquées plus haut, ne peut que contribuer à l’étroitessedu marché local et à la diminution de la production agricole exportable. Il s’en suit qu’enl’état actuel des choses, la zone demeure incapable de tirer profit du trafic trans-frontalierauquel il est destiné.La faiblesse de revenu qui résulte de ces contraintes est encore aggravée du fait :- que les cultures sèches dépendent uniquement de la pluviométrie ;- que la riziculture dans les plaines inondables relève d’une véritable loterie, avec desrendements aléatoires en raison de la non maîtrise de l’eau ;- que la culture du mil vient d’être introduite du fait du déficit pluviométrique des dernièresannées ;- que les cultures industrielles ne sont pas encore maîtrisées, etc.Face à la situation, l’orpaillage devient un exutoire. En règle générale, il convient de noter quecette activité, outre qu’elle détruit l’environnement et décime le bétail, a la caractéristiqued’alimenter chez le pratiquant individuel plus d’espoirs d’enrichissement qu’elle ne lui<strong>rapport</strong>e véritablement.Au plan culturel, il convient de noter les difficultés d’une reconversion totale de la populationvers l’agriculture. Dans ce contexte, la culture séculaire pour l’amour du bœuf se traduit par ladivagation et le non usage véritablement économique du produit cet élevage qui réduit l’appuiproductif que cette activité aurait pu porter à l’agriculture, par l’utilisation de la fumure, par lavente sélective des bœufs, ou par l’exploitation des autres sous produits.Il ressort de cette étude sommaire sur le Wasulu malien :- que les <strong>rapport</strong>s marchands se trouvent imbriqués dans un ensemble de <strong>rapport</strong>s liés àl’histoire, la géographie et à la culture ;- que le mode de vie actuel est la résultante d’un long processus de métissage, entraînantune perte progressive d’identité, d’où l’impérieuse nécessité d’une reconversion nonencore achevée ;- que les <strong>rapport</strong>s économiques ont porté les stigmates des différentes transformations.Ainsi, n’ayant pu créer une dynamique interne de développement fondée sur des marchéssédentaires mieux intégrés, le système d’échange, victime de bas revenu, a épousé la voied’une économie de traite soutenue par des petits marchés locaux itinérants.- que par ce fait, la zone est incapable de tirer profit du trafic trans-frontalier pour lequel lesliens de parenté et de voisinage auraient été des éléments catalyseurs.173

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