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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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<strong>PRUD</strong> – <strong>projet</strong> n° <strong>37</strong> – <strong>rapport</strong> <strong>scientifique</strong> <strong>final</strong> (<strong>janvier</strong> 2004)Encadré 1. Les caractéristiques productives des villes étudiéesSan Pedro représente le d euxième pôle de développement industriel et de services de Côte d’Ivoire, aprèsAbidjan. Le petit village de pêcheur a vu croître sa population de 2 700 habitants en 1965 à 150 000 habitants en1997, suite à l’« Opération San Pedro », menée par l’Etat au cours des années 60. Ce <strong>projet</strong>, impulsé parl’extérieur, a permis le développement d’activités portuaires, industrielles (bois et café-cacao notamment) et deservices, mais aussi le développement agricole de l’arrière pays. Néanmoins, avec un accroissementdémographique sans précédent, la ville accueille aujourd’hui, l’un des plus grands bidonvilles d’Afrique del’Ouest, le Bardo, qui regroupe les deux-tier s de la population urbaine. Le divorce entre la ville programmée et laville réelle s’exprime essentiellement, à travers un essor considérable des activités « informelles ». Au départcité-dortoir spontanée de la main d’œuvre salariée, le Bardo abrite aujourd’hui, l’essentiel des activitéspopulaires de la ville. Le processus de peuplement de la ville ne s’est pas ajusté à l’état d’exécution duprogramme de développement économique de la ville. L’essor de l’économie populaire a deux origines : le fluxdes migrants de la première décennie et la croissance urbaine désormais auto-entretenue. Le stock desallochtones assure durablement l’essor du peuplement urbain et celui de l’économie populaire. L’économielocale de San Pedro repose sur trois piliers principaux : les activités portuaires, le bois (42 entreprises modernes,dont 11 dans la transformation), le café-cacao (700 000 exploitations dans toute la région).Daloa constitue une des villes forestières les plus peuplées. Son économie est principalement axée sur lesactivités commerciales et industrielles (agriculture d’exportation autour du café-cacao, industrie du bois,industries agro-alimentaires). Située dans la zone agricole la plus productive du pays et bénéficiantd’infrastructures routières (au carrefour des routes nationales Nord-Sud), elle constitue un marché central oùs’écoulent les produits agricoles. Le dynamisme commerciale de la ville est suivi d’un fort accroissementdémographique caractérisé par d’importants mouvements migratoires (les autochtones représentent un tiers de lapopulation).Korhogo occupe une position centrale au sein de la savane ivoirienne. La région a historiquement une fonctionmarchande régionale (principale place d’échanges avec les pays voisins du Nord). La ville joue le rôle defournisseur de centres urbains en produits vivriers et de bassin principal d’exportation de travailleurs vers le suddu pays. Si les politiques volontaristes de développement régional n’ont pas réussi à réduire le creusement desinégalités entre le sud et le nord du pays, la vitalité de la région korhogolaise tient aux structures rurales, grandesproductrices de biens alimentaires, et à un dynamisme marchand au cœur de l’accumulation locale. Leprogramme d’urgence élaboré au début des années 70, conduit à l’implantation d’infrastructures urbainesimportantes et d’activités de transformation industrielle des produits locaux (coton, sucre, riz…). La ville estcaractérisée par l’extrême endogénéité et homogénéité de son peuplement. L’extrême jeunesse de la populationcaractérise la ville et sa région et induit des stratégies familiales de mise au travail spécifiques (faiblesalarisation de la main d’œuvre…).Odienné est située dans la région du Denguélé, au Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire, aux frontières du Mali et dela Guinée. La région est marquée par son homogénéité sociale. Peu peuplée, la région connaît une longuetradition de grand commerce régional et interrégional, qui induit une forte émigration vers les centres urbains dupays et une dominante féminine et jeune de la population. La ville a connu un déclin commercial et transitaireimportant, en raison de l’absence d’entretien routier des axes Nord-Sud et Est-Ouest et de l’émergence d’un axeroutier concurrentiel à l’Est du pays.Bondoukou, ancienne cité marchande et religieuse, est située dans la région du Zanzan, à la frontière ghanéenne ;elle occupe des fonctions marchandes, de transit et de transport, en raison d’une forte polarisation régionale surle « vivrier marchand ». Bondoukou, tant par son histoire que par sa situation géo-économique régionale etfrontalière, reste une une ville de transit plus qu’une cité marchande, tandis que les activités de transformationsont peu développée.Les villes d'Odienné et de Bondoukou sont caractérisées par une présence relativement faible des activités"moderne" dans l'économie locale, réduites à quelques activités de services et de commerce et à l'implantationd'une seule unité de transformation en faible expansion (anacarde et riz à Odienné et bois à Bondoukou) ;l'économie populaire y joue le rôle d'amortisseur des chocs subis au cours de la dernière décennie (accroissementde la pauvreté, recul des investissements modernes et étatiques, déclin des activités commerciales au profitd’autres villes frontalières).69

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