§1- L'existence d'un lien entre les répartitions spatiale et par branche d'activité de la population.Il serait vain de chercher les facteurs de spécialisation régionale et de hiérarchisation descentres si l'espace était homogène. Nous devons donc nous assurer que la distribution des activitésdans l'espace (leur poids relatif dans chaque circonscription) n'est pas simplement proportionnelle à lapopulation. Ce test, ainsi que l'analyse du "modus opérandi" de l'urbanisation et de la hiérarchisationdes centres, peut être exécuté de deux manières :1- En calculant des quotients de localisation 4 , des indicateurs de spécificité régionale, desindicateurs de concentration des activités ou des coefficients de spécialisation industrielle, desindicateurs de degré d'association spatiale des activités. Ces calculs ont été exécutés ; ilsdonnent des résultats semblables à ceux de la seconde méthode, parfois plus contrastés, dontnous rendrons compte à l'occasion.2- En comparant les effectifs théoriques et les effectifs réels de la population par branche et parlocalité, suivant la procédure ordinaire d'analyse des tableaux de contingence, puis encalculant le khi-deux de ces tableaux qui exprime la quantité d'information qu'ils recèlent 5 . Encalculant ensuite des coefficients de corrélation entre les ventilations de la population dans leslocalités et des coefficients de corrélation entre les répartitions spatiales des activités.Y i,l = E i,l . R l /E lD i,l = α i,l. R l E i,l . R l /E l = α i,l .R l E i,l /E l = α i,lY i,l = D i,lEn fait, tous les professionnels ne sont pas également rémunérés ; le temps de travail nécessaire àl'obtention d'une unité de revenu peut varier. Il en est ainsi parce que la mobilité interprofessionnelle estrestreinte par des protections corporatives, des préférences apprises, des coûts (de formation notamment) , etc.Cet ensemble de déterminations distingue les travaux complexes du travail simple. En résultent des coefficientsde réduction des travaux complexes au travail simple notés βi. Dans ce cas, on écrit : E i,l /E l = α i,l /βi.Nous supposons que les βi sont identiques dans toutes les localités. Il est nécessaire de bien préciser lespropriétés de ces βi (indépendants de la localité) dans notre analyse, de les bien distinguer des éléments de calculqui varient suivant la localité.Définition des βi.La circulation des marchandises et des hommes n'étant pas réfrénée dans le réseau urbain, les coefficientsde réduction au travail simple βi ne varient pas d'une localité à l'autre. Ces coefficients sont des <strong>rapport</strong>s derémunération : βi = (Ri/Ei)/r° . r° est la rémunération du travail simple ; choisissons plutôt d'écrire r°=R/E(revenu moyen). En supposant que le réseau urbain fonctionne en autarcie, nous pouvons écrire la relationsimple suivante entre le revenu et l'emploi : Ei/E = α i /βi.Si les facteurs d'organisation de l'espace ne devaient avoir aucune influence sur la répartition spatiale etprofessionnelle des emplois, alors, dans chaque localité de taille donnée E l , on vérifierait que E° i,l /E l = α i,l /βi. =α i /βi. Par suite, on vérifierait que la structure spatiale et professionnelle de l'emploi serait déterminée par lesfréquences marginales : E° i,l /E = α i /βi.γ l s'écrit aussi E° i,l /E = (E i /E . E l /E). ; γl = E l /E.4 - Les quotients de localisation de Sargant Florence mesurent la différence entre le poids relatif d'une activitédans une localité (α il = E i,l /E l ) et le poids de la même activité dans le pays (α l = E i, /E).Ql il = α il /α lQl il = 1 signifie qu'il n'y a pas de spécialisation locale dans l'activité i.Les quotients de localisation sont la base des calculs des indicateurs de spécificité régionale et de concentrationspatiale des activités :Indicateur de spécificité régionale : S l = ∑ l Ql il . E il /E lIndicateur de concentration d'une activité : Si = ∑ i Ql il . E il /E i5 - L'effectif théorique est celui qui résulterait d'une dispersion au hasard des activités, connaissant les effectifstotaux par branche et par localité ; il est égal au produit des fréquences marginales multiplié par la populationtotale. L'écart entre les effectifs théoriques et réels (nombre d'individus) est nul si les distributions spatiale et parbranche sont indépendantes ; il croit à mesure que le lien entre ces répartitions est plus fort.Le χ² exprime aussi un nombre d'individus, mais d'individus pondérés ; il croit à mesure que le lienentre les répartitions est plus fort. En comparant le χ² empirique à une distribution de Pearson, il est possible decalculer la probabilité de faire erreur en affirmant qu'un lien existe entre les distributions.117
Nous privilégions la seconde méthode parce qu'elle s'intègre mieux dans notre méthodologie.Les écarts entre les distributions théorique et réelle expriment, plus simplement que les calculseffectués à partir des quotients de localisation, les capacités d'exportation, les besoinsd'importation et l'attractivité des localités.• Remarques liminaires.Dix millions de Maliens se répartissent très inégalement sur les 1357000 Km² du pays. La densitémoyenne du peuplement (7,1 hab./Km² pour le Mali) varie de 0,1 hab./Km² dans le cercle saharien deTin-Esako à 39 hab./Km² dans le cercle soudanais de Koutiala, et 4000 hab./Km² dans le district urbainde Bamako. La densité rurale augmente avec la population totale, mais elle fluctue très fortementautour de cette tendance.Le taux d'urbanisation (27,1% pour le pays) varie suivant les cercles de 1,6% à Tominian à 62% àKidal et 100% à Bamako. Il est particulièrement élevé dans les cercles des chef-lieux des régionssahéliennes (Kidal, Tombouctou, Gao), faible dans les autres cercles sahéliens. Le rang administratifdes centres influence aussi le taux d'urbanisation dans les autres régions, mais beaucoup moinsnettement. Ainsi, les cercles de Sikasso, Ségou, Mopti (chef-lieux de régions) ont des tauxd'urbanisation supérieurs à 30% ; par contre, le cercle de Yélimane (région de Kayes) est plus urbaniséque celui du chef-lieu. La région de Koulikoro constitue un cas particulier puisqu'elle contientBamako, la capitale. Les découpages territoriaux sont en partie responsables de ces différences.• La distribution spatiale (dans les cercles) des activités.Pour étudier la répartition spatiale des activités, il convient de filtrer les données du recensementpour en exclure les inactifs et les chômeurs. Les populations de référence sont les populations totale,urbaine et rurale des cercles.Il ne fait aucun doute que les distributions spatiale et par branche d'activité sont liées ; le test dukhi-deux indique qu'il y a moins d'une chance sur un million de se tromper en l'affirmant.Test du Khi-deuxMilieu rural Milieu urbainNombre de cercles 49 49Nombre de branches 19 20Degrés de liberté 931 980Khi-deux empirique 1288495,7 11<strong>37</strong>9,5Statistique de Pearson 1041,65 1073,1Test à 98% Lien existe Lien existeProbabilité (non lien) 0 0Nous ignorons cependant quels sont les facteurs de ce lien ; tout au plus, nous pouvons supposerqu'ils sont différents dans le milieu rural (ou prédominent probablement des facteurs naturels tels quela pluviométrie, l'hydrographie ou la présence de gisements miniers) et dans le milieu urbain (oùl'organisation administrative et les <strong>rapport</strong>s d'échange marchand influencent davantage les activités).L'observation des écarts entre les effectifs réels et théoriques de la population ventilée par cercle etpar branche d'activité permet aussi d'apprécier les spécialisations régionales et, sous réserve que leshypothèses d'uniformité des productivités et des consommations par tête dans l'espace soientpertinentes, de pressentir les flux d'importation et d'exportation locaux.En milieu rural, les activités primaires dominantes exploitent les propriétés naturelles de milieuxde production faiblement artificialisés. Les facteurs naturels déterminent donc les spécialisations. Legraphique suivant montre que les écarts (effectif réel – effectif théorique) sont importants dansl'agriculture céréalière, le maraîchage, l'élevage et la pêche ; il est donc probable que les échangesinterrégionaux de céréales, de légumes, de bétail et de poissons seront importants. Les cerclesexportateurs de légumes sont ceux de Niono, Ségou, Bandiagara, Macina, Yanfolila, Kangaba et Kita.Les cercles de Mopti, Tenenkou, Youvarou, Djenné, Macina, dans le delta intérieur du Niger,exportent sans doute du poisson. Les cercles de Dioila, Bafoulabé, Yélimané, Sikasso, Bougouni,Koutiala, exportent des cultures industrielles. Kangaba, Yanfolila, Tombouctou, exportent desminéraux.118
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