11.07.2015 Views

PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>PRUD</strong> – <strong>projet</strong> n° <strong>37</strong> – <strong>rapport</strong> <strong>scientifique</strong> <strong>final</strong> (<strong>janvier</strong> 2004)ont un taux de salarisation deux fois plus élevé que la moyenne, avec une intensitécapitalistique plus de deux fois supérieure à la moyenne, un niveau de productivité horairesupérieur de 21% à la moyenne, une part relativement faible d’unités ayant un bénéficemensuel inférieur au salaire minimum légal et au seuil de 100 000 Fcfa.(ii) Le second segment du micro-commerce regroupe des unités de petite taille (72%mobilisent une personne), situées uniquement dans le micro-commerce, ayant majoritairementun local non dur, dont le niveau de productivité est inférieur de 40% à la moyenne del’échantillon, dont l’intensité capitalistique est très faible et employant principalement de lamain d’œuvre familiale. Le bénéfice moyen par unité est trois fois moindre que celui desunités du segment supérieur et près des deux-tiers des unités ont un bénéfice inférieur au seuilde 100 000 Fcfa.(iii) Le troisième segment des autresactivités de survie regroupe des unités dont les agrégatscomptables sont intermédiaires entre ceux des deux autres segments, de petite taille (69%d’entre elles mobilisent une à deux personnes), situées dans le commerce (38%), les services(39%) et la production (23%), exerçant dans des locaux précaires et dont les deux tiers ont unbénéfice inférieur à 100 000 Fcfa.2. Les modes d'insertion de l'économie populaire dans l'économie localeL'essor de l'économie populaire est lié aux effets d'entraînement de l'économie formelle etsemi-formelle (entreprises de grande et moyenne taille), à la taille de l'économie urbaine etlocale (densité, croissance démographique, maillage urbain et réseau urbain, hinterland…),aux effets externes et aux coûts de transaction (transport, voies de communication,infrastructures), aux politiques publiques de décentralisation (services publics, dispositifsd'appui et gouvernance locale). Ces effets agissent différemment selon les segments del'économie populaire.Le segment supérieur est marqué par une logique entrepreneuriale concurrentielle ouartisanale, en produisant des biens plus ou moins substituables à ceux de l'économie formelle,avec des liens de sous-traitance dans certaines branches (bois, construction…) et à partir desavoir-faire spécifiques ou différenciés. Il peut suivre une logique pro-cyclique et contracyclique.Les segments inférieurs sont essentiellement marqués par une logique de survie, àdes niveaux différents de chiffre d'affaires et de valeur ajoutée (Annexe 2). Les activités ysont contra-cycliques (Encadré 4). Nous distinguons ainsi les micro-entreprises des petitesactivités de survie.On constate que le segment des micro-entreprises de l’économie populaire est majoritairementsitué dans les villes les plus grandes et les plus dynamiques : 27% des unités de ce segmentsont à San Pedro, 21% à Daloa et 22% à Korhogo. A l’inverse, les unités de micro-commercesont situées pour la moitié d’entre elles, dans les petites villes frontalières et enclavées, tandisque les autres unités de survie sont majoritairement situées à Daloa et à Korhogo. Dans lesvilles les plus dynamiques, le segment des micro-entreprises représente un tiers à près de lamoitié des unités populaires. Néanmoins, les segments inférieurs restent prédominants danstoutes les villes étudiées.Les micro-entreprises sont favorisées au sein d’agglomération à niveau de PLB par habitantélevé, abritant des entreprises de grande taille, avec une relative diversité sectorielle et situéesà proximité de la capitale économique (accès facilité aux équipements et inputs et auxdébouchés). Les activités de survie caractérisent néanmoins l'ensemble des villes. Elles sontprésentes de façon quasi-exclusive dans les espaces urbains enclavés, peu dotés eninfrastructures (Odienné et Bondoukou), marqués par un niveau de PLB faible, par lafaiblesse des débouchés locaux et régionaux, par la faiblesse de l'effet-frontière, par des effets74

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!