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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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la communauté qui désire réaliser une croissance économique. Pour les chômeurs, le chômage est uneépreuve financière, un changement de mode de vie car, un chômeur est en principe sans ressources luipermettant de faire face à ces dépenses courantes. Ainsi, pour lutter contre le chômage, les autoritésencouragent les gens à accepter les emplois qu'on les offre. Le chômeur, pour pouvoir faire face aumoins à ses propres charges, est contraint d'accepter certains emplois.A défaut de pouvoir absorber le chômage, les emplois créés par les GIE doivent au moins faire l’objetd’une protection spéciale. La mission sociale assignée aux GIE ne peut se réaliser sans une certaineinterdépendance entre l’organisation (GIE) et l’institution (les pouvoirs publics ou municipalités).A peu près, 75% des dépenses des GIE concernent les rémunérations du personnel. Le reste, à savoirles 25% est constitué de l’ensemble des dépenses de renouvellement et d’entretien du matériel, depaiement d’impôts et taxes, et les autres dépenses courantes de gestion. Seulement 7 des 20 GIEdéclarent payer des impôts et taxes à l’état.L’ensemble des 20 GIE compte 14800 adhérents. En supposant le taux de recouvrement parfait c’està- dire que les GIE rentrent en possession de tous les frais de ramassage, leur recette totale s’élève à14.800.000 F CFA avec comme frais de ramassage 1000 F CFA par concession et par mois. La partdes salaires dans cette somme est 75,86%. Les GIE consacrent alors plus de 3/4 de leurs recettes auxrémunérations du personnel, malgré la faiblesse des montants des salaires.Dans les résultats de l’enquête auprès des 20 GIE, il est constaté que les coûts supportés globalementpar ces GIE pour produire le service sont plus grands que la somme totale des frais de ramassage. Cescoûts sont 1,05 fois supérieurs aux recettes. Les différences entre coûts et recettes sont financées pardes subventions (qui se vont de plus en plus rares, et ne profitent pas à tous les GIE), par des petitesactivités menées parallèlement au ramassage des ordures ménagères comme le balayage des rues, lagestion des fontaines, la ventes des poubelles et dans une moindre mesure le compostage.Ces activités secondaires, dans la plupart des cas ne sont pas permanentes. Elles se présentent de façonspontanée et ne durent pas longtemps. Dès lors le problème de financement des GIE afin qu’ilspuissent poursuivrent leur mission se pose. Une adhésion obligatoire de tous les ménages peut-ellerésoudre le problème ? Quelles autres dispositions peut-on prendre en vue de résoudre le problème ?La nouvelle économie institutionnelle, à travers les analyses de North, prétend trouver une solution àcette situation à travers l’étude de l’interdépendance entre institution et organisation. En effet, cettetendance cherche à prouver que les institutions ont un rôle et un pouvoir de rendre les organisationsefficaces et réciproquement.Encadré 3 : Interdépendance entre institution et organisationLa thèse de North se repose sur la distinction entre institution et organisation. Dans un cadre d’analysereconnaissant un double niveau de coordination, interindividuel et collectif, un critère d’efficacitéreposant sur la complémentarité économique et fonctionnelle de ces différents niveaux de coordinationdans la perspective d’une minimisation des coûts de transaction est définit par North. Il conçoitl’efficacité en terme d’efficacité adaptive et s’intéresse à la capacité des institutions à réduire l’impactdes coûts de transaction sur la croissance économique au cours du temps. Une institution devientefficace selon lui, dès lors qu’elle permet « un accroissement du nombre des échanges » et par là desperformances économiques.L’environnement institutionnel est définit par Davis et North comme « un ensemble de règlesfondamentales politiques, sociales et légales qui établit les bases de la production, de l’échange et de larépartition. Les règles gouvernent les droits de propriété et les droits des contrats en sont lesexemples ». North interprète les institutions comme des règles du jeu qui contraignent lesorganisations. Ces règles définissent un ensemble de comportements, de stratégies ou de tactiques dejeu, de moyens de coordination acceptables à travers lesquelles les organisations tentent de réussir lesactivités qu’elles entreprennent. Les organisations sont « des entités dont le but désigné par leurscréateurs est de maximiser la richesse, le revenu, etc. ». Face à l’environnement institutionnel, lesorganisations peuvent soit se plier à ces règles, soit chercher à les contourner.A l’inverse, les organisations sont également en mesure de modifier les contraintes de l’environnementinstitutionnel. L’influence des organisations sur les institutions apparaît sous différentes formes. Elleva des activités de regroupement de compétences afin d’élaborer de nouvelles règles. North les nommeles « les sentiers de développement institutionnel ».235

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