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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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<strong>PRUD</strong> – <strong>projet</strong> n° <strong>37</strong> – <strong>rapport</strong> <strong>scientifique</strong> <strong>final</strong> (<strong>janvier</strong> 2004)d'une industrie dans la ville comme preuve de l’existence d’économie d’agglomération même si l’onne peut pas vérifier le caractère précis des externalités.Aussi, à défaut de mesure directe, on peut se contenter de quelques indicateurs pour appréhender laproductivité globale des villes. En faisant implicitement l’hypothèse que le <strong>rapport</strong> « emploi/population » est comparable d’une région à une autre et en faisant abstraction d’autres facteurs, onpeut prendre le <strong>rapport</strong> entre le PNB (ou PIB) et la population d’une région comme indicateur de laproductivité relative (par travailleur) des zones urbaines par <strong>rapport</strong> aux autres régions du pays. De lamême manière nous avons calculé la productivité industrielle par travailleur entre les différentesrégions étudiées.Tableau 9. Importance économique des villes du Mali en 1997.( A 48 ) ( B ) ( C )Zone urbainePopulation en % VA industrielle Rapport B/AKoulikoro 0,29 1,86 6,41Sikasso 1,<strong>37</strong> 2,13 1,55Segou 1,07 4,93 4,61Mopti 0,82 1,05 1,28Bamako 10,35 86,32 8,34Sources : Calculs de l’auteur, suivant des données provenant de l’enquête RGPH et de l’enquête industrielle de la DNI.On constate que la contribution de l’agglomération urbaine de Bamako à la VA du Mali est de 86,32%tandis que sa part de la population malienne est de 10,35%. Il y a un <strong>rapport</strong> de 8,34 entre les deuxdonnées, ce qui signifie que les activités industrielles localisées à Bamako, sont globalement plusproductrices que celles du reste du pays au sens qu’elles engendrent une VA industrielle par habitantplus élevé. Le <strong>rapport</strong> est systématiquement plus élevé dans les villes et il atteint toujours son niveaule plus haut dans la plus grande ville du pays.Il semble donc que les activités économiques localisées à Bamako soient globalement plus productivesque celles du reste du pays dans la mesure où elles engendrent un revenu par habitant plus élevé.La relation positive entre revenu moyen par habitant et taille urbaine est confirmée par plusieursétudes dans les PED comme dans les pays industrialisés 49 . Cela s’explique par l’impact positif del’agglomération urbaine sur la capacité de production de plusieurs secteurs d’activité économique. Cegain de productivité se répercute sur les salaires qui sont en moyenne, plus élevés dans les grandesvilles. A ce sujet, Henderson (1988) montre à l’aide d’analyses économétriques que chaqueaccroissement de 1% de la taille d’une agglomération se traduit en moyenne aux Etats-Unis par unevariation de salaire de 0,5% compte tenu de différents facteurs (niveau de formation…). Au Brésil,chaque augmentation de la taille de la ville entraîne 0,63% de variation de salaire.ConclusionAvec les effets d’agglomération, on a abordé la ville comme un phénomène économique faisant partiedes transformations qui définissent le développement. A long terme, croissance économique eturbanisation s’influencent mutuellement, dans un processus dynamique de localisation et derelocalisation spatiale des ressources.On peut admettre dans le cas du Mali que l’urbanisation et la croissance des activités productives sontliées. Il faut cependant noter qu’en absence de politique, ni l’urbanisation, ni la grande ville nesuffisent à provoquer un développement des activités industrielles. Ce développement ne repose passeulement sur le regroupement spatial des facteurs de production. Il faut également de véritablespolitiques industrielles pour en assurer le succès.48(A) représente le taux d’urbanisation, c’est-à-dire le niveau d’urbanisation à un moment donné. C’est le<strong>rapport</strong> entre la population urbaine et la population totale. Ne pas confondre avec la croissance urbaine (c’est-àdirela croissance des populations urbaines).49 Voir notamment, la Banque Mondiale (1991) ; la coopération française pour le développement urbain (1989),Henderson (1988).62

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