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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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<strong>PRUD</strong> – <strong>projet</strong> n° <strong>37</strong> – <strong>rapport</strong> <strong>scientifique</strong> <strong>final</strong> (<strong>janvier</strong> 2004)(soit 22% du PIL), la structure de l’économie locale étant fortement déterminée par desinvestissements d’opérateurs non résidents.Pour les autres villes, la structure de rémunération est quasi-homogène, à quelques différencesprès. Les opérateurs indépendants (agricoles et informels) récupèrent près de la moitié duproduit local sous forme de revenu monétaire net. La rémunération du travail atteint entre15% et 20% du produit local et celle du capital varie entre 15% et 25% du produit local.A Korhogo, la rémunération du capital des entreprises est évaluée à 11 milliards, soit 20% duproduit local, avec une sortie très élevée de valeur ajoutée (soit 10 milliards). A Daloa, larémunération du capital atteint près de 15% du produit local, dont 80% partent en directiond’Abidjan et du reste du monde. La structure productive du secteur moderne et intermédiairede ces villes est ainsi très fortement déterminée par des investissement extérieurs,d’opérateurs résidents surtout à Abidjan.A Odienné et à Bondoukou, la rémunération du capital atteint respectivement 24% et 22% duproduit local, avec une sortie de valeur ajoutée moins forte que dans les villes oùl’entrepreneuriat moderne est plus dominant (44% et 48% de la rémunération du capital esttransféré à l’extérieur des deux communes).Dans l’ensemble, les autorités publiques perçoivent 3% du produit local en prélèvementsdirects au titre des impôts et taxes sur la production locale, à l’exception de San Pedro où letaux atteint 6% ; une part très faible revient aux communes, située entre 0,5% du produit local(cas de Korhogo, Odienné et Daloa) et 1% du produit local (cas de San Pedro et deBondoukou).Le solde net des transferts des ménages entre la commune et l’extérieur est largement négatifdans les villes de taille moyenne et qui accueille une importante population non autochtone. ASan Pedro et à Daloa, le solde net atteint respectivement –16,8 milliards et -26,3 milliardsFcfa, en raison du fort taux d’allochtones et d’étrangers dans la commune (les transferts étantplus fortement orientés vers le reste de la Côte d’Ivoire que vers le reste du monde). Al’inverse, le solde net est positif dans les villes du Nord, qui reçoivent des envois de fonds parles migrants installés au centre et au sud du pays. A Odienné et à Bondoukou, le solde net destransferts entre les communes et l’extérieur est positif (de 77 millions Fcfa et de 581 millionsrespectivement) ; la migration de travail est un élément central dans la formation des revenusmonétaires des familles.L'effort d'investissementL’absence d’ une dynamique d’investissement communale caractérise l’ensemble des villesétudiées, tandis que le concours de l’Etat reste insuffisant. Ce sont surtout les ménages, lesopérateurs informels et les entreprises qui financent l’investissement local, bien qu’une partienon négligeable de l’épargne locale soit transférée hors des communes.La part des apports extérieurs est déterminante dans le dynamisme économique des villesétudiées, notamment les plus dynamiques, qu’il s’agisse des investisseurs privés, de l’Etat ouencore des aides internationales fournies au budget communal.A San Pedro, l’épargne des entreprises participe à 73% de l’investissement, l’autofinancementdes entreprises y contribue à 21% contre 52% pour les apports extérieurs (apports desentreprises siégeant sur Abidjan notamment). L’épargne domestique contribue à hauteur de11% de l’investissement dans la commune, l’Etat à 14%, la commune à 2%. L’importance desapports extérieurs aux entreprises implantées localement renforce l’hypothèse que l’économiede San Pedro est pilotée par des décideurs extérieurs (cf. supra).78

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