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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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<strong>PRUD</strong> – <strong>projet</strong> n° <strong>37</strong> – <strong>rapport</strong> <strong>scientifique</strong> <strong>final</strong> (<strong>janvier</strong> 2004)Pour les entreprises comme pour l’industrie, ce sont souvent les frais fixes et les indivisibilités qui sontà l’origine des rendements à l’échelle. Cependant, ces coûts fixes sont répartis entre plusieursutilisateurs.Les indivisibilités sont des frais fixes affectés d’une contrainte supplémentaire : l’équipement, biensou services ne peut exister en deçà d’une certaine dimension. Il s’agit en somme, d’un objet (ou d’uneaction) qui ne se divise pas en éléments plus petits. Cette contrainte repose souvent sur des facteurs41technologiques ou physiques.La juxtaposition dans l’espace de deux firmes qui partagent un équipement commun (une boulangerieet un atelier céramique qui partagent un four par exemple ou un atelier de réparation spécialisé partagép ar des entreprises de transport) permet de réaliser des économies en offrant des services à un coûtunitaire plus bas. C’est ainsi que l’agglomération géographique des entreprises d’une industrie est enpartie a ttribuable à la possibilité de repartir le coût des grands équipements entre plusieurs participants.Les ensembles géographiques d’établissements connexes de ce genre, sont souvent qualifiés decomplexes industrie ls (où les extrants d’une firme peuvent être des intrants d’une autre). Lesécono mies de localisation à réaliser dans ce cas ne reposent pas uniquement sur le partage des fraisfixes, mais aussi sur la réduction des coûts d’interaction spatiale et sur la multiplication despossibilités d’échange. En d’autres termes, l’ agglomération géographique rend possible lamaxim isation des gains de la spécialisation résultant de la mise en valeur des avantages comparatifs,économie s d’échelle, division du travail e t économies de localisation (qui sont tous des concepts qui serecoupent souvent). Les économies de localisation, comme tout autre avantage de production ne sontpas immuables. La nature précise des économies de localisation, est tributaire du niveau dedéveloppement de la technologie et également de tous les facteurs susceptibles de modifier lesavantages comparatifs de diverses localisations.Les biens publics et les économies d'agglomérationLes biens publics expliquent une partie des économies d’urbanisation et des économies de localisation.Par biens publics, il est courant d’entendre, les équipements ou les services dont la production peutêtre difficilement être assurée de façon privée à cause du poids des externalités ou de l’importance desindivisibilités ou d’autres frais fixes. On peut mentionner du côté des grands équipements, les ports demer et les aéroports, les routes et gares routières, les chemins de fer et leurs gares, les aqueducs, leségouts, les réseaux de gaz et d’électrification etc. Du coté des services, on peut mentionner commebiens publics, l’administration publique, l’éducation, la santé, la justice, l’ordre public. Dans presquetous ces cas, les gains à retirer de l’équipement ou du service ne sont pas purement privés, maisprofitent à l’ensemble de la société. 42 Il est donc « normal » que les coûts qui y sont associés soientassumés, du moins en partie, par l’ensemble de la société, sous forme de taxes et d’impôts. Cependant,le financement des services publics pose des débats importants. Comment déterminer, par exemple lapart des coûts de l’éducation qui doit être assumée par le particulier et la part qui doit être assumée parla société ? Il s’agit là d’un débat social qu’économique. De plus, la distinction entre bien public etbien privé est loin d’être immuable. C’est encore un choix social, car ce qui est privé dans un payspeut être public dans un autre.Les biens publics sont un élément sensible aux économies d’échelle. Les frais fixes sont importants.C’est ainsi que certaines spécialisations sont absentes d’un petit hôpital ou d’une petite université.Certains grands équipements ne sont pas envisageables sous un donné d’exploitation (la qualité de labibliothèque ou du centre d e documentation est f onction de la taille de l’établissement). Il faut noterque la qualité des infrastructures sociales et économiques et la taille urbaine sont souvent étroitementassociés.41 On ne peut par exemple pas acheter la moitié d’une automobile ou d’un cheval, construire la moitié d’uncanal, d’un quai ou d’un barrage.42 La difficulté d’exclure des bénéficiaires, c’est-à-dire de « privatiser » les gains est une des caractéristiques deplusieurs biens publics. Comment limiter à un public choisi les bénéficiaires des mesures comme la protectionpublique, l’entretien et le nettoyage des lieux publics ou le contrôle de la qualité de l’air ?59

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