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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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<strong>PRUD</strong> – <strong>projet</strong> n° <strong>37</strong> – <strong>rapport</strong> <strong>scientifique</strong> <strong>final</strong> (<strong>janvier</strong> 2004)Dans la définition malienne de la ville, il y a deux critères qui sont retenues : le critère numérique et lecritère administratif. Est considéré comme urbaine, toute agglomération possédant la qualité de cheflieu de région, de cercle ou comptant 5000 habitants ou plu s, même si elle est d’une ruralité trèsmarquée ou d’un niveau d’équipements assez peu étoffé.En conséquence, la population urbaine du Mali est d e 20% de la population to tale.Les résultats du RGPH font ressortir la supéri orité écrasante de Bamako e t la modestie des autresagglomérations.Il y a trois niveaux de hiérarchie des villes au Mali : Bamako, la capitale ; les capitales régionales présententla gamme d’infrastructure et d’équipement la plus complète, la plus fournie. Il y a l’encadrement sociosanitaireavec hôpitaux régionaux et secondaires, centre de santé, PMI, maternité, services administratifsvariés, tous ordre d’enseignement(hormis le supérieur). Parmi les facteurs économiques, il y a la possibilitéd’emplois (surtout dans l’informel) ;les chefs-lieux de cercles.Le domaine industriel permet d’analyser la grande disproportion de la part de Bamako de l’activitééconomique nationale par <strong>rapport</strong> à celle des autres agglomérations urbaines : entre 60 et 75% desindustries maliennes 30 .2Bamako, capitale du Mali, est une agglomération qui couvre une superficie de 40km . C’est la plusgrande ville du Mali avec environ 1 400 000 habitants 31 en 2004. Elle exerce par conséquent une trèsforte attraction sur les activités productives et commerciales de tout le pays.Le rôle des infrastructures est déterminant dans l’essor de la fonction productive et commerciale de lacapitale. Historiquement, c’est d’abord la voie ferrée qui a stimulé les fonctions urbaines et a contribuéà détourner les vieux courants co mmerciaux de direction Nord-Sud 1 . La ligne de chemin de fer Dakar-Niger drainait 86% des produits exportés entre 1925 et 1960. C’est seulement après l’interruption dutrafic ferroviaire en 1960 que d’autres voies pourraient se développer, notamment la route qui prendrarapidement un rôle prépondérant. Bamako est un important carrefour routier au croisement de quatreprincipaux axes : l’axe Bamako-Sikasso-Côte d’Ivoire, l’axe Bamako-Ségou-Mopti ; l’axe Bamako-Guinée et l’axe Bamako-Kayes. Les deux premiers axes sont devenus essentiels pour les échangescommerciaux extérieurs du Mali après l’éclatement de la Fédération du Mali. C’est ainsi que plus de400000 tonnes de marchandises sont souvent transportés par la route.II. Mesure des productivités, des distributions d’activités industrielles au Mali : méthodes etrésultats.Soulever la question de la pertinence des concepts d’externalité ou d’économie d'échelle est un rituelauquel il est difficile de déroger dans une telle étude. A la base de ces terminologies désormaisconsacrées, il y a une démar che théorique et empirique et intuitive. Nous allons procéder à ladéfinition des concepts d'externalité, d'économie d'échelle et d'effets d'agglomération.Le concept d’économie externe trouve son origine chez Marshall (1906). En étudiant les économiesd’échelle (efficacité accrue qui accompagne l’élévation du volum e total de la production), il trouve eneffet que celles-ci peuvent trouver leur origine dans la manifestation « d’économies internes » quiaugmentent avec la taille des firmes, mais aussi dans la manifestation « d’économies externes »,disp ensées par le milieu économique dans lequel se situent les firmes. Elles sont donc communes àtoutes les firmes et ne dépendent donc pas de la dimension de l’entreprise. Pour Marshall,l’exploitation des économies externes par les unités de production industrielles dépend souvent de leurproximité spatiale : elle est le résultat de la concentration dans une région de firmes d’une mêmebranche et/ ou de la concentration urbaine. Marshall fait fondamentalement apparaître dans la pensée30 DIARRA Kalis, « Les bases de l’influence de Bamako », in ENSUP, CRET (Centre de Recherche surles Espaces Tropicaux), Ecole Normale Supérieure de Bamako, Département d’Eludes et deRecherches d’Histoire et de Géographie ; « BAMAKO », Collection ‘’Pays Enclavés’’, N°6,1993. P. 251.31 Sa population était 419 000 habitants en 1976 et de 646 163 habitants en 1987, puis de 1 100 000 habitants en1998.53

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