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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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Pour un camion de 40 tonnes en provenance de Bamako, il faut 21 jours pour décharger soncontenu tellement le port de Lomé ne dispose pas d’infrastructures appropriées.Cette situation a permis des hausses de prix sur certains produits comme le ciment dans le sensSud-Nord qui a subit une augmentation à hauteur de 2,1% et dans le sens Nord-Sud le bétail 4,5%. Eneffet le Kilogramme de la viande sans os est passé de 850 francs CFA à 1650 francs Cfa par contre latonne de ciment passe de 55 000Francs CFA à 110 000 francs CFA. Mais pour palier ce fait, desproduits et de nouveaux axes de transports ont fait leur apparition dans le paysage commercial. Nousavons constaté l’entrée des produits en provenance du Maghreb, du Togo et du Nigeria sur les marchésde Ouangolodougou, Sikasso pendant cette crise. Alors que par le passé ces marchés étaient ledomaine de prédilection des produits made in Côte d’Ivoire. Il s’agit des boissons gazeuses, liqueurs,de la farine et du sucre importé du Brésil et réexporté par le Nigeria à travers sa diaspora tropimportante et très en vue dans les échanges non formalisés en l’Afrique de l’Ouest. Dans le Sud legouvernement a importé de la viande congelée et subventionnée de l’argentine, du Brésil et de laHollande pour réduire la trop grande dépendance des pays sahéliens.La crise ivoirienne montre haut bien l’ensemble des marchés frontaliers de notre espace d’étudesoumis aux chocs des prix sont liés les uns aux autres. C’est une intégration des marchés de la zone.Voyons comment à travers le tableau suivant l’augmentation des distances entraîne des surcoûtssur le transports vers les pays sahéliens. Nous prenons comme exemple le Mali qui subit les effets decette situation, à cause de sa trop grande dépendance de l’axe ivoirien qui présente des infrastructuresimportantes pour le traitement rapide et de stockage des produits comme les produits pétroliers et letrafic conteneurisé. Avec une infrastructure riche de 34 postes à quai, repartis sur 6 400 mètreslinéaires et un trafic proche de 14, 7 millions tonnes, le port d’Abidjan accueille 43 % desimportations du Mali et du Burkina (AFD 2003).Tableau : Tarif de transport à destination des pays sahéliens (Mali)Distance Tarif en FCFA pour un camion Variation totale parTotal Non plat Pistes 40 tonnes ou 2 conteneurs 20' <strong>rapport</strong> à la ville deOrigine Km Km Km Avant la crise Au cours de la crise Abidjan DépartAbidjan 1100 404 - 1 425 000 3 000 000 111% 111%Lomé 1917 670 - 1 600 000 2 400 000 68% 50%Téma 1800 250 156 1 800 000 2 050 000 44% 14%Source : Notre enquête Février 2003Au regard du Tableau, on constate que avant la crise un camion de 40 tonnes ou chargé de 2conteneurs de 20 pieds en partance pour le Mali, le coût de transfert était de 1 425 000 francs Cfa surune voie directe de 1100 km. Alors qu’au cours de la crise le transfert de la même capacité du camionpasse à 3 000 000 francs CFA pour une distance de 1917 Km. Cette situation est dû au rallongement dela distance par la traversée du Ghana qui ne fait pas partie non seulement de la zone franc mais ausside l’UEMOA. A cela s’ajoute la capacité réelle de cette nouvelle organisation des approvisionnementsde l’hinterland ouest africain. En effet l’allongement des distances d’une part, et le recours à desmodes de transport moins performants d’autre part (passage du rail à la route pour Burkina Faso,utilisation d’itinéraires plus accidentés et vallonnés pour le Mali) vont considérablement altérer lerythme d’approvisionnement des marchés des deux pays précités (AFD 2003). La surexploitationpassagère des couloirs de transport amplifie le phénomène d’usure des voies. Cette situation pèseconsidérablement sur l’évacuation des marchandises vers les marchés de l’hinterland et sont égalementporteur de tensions sur les prix du transport que nous avons évoqué plus haut. Ce surcoût est répercutésur les produits sur les marchés.Cette situation n’est pas sans conséquence. Cette conséquence débouche sur de véritablesdérapages inflationnistes préjudiciables aux populations. Ce qui contribuent à la naissance deséchanges non formalisés avec l’apparition sur les marchés des produits issus du marché mondial.2.8 Les aspects des échanges liés à la contrebande162

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