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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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<strong>PRUD</strong> – <strong>projet</strong> n° <strong>37</strong> – <strong>rapport</strong> <strong>scientifique</strong> <strong>final</strong> (<strong>janvier</strong> 2004)Dans le cas particulier d’Abidjan, la relative mont ée de la pauvret é se traduit par une baisse de ladépense annuelle par tête par <strong>rapport</strong> à la moyenne nationale. En effet, alors que cette dernière sesituait à 53000 F.CFA en 1993, elle augmente à 70000 F.CFA an 1995. A l’opposé, la dépenseannuelle moyenne par tête à Abidjan stagne de 99000 à 98000 sur la même période. Cette relativebaisse de revenu est plus perceptible pour les abidjanais les plus pauvres qui se réfugient de plus enplus dans les bidonvilles - 53,2% des pauvres extrêmes - et dans les cours communes (26,6%). Dèslors, pour ces populations pauvres d’Abidjan, on note de légers bouleversements de la structure desdépenses, comme en témoigne le tableau 1.10. En particulier, entre 1993 et 1995, on observe unaccroissement des dépenses alimentaires tandis que les dépenses de scolarisation et de santéconnaissent une baisse. Par ailleurs, on constate un accroissement des dépenses d’eau, d’électricité etde gaz. Plus qu’une amélioration de leurs conditions de vie, cette hausse est imputable àl’augmentation des coûts d’acquisition de ces biens. La forte contraction des dépenses de loisir entre1993 et 1995 atteste de cette situation.Tableau 4 : Structure de la consommation des ménages des bidonvilles d’Abidjanen 1993 et 1995 (%)Très pauvresPauvresGRANDS POSTES 1993 1995 1993 1995ALIMENTATION 45,6 50,5 43,2 56,0Loyer14,5 14,9 13,7 5,5Eau – Electricité – Gaz14,9 15,4 14,2 20,3Scolarité 2,8 1,2 1,8 0 ,0Santé 11,6 3,0 5,5 0,2Hygiène 2,9 2,0 2,3 3,4Habillement 5,0 5,4 6,1 5,0Transport – Communication 1,6 4,5 7,8 3,8Transferts divers 0,4 0,2 4,0 4,5Biens durables 0,3 0,9 0,7 1,3Loisirs 0,4 0,3 0,3 0,0Divers 0,0 1,7 0,4 0,0Total dépensesSource : INS (1997)100,0 100,0 100,0 100,0Cette disparité entre les pauvres d’Abidjan n’est pas la seule que l’on puisse observée. Eneffet, la dynamique de la pauvreté en Côte d’Ivoire révèle d’autres lignes de démarcation, notammentla nationalité et le sexe du chef de ménage. En ce qui concerne le lien entre la pauvreté et lanationalité, il faut noter que le ratio de pauvreté est généralement plus élevé chez les étrangers -africains non ivoiriens - que chez les ivoiriens. Ainsi, en 1993, la pauvreté touche 30,9% d’ivoirienscontre 34,3% d’étrangers. En ce qui concerne l’extrême pauvreté, les proportions sont respectivementde 9,8% et de 10,7%. Mieux, l’observation de l’évolution de la pauvreté pour chacun des deux groupesentre 1993 et 1995, montre que si la pauvreté augmente de seulement 2% pour les ivoiriens, l’extrêmepauvreté ne touche désormais que 8,8% d’entre eux. A l’opposé, le ratio de pauvreté s’accroît sur lamême période de 8% pour les étrangers, alors que la proportion d’extrêmes pauvres augmentequasiment de 5% - ils se situent, dès lors, à 42,2% et 15,4 % respectivement.Concernant la distribution de la pauvreté par sexe, il apparaît qu’en 1993, le ratio global depauvreté était de 31,2% pour les ménages dirigés par les hommes, contre 31,7% pour ceux dont le chefest une femme. En 1995, ce taux se situe à 34,8% et 26,7%, respectivement, pour les premiers et lesseconds. De plus, cet écart semble beaucoup plus prononcé dans les régions d’Abidjan et de la ForêtEst.Au total, si à première vue, la pauvreté en Côte d’Ivoire a semblé, en grande partie, imputableà l’ajustement structurel, les mutations sociales qui apparaissent comme une adaptation aux effets93

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