<strong>PRUD</strong> – <strong>projet</strong> n° <strong>37</strong> – <strong>rapport</strong> <strong>scientifique</strong> <strong>final</strong> (<strong>janvier</strong> 2004)Denguélé (Odienné) 0,15 93 73 0,07 0,01 0,57 0,34 5 540 2,29Marahoué (Bouaflé) 0,17 202 140 - 0,02 - 0,46 14 348 1,20Moyen-Comoé0,30 171 59 0,15 0,04 0,72 0,60 11 554 1,29(Abengourou)N’Zi-Comoé (Dimbokro) 0,26 83 47 - 0,02 - 0,53 5 962 1,08Savanes (Korhogo) 0,21 162 75 0,05 0,01 0,63 0,45 7 661 0,92Sud-Bandama (Divo) 0,18 223 180 - 0,02 - 0,56 14 225 1,12Vallée du Bandama 0,20 105 38 0,13 0,38 0,72 0,67 10 556 0,96(Bouaké)Worodougou (Séguéla) 0,17 206 128 - 0,00 - 0,38 7 183 1,57Zanzan (Bondoukou) 0,21 2<strong>37</strong> 111 0,04 0,01 0,53 0,31 6 768 1,22Sud-Comoé (Aboisso) 0,28 168 35 - 0,02 - 0,56 7 488 1,11Haut-Sassandra (Daloa) 0,24 200 127 0,26 0,05 0,78 0,66 14 <strong>37</strong>9 0,77Moyenne nationale 0,23 161 90 0,15 0,07 0,71 0,51 11 473 1,16Ecart-type 0,07 58 51 0,27 0,11 0,11 0,10 5 257 0,39Source : Banque de données urbaines (BDUR) du BNETD, Sanogo (2001), Calculs de l’auteur.Note : les capitales régionales sont indiquées entre parenthèses.Le tableau 5 récapitule l’ensemble des indicateurs par région. Pour comprendre les différences ou lessimilitudes entre les régions, les caractéristiques des indicateurs ont été appréhendées par uneanalyse en composantes principales (ACP). L’ACP est l’analyse de la manière dont les individus (lesrégions) caractérisés par un ensemble de variables (les indicateurs d’infrastructures) s’écartent del’individu moyen représenté par les variables moyennes (Bry, 1993) 10 . Cette technique « fournit desbases objectives pour synthétiser un grand nombre de caractéristiques, et ceci d’autant plus que cescaractéristiques sont liées entre elles » (Isard, 1972, tome 2). Elle présente ainsi l’avantage desupprimer les redondances entre variables explicatives dans le cas d’un modèle économétrique. Sicertaines régions possèdent le même facteur (c’est-à-dire un ensemble de variables) et de fortescorrélations entre leurs ensembles de caractéristiques, elles constituent une typologie de régions.L’analyse des axes factoriels de l’ACP conduit aux résultats préliminaires récapitulés dans le tableauci-dessous ; chaque facteur (F) indique les oppositions entre les régions caractérisées par lesindicateurs d’infrastructures. Pour l’ensemble des indicateurs, les facteurs 1 à 5 contribuentcumulativement à 91% de la dispersion des variables. Les axes 1 et 2 représentent 62% de cettecontribution 11 . Afin d’alléger l’interprétation et faciliter la représentation des données dans le planfactoriel, l’on retient ces deux facteurs.Tableau 6 : Analyse des principales différences des dotations régionales en infrastructuresFacteurs(F)ContributionCoordonnées positivesCoordonnées négatives(%) Régions* Indicateurs* Régions* Indicateurs*F1 42,1 WOR, ZAN, DEN,MAR, SBA, BASF2 61,5 BAS, HSA, SBA,LAG, MONRAT, POST, EAU LAG, VAL, LAC CLA1, CLA2, ELE2,RTE, CD, ELE1CD, EAU, POSTNCO, SCO, DEN,AGN , LACRTE10 Les fondements mathématiques de cette méthode d’analyse, dans lesquels nous n’entrons pas ici, sontdéveloppés dans Bry (1993) : Méthodes euclidiennes pour l’analyse des données, Tome 1 : Les bases, ENSEA,Abidjan.11 En vue de tester la différence d’interprétation qui pourrait exister entre les variables de nombre d’écolesprimaires (ECO1) et secondaires (ECO2) au Km 2 et celles de nombre de classes primaires et secondaires auKm 2 que nous avons retenues, nous avons remplacé les secondes par les premières dans l’ACP. Les résultatsindiquent que les 5 premiers facteurs contribuent encore à 85% de l’analyse alors que la représentativitécumulée des 2 premiers axes baisse légèrement à 62% sans toutefois varier selon que l’on utilise ECO1 etECO2 ou CLA1 et CLA2. Le nuage de points montre d’ailleurs que ECO1 et CLA1, respectivement ECO2 etCLA2 ont les mêmes coordonnées sur le plan factoriel constitué par les axes 1 et 2. On en déduit donc que cesindicateurs expliquent invariablement l’accessibilité aux services d’éducation.16
<strong>PRUD</strong> – <strong>projet</strong> n° <strong>37</strong> – <strong>rapport</strong> <strong>scientifique</strong> <strong>final</strong> (<strong>janvier</strong> 2004)F3 76,3 AGN, SBA, SCO,HSARTE, ELE2, POST DEN, LAG ELE1, RATF4 84,6 LAG , AGN VAL, HSA, MON ELE1, ELE2F5 91,0 VAL, SBA, MAR CLA2 MCO, ZAN ELE1Source : Sanogo (2001), Calculs de l’auteur.*Les régions et les variables son listées par ordre décroissant des coordonnées en valeur absolue.Sont retenues les coordonnées sensiblement égales ou supérieures à 1 pour les régions et à 0,4 pourles variables (indicateurs d’infrastructures). Ces variables sont caractérisées par des coefficients decorrélation et des t de Student significatifs au seuil de 5% (Cf. les matrices de corrélation et desvaleurs test en annexe).Les coordonnées positives (RAT, POST, EAU) du facteur 1 correspondent à une faible disponibilitéd’infrastructures économiques et sociales. En effet, une hausse de la distance théorique pouratteindre un centre de santé (RAT) ou du nombre d’habitants par boîte postale (POST) ou parabonnement à l’eau potable (EAU) est révélatrice du faible niveau de ce type d’infrastructures.Les régions caractérisées par ces indicateurs sont : au nord de la Côte d’Ivoire, le Worodougou(WOR), le Zanzan (ZAN) et le Denguélé (DEN) et au sud, la Marahoué (MAR), le Sud Bandama(SBA) et le Bas Sassandra (BAS). Ces régions s’opposent aux régions des Lagunes (LAG), de laVallée du Bandama (VAL) et des Lacs (LAC) qui sont les mieux dotées du pays selon le facteur 1.Cette meilleure dotation en infrastructures s’étend aux infrastructures d’éducation (CLA1, CLA2), aucapital humain (ELE1, ELE2) et au réseau routier (RTE). Mais la charge démographique (CD)constitue un handicap pour la région des Lagunes.Le facteur 2, oppose les régions subissant une forte pression démographique sur les infrastructures(CD, EAU, POST élevés) telles que le Bas Sassandra (BAS), le Haut Sassandra (HSA), le SudBandama (SBA), les régions des Lagunes (LAG) et des Montagnes (MON), aux régions à faiblepression démographique (CD, EAU, POST faibles et RTE élevé) notamment le N’Zi Comoé (NCO),le Sud Comoé (SCO), le Denguélé (DEN), l’Agnéby (AGN) et la région des Lacs (LAC).Cependant les caractéristiques régionales mises en évidence par le facteur 2 ne confortent pas cellesétablies à partir du facteur 1 et ne permettent pas par conséquent de tirer des conclusions évidentes.Pour ce faire, le plan factoriel composé des deux axes factoriels (F1 et F2) a été représenté afin demieux apprécier les caractéristiques dominantes par région.Le graphique ci-dessous met en évidence quelques « régions originales » à savoir les régions desLagunes, du Bas Sassandra et du Denguélé. La région des Lagunes est la mieux dotée eninfrastructures économiques et sociales. Mais, elle constitue avec le Bas Sassandra, les régions ayantune charge démographique particulièrement élevée par <strong>rapport</strong> à la moyenne nationale. Ce quiconstitue un handicap en termes de saturation des services de santé. Ce résultat s’explique, entreautres raisons par le fait que ces deux régions sont les plus diversifiées en matière d’activitéséconomiques, leur conférant ainsi une certaine attractivité de la population (phénomènes migratoiresvers le sud du pays).Dans le cas particulier du Bas Sassandra, la forte concentration de la population résulte initialementde la politique volontariste de l’Etat à travers l’exécution de ses <strong>projet</strong>s d’Aménagement de la régiondu sud-ouest (ARSO) et de la Vallée du Bandama (AVB) au début des années 1970, qui sont àl’origine des déplacements de population du centre et du nord du pays vers cette région.Contrairement à ces régions, le Denguélé fait partie des régions les moins bien dotées eninfrastructures, notamment sociales. Ce constat pourrait s’expliquer par le fait que sa chargedémographique est la plus faible du pays et inversement. Outre une faible densité du réseau routier,elle se singularise surtout par le rayon d’action théorique des services de santé le plus élevé, soit 2,29Km à parcourir pour atteindre un centre de santé, contre 1,16 en moyenne nationale.17
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