l’Etat a reconstruit 412 places de 80cm/80cm que les commerçants qualifiaient de poulailler en raisonde l’étroitesse. Ils ont donc protesté et exigé un agrandissement des locaux ainsi qu’une extension dela place du marché. Leur argumentation était que les places étaient exiguës, le nombre de kiosquesinsuffisant et la place ne leur permettait pas d’exercer convenablement leur métier. Ils ont doncdemandé à agrandir la taille des kiosques, et de leur donner l’espace vert qui entourait le marché. Leurrequête a fait l’objet de multiples tractations. Les autorités n’ayant pas pourvu au financement del’extension des locaux, les commerçants se sont organisés à cet effet. Ils ont donc transformé enmarché l’espace vert qui entourait le marché rose.Après l’agrandissement des kiosques, leur nombre est passé de 412 à 249. En dehors de ces 249kiosques construits par les autorités, tout le reste, soit 492 kiosques (dont 60 à l’étage), a été l’œuvredes commerçants eux-mêmes. Au total, les commerçants disposent 747 kiosques, soit 30 kiosquessupplémentaires par <strong>rapport</strong> à leur nombre d’avant incendie.Les frais de construction des kiosques s’élèvent à plus de 500 millions de Fcfa. Ce financement a étéfait par les commerçants. Ces derniers s’occupent également de l’entretien et de la garde des lieux. Lesfrais d’entretien s’élèvent à 500Fcfa par mois et par commerçant (kiosque), tandis que les frais degardiennage sont de 1000Fcfa par mois et par kiosque. A ces dépenses s’ajoutent les frais de locationdes kiosques et étals qui s’élèvent à 14 000Fcfa par mois. Ils sont versés à la mairie centrale. Lescommerçants se plaignent des frais de location des kiosques qu’ils jugent exorbitants comparativementà ceux d’autres places de marché de Bamako. A titre d’exemple, le prix de location est de 6000Fcfa àDibida, 5000 à Sikoroni, 3000 à Médine et 3000 au marché des légumes.Tous les commerçants qui exercent sur le marché rose sont des détaillants, soumis à l’impôtsynthétique. Ils paient des patentes dont le montant varie entre 14 700F et 35000Fcfa. Ils sontconfrontés à l’épineux problème de l’occupation anarchique des places autour du marché rose. Cesopérateurs « illégaux » qui s’installent au bord des routes sont une menace pour les commerçantsétablis sur le marché rose. En effet, les premiers gênent l’activité des derniers en empêchant laclientèle d’atteindre leurs lieux. De fait, ils constituent un manque à gagner pour les commerçants dumarché rose. Ce manque à gagner représenterait à peu prés la moitié de leur chiffre d’affairesquotidien.Compte tenu de tous ces problèmes, les commerçants de cette place de marché revendiquent auprèsdes autorités une baisse des loyers et une exonération des patentes.Précisons que le marché a été réouvert au mois de Mai 2001, mais les commerçants ont commencé às’y installer à partir du mois d’Août 2001, soit 8 ans après la destruction du marche par l’incendie.Pendant ce temps, les commerçants ont erré ça et là, occupaient tantôt les places de Ngolonina, tantôtailleurs.L’emplacement du marché de Ngolonina ne convenait pas aux commerçants; l’affluence était faible,l’endroit enclavé, ce qui explique leur refus d’y rester plus longtemps.Au niveau du marché rose, les commerçants sont organisés en associations, au nombre de trois, quigèrent leurs problèmes. A la réoccupation des lieux, les commerçants se sont plaints des termes ducontrat qu’ils considéraient inacceptables. En effet, d’après eux, les contrats ont été établis sans leursavis, sans que l’autorité ne les consulte. De fait, 80% des commerçants ont refusé de signer le contratd’occupation des lieux. Cela demeure toujours un problème à gérer. Actuellement, les discussionsavec les autorités portant sur les points suivants : une baisse des loyers, l’occupation anarchique desalentours du marché qui rend l’accès difficile, la question des 60 kiosques qui se situent à l’étage etqui sont difficiles d’accès et la nécessité de créer un fond spécial au niveau de la chambre decommerce pour favoriser le développement et l’émergence d’activités commerciales, pour soutenir etaider les commerçants dans l’exercice de leur métier.1.2.3.1.2. La question de l’excessive attractivité du marché roseSitué dans le centre ville de Bamako, le marché rose constitue le nœud des activités commerciales dela place. Il est entouré des marchés de légumes, de dabanani, et de dibida qui sont en fait sesprolongements. Tout autour de ces marchés pullulent des magasins, des boutiques et des commerçantsambulants qui vendent des produits aussi divers que variés. On vend toute sorte de produits sur cesplaces : tissus, appareils électroniques et ménagers, des produits artisanaux et manufacturés, desmétaux précieux, etc. Cette variété et diversité des produits fait de ce marché le plus fréquenté de laville. En outre, la position centrale du marché par <strong>rapport</strong> à la ville fait de lui un lieu de transit de197
milliers de Bamakois. Ce marché génère diverses activités économiques et financières qui contribuentau développement de la ville. De ce fait, il constitue un pôle d’attraction incontournable des habitantsde la ville.Aujourd’hui, les commerçants qui s’y trouvent sont très réticents à déménager ailleurs,particulièrement aux halles. Cela s’explique par la position stratégique du marché où s’interfèrent demultiples fonctions administratives, commerciales et politiques.1.2.3.2. Les Halles de BamakoS’agissant de l’occupation des Halles de Sogoniko, les commerçants avancent unanimement lesmêmes raisons : les prix des kiosques sont trop élevés pour eux, voire inaccessibles, de plus, lesmodalités de paiement leurs paraissent trop contraignantes. Ils reconnaissent aussi que la position decertains kiosques ne leur permettrait pas d’atteindre les objectifs en chiffre d’affaire et donc derentabiliser leur investissement. En outre, ils s’inquiètent de la position excentrique du marché qui nesusciterait pas une grande affluence des acheteurs (du public Bamakois). Par ailleurs, ils soulignentque la plupart des places ont été acquises par les maliens de l’extérieur et les fonctionnaires dans unbut spéculatif. Par conséquent, le prix de location qu’ils proposeraient leur serait excessif. Tous cesfacteurs font que les commerçants se retiennent d’acquérir une place aux Halles, et ceux qui l’ont déjàse réservent d’en occuper pour l’instant en tout cas. Certains parmi eux pensent qu’il s’agit d’unprocessus en cours qui prendra le temps qu’il faudra, mais qui aboutira un jour.Ceux-ci partagent les sentiments des autorités du District ainsi que du promoteur des Halles quicroient à un démarrage certain des activités aux Halles. A cet effet, ils ont commencé à faire lapromotion des places non seulement auprès des commerçants, mais aussi auprès du public. Ainsi aprèsavoir organisé la rue marchande après l’inauguration des Halles en Décembre 2002, la Foired’Exposition de Bamako (FEBAK) y avait été organisée du 7 au 16 Novembre 2003, suivie d’unequinzaine commerciale du 17 au 30 Novembre 2003. La FEBAK a fait l’objet d’une importantemédiatique et elle a suscité l’intérêt du public et des commerçants, même si l’affluence a été moinsgrande comparativement aux précédentes foires. Les raisons de cette faible affluence reste àdéterminer.Mais, de l’avis de beaucoup, l’éloignement des Halles, autrement dit sa position géographique n’y estpas pour rien.Interroges sur les raisons de leur participation à la FEBAK 2003, la plupart des intervenants(exposants) ont avancé le besoin de faire la promotion de leurs produits et de les faire mieux connaîtreau public. Toutefois, sur les 10 exposants enquêtés, aucun ne possède de place aux Halles. Les raisonsqui sont couramment évoquées, sont les coûts d’acquisition prohibitifs des places mais aussi le fait queles meilleures places ont été attribuées à des non professionnels du métier. Le manque d’affluence dupublic a été également souligné. En effet, pour les commerçants, la position géographique des Hallesn’est pas très attractive en terme de clientèle et donc de possibilités de ventes.Dans l’échantillon considère figurent des entreprises commerciales et des unités de transformation deproduits. Pour ces dernières, le choix de ne pas acquérir de places aux Halles est de ne pas entrer enconcurrence avec les grossistes et les détaillants qui revendent les produits qu’elles fabriquent (ou àqui elles fournissent leurs produits).A la question de savoir s’il compte acquérir une place aux Halles, seuls deux exposants ont répondupar l’affirmative mais en ne précisant pas de date. Une condition qui vient très souvent est l’affluencequi doit être forte pour les inciter à occuper une place aux Halles.Tous les exposants interviewés possèdent soit des boutiques, soit des magasins de dépôts sur d’autresplaces de marché de Bamako ou dans les quartiers. Ils s’approvisionnent directement auprès desgrossistes ou des fabricants locaux ou étrangers. Les produits exposés concernent l’alimentation(céréales, boissons, etc.), les tissus et habillement, les meubles et équipements ménagers, les matériauxde construction, les produits de beauté, les produits artisanaux, etc.En conclusion, il ressort de cette enquête que les conditions d’occupation des Halles ne sont pasencore tout à fait réunies. En attendant, les Halles demeurent un marché qui ne répond pas aux besoinsdes véritables acteurs : les commerçants.198
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