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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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(15%). Autres conditions posées : faciliter l’accès des clients, aider financièrement les commerçants ;ou donner une échéance d’occupation aux propriétaires et les pénaliser une fois cette échéancedépassée.Les raisons évoquées pour expliquer le vide des halles sont tout aussi intéressantes et révélatrices. Ony trouve le prix élevé des magasins (42%), la difficulté d’accès (29%), la faible affluence (15%) ouencore les magasins ne sont pas la propriété des commerçants mais des fonctionnaires et des maliensde l’extérieur.Somme toute, l’attitude des commerçants à l’égard de la place des halles est claire : cet endroit ne leurconvient pas parce qu’éloigné du centre ville, attire peu de monde et ne répond pas à leur besoins. Direque les autorités défendent une position toute différente ! on comprend donc que les intérêts ne sontpas les mêmes.2.3.2. Interprétation des résultatsLes résultats de cette partie d’enquête sont très révélateurs. Tout d’abord, la localisation de l’offre estfonction des caractéristiques économiques, techniques et sociales de l’aire géographique considérée.Ainsi, plus l’affluence est élevée, mieux le marché fonctionnera, ce qui permet d’assurer sa survie.C’est la preuve que le monde crée le marché.A Bamako les aires de marché situées au centre ville fonctionnent bien en raison justement de cepublic important qui y réside. Tenter de créer un marché avant d’en assurer les conditions d’unfonctionnement efficace s’avère vaine. Pour cela, il faut d’abord déconnecter, délocaliser les serviceset les administrations qui se trouvent au centre ville. L’hypothèse des lieux centraux qui prend enconsidération l’interaction entre l’offre et la demande est justement vérifiée.Les préoccupations financières déterminent aussi le choix des lieux d’activités commerciales. Le prixde location, le montant des droits de place influencent le comportement des commerçants concernantle choix de leur aire de marché. Des prix élevés dissuadent les acteurs économiques et détournent lesactivités vers des zones cibles. Parallèlement, ce détournement d’activité crée un vide commercialdans l’ancien emplacement.Cependant, la durée d’un tel processus peut être plus ou moins longue. De plus, ce processus peut secompliquer s’il apparaît des vélites dans les actions préconisées par les pouvoirs publics. Toutprocessus de délocalisation doit tenir compte des habitudes d’achat des consommateurs au risque decréer des « îlots » d’espace commercial. Plus précisément, une aire de marché doit répondre auxbesoins des acteurs concernés, elle doit être implantée de manière consensuelle. C’est ce qui ressort del’entretien avec les commerçants.La viabilité d’un marché dépend donc des conditions de sa création. Créé de façon ex-nihilo, sansprendre en considération l’avis des professionnels du métier, il risque d’être vide, inoccupé. Or, leséquipements publics qui y sont installés doivent fournir des preuves d’une gestion pérenne.Les moyens d’actions des autorités locales sont limités aux facteurs qui contribuent à la formation desaires de marché. Ils concernent les prix de location, les impôts et taxes, les moyens de transport et lesinfrastructures urbaines.Du côté des commerçants, la nécessite leur est imposée de promouvoir les produits par le moyen de lapublicité et de diversifier les produits vendus, toutes choses qui contribueraient à accroître le volumede leurs ventes. Dans ce domaine, le degré d’interdépendance des produits est un facteur importantd’attractivité et d’achats groupés par les clients à l’occasion de leurs déplacements.Les marchés officiels de Bamako semblent corroborer à cette description. En raison de leurmultiplicité, ils ne peuvent offrir de produits intensifs en main d’œuvre. Le regroupement autour ducentre de marché de boutiques et d’activités de tout genre réduit les déplacements des habitants poureffectuer leurs achats. La proximité des lieux de résidence constitue ici un facteur déterminant defréquentation des lieux d’achats.Quant au centre ville, sa position géographique lui confère de nombreux avantages en terme defréquentation et de mobilisation de ressources. Il demeure la place privilégiée et incontestée deshabitants de la ville. Cela explique sans doute l’échec des nombreux essais de déguerpissements decertains endroits dans le centre ville et la présence de nombreux ambulants autour des grands centres.Reste que leur présence nuit aux commerçants qui opèrent dans les lieux centraux.204

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