Les questions de l’enquête ont porté sur le type de commerce, la nature et la provenance des produitsvendus, le mode d’approvisionnement, la nature et l’importance des taxes et impôts, les frais delocation, les motivations du choix de la place, leur implication à la gestion de la place, les suggestionspour développer leurs activités et leur attitude par <strong>rapport</strong> aux halles de Sogoniko.Les résultats du dépouillement font apparaître une forte proportion des étalagistes (47,4%) parmi lescommerçants ; ils sont suivis des grossistes (28,9%) puis des boutiquiers (18,6%). Les ambulants nereprésentent que 4,1% des commerçants interrogés. Ces derniers vendent des tissus (à <strong>37</strong>,6%), desfruits et légumes (5,9%), des condiments et épices (5,9%), les pièces détachées (8,9%), deséquipements ménagers (7,9%) ou des fournitures scolaires et de bureau (5,9%). Ces produitsproviennent généralement de Bamako (47,5%) ou de l’étranger (45,5%). Les pays d’origine sont laCôte d’Ivoire, le Sénégal, le Nigeria, les USA, la France, etc. Pour s’approvisionner, les commerçantsutilisent des camions (60,4%) ou des pousse-pousses (9,9%) ; mais 15,8% d’entre eux le font à pied.Le recours aux camions se justifie quand on considère leur appréciation sur la distance entre leur placeet le lieu d’approvisionnement : 64,3% estiment que cette distance est très éloignée (47,5%) ouéloignée (16,8%). Dans ces conditions, la voiture parait adapter pour le transport des marchandises,surtout celles qui arrivent de l’intérieur du pays.En <strong>rapport</strong> avec les taxes et impôts, la priorité est donnée aux prélèvements journaliers, tandis quel’impôt est payé annuellement. Ainsi, 25% affirment payer des taxes de place journalière, 20% destaxes de place mensuelles et 51,5% des impôts annuels. Rappelons que le montant des taxes de placevarie entre 50 et 100F par jour et par place occupée. Par contre, pour la majorité des enquêtés (29,7%),le montant des taxes mensuelles est inférieur à 5000F et pour une part non négligeable d’entre eux(10,9%) le montant de ces taxes mensuelles dépassent 3000F.On comprend aisément pourquoi cescommerçants pensent que le montant de ces taxes est trop élevé (45%) on élevé (16%).Le prix de location des kiosques est une autre préoccupation des commerçants, et pour cause. Eneffet, pour 24% d’entre eux le prix de location est supérieur à 3000F, pour 16% il est compris entre10000F et 15000F et pour 13% il est inférieur à 5000F. Voilà pourquoi les commerçants jugent le tropélevé (50%) ou élevé (16%).Les raisons de choix de leur lieu d’activité ne sont guère variées. Trois facteurs sont en tête deliste : une forte affluence (55%), grand carrefour (25%) et facilité d’accès (20%). Le facteur lignes detransport ne ressort pas déterminant 8% seulement des commerçants l’évoquent comme motivation dechoix de lieu de vente.Un autre chiffre qui peut surprendre concerne le pourcentage d’adhésion des commerçants à une deleurs associations. Ce taux est de 26% seulement. Il semble donc que les commerçants militent peu ausein d’une association censée défendre leurs intérêts. Concernant la sécurité et l’assainissement desplaces de marché, les commerçants s’occupent eux-mêmes de ces questions. En effet, la question « quiassure la sécurité de la place ? », les unités interrogées répondent à une forte proportion que ces tâchessont assurées par les commerçants (77% et 69% pour la sécurité et l’assainissement respectivement).La mairie est citée par 19% des interviewés. Aussi, 74% des commerçants affirment que la sécurité etla salubrité des places sont bonnes.Pour développer leurs activités, les commerçants réclament une réduction des taxes et impôts, des fraisde location, de faire leur promotion, de faciliter l’accès des clients, de leur accorder des crédits etd’agrandir l’espace qu’ils occupent. Ce sont autant de sujets qui préoccupent les commerçants.La très grande majorité (85%) des commerçants ne possède pas une place à la grande halle deBamako. Et pour cause ! 52% disent que l’emplacement des halles ne leur convient pas (contre 47%qui répondent par l’affirmative). Ils jugent l’endroit trop éloigne du centre ville (54%) et manqued’affluence (27%). Ceux qui apprécient l’emplacement citent la facilité d’accès et la bonne situationgéographique en faveur de leur point de vue. Certains évoquent même que les produits se vendent bienaux halles. Il s’agit là des facteurs incitatifs pour amener les opérateurs économiques à s’installer auxhalles. Mais la réalité est toute autre. Ceux qui ont une place aux halles avancent que la place estmoderne et porteuse d’un avenir meilleur pour justifier leur acquisition seulement. Seulement, 80%d’entre eux n’y sont toujours pas installés.De l’autre côté, ceux qui ne possèdent pas de place aux halles considèrent que les prix de location ysont trop élevés (70%), que la place est très éloignée et mal située (27% et 9% respectivement). Parmiles conditions nécessaires pour s’installer aux halles, sont mentionnés le prix de location qu’il fautrendre abordable (41%), la taille des magasins qu’il faut agrandir (9%) et qu’il y ait plus d’affluence203
(15%). Autres conditions posées : faciliter l’accès des clients, aider financièrement les commerçants ;ou donner une échéance d’occupation aux propriétaires et les pénaliser une fois cette échéancedépassée.Les raisons évoquées pour expliquer le vide des halles sont tout aussi intéressantes et révélatrices. Ony trouve le prix élevé des magasins (42%), la difficulté d’accès (29%), la faible affluence (15%) ouencore les magasins ne sont pas la propriété des commerçants mais des fonctionnaires et des maliensde l’extérieur.Somme toute, l’attitude des commerçants à l’égard de la place des halles est claire : cet endroit ne leurconvient pas parce qu’éloigné du centre ville, attire peu de monde et ne répond pas à leur besoins. Direque les autorités défendent une position toute différente ! on comprend donc que les intérêts ne sontpas les mêmes.2.3.2. Interprétation des résultatsLes résultats de cette partie d’enquête sont très révélateurs. Tout d’abord, la localisation de l’offre estfonction des caractéristiques économiques, techniques et sociales de l’aire géographique considérée.Ainsi, plus l’affluence est élevée, mieux le marché fonctionnera, ce qui permet d’assurer sa survie.C’est la preuve que le monde crée le marché.A Bamako les aires de marché situées au centre ville fonctionnent bien en raison justement de cepublic important qui y réside. Tenter de créer un marché avant d’en assurer les conditions d’unfonctionnement efficace s’avère vaine. Pour cela, il faut d’abord déconnecter, délocaliser les serviceset les administrations qui se trouvent au centre ville. L’hypothèse des lieux centraux qui prend enconsidération l’interaction entre l’offre et la demande est justement vérifiée.Les préoccupations financières déterminent aussi le choix des lieux d’activités commerciales. Le prixde location, le montant des droits de place influencent le comportement des commerçants concernantle choix de leur aire de marché. Des prix élevés dissuadent les acteurs économiques et détournent lesactivités vers des zones cibles. Parallèlement, ce détournement d’activité crée un vide commercialdans l’ancien emplacement.Cependant, la durée d’un tel processus peut être plus ou moins longue. De plus, ce processus peut secompliquer s’il apparaît des vélites dans les actions préconisées par les pouvoirs publics. Toutprocessus de délocalisation doit tenir compte des habitudes d’achat des consommateurs au risque decréer des « îlots » d’espace commercial. Plus précisément, une aire de marché doit répondre auxbesoins des acteurs concernés, elle doit être implantée de manière consensuelle. C’est ce qui ressort del’entretien avec les commerçants.La viabilité d’un marché dépend donc des conditions de sa création. Créé de façon ex-nihilo, sansprendre en considération l’avis des professionnels du métier, il risque d’être vide, inoccupé. Or, leséquipements publics qui y sont installés doivent fournir des preuves d’une gestion pérenne.Les moyens d’actions des autorités locales sont limités aux facteurs qui contribuent à la formation desaires de marché. Ils concernent les prix de location, les impôts et taxes, les moyens de transport et lesinfrastructures urbaines.Du côté des commerçants, la nécessite leur est imposée de promouvoir les produits par le moyen de lapublicité et de diversifier les produits vendus, toutes choses qui contribueraient à accroître le volumede leurs ventes. Dans ce domaine, le degré d’interdépendance des produits est un facteur importantd’attractivité et d’achats groupés par les clients à l’occasion de leurs déplacements.Les marchés officiels de Bamako semblent corroborer à cette description. En raison de leurmultiplicité, ils ne peuvent offrir de produits intensifs en main d’œuvre. Le regroupement autour ducentre de marché de boutiques et d’activités de tout genre réduit les déplacements des habitants poureffectuer leurs achats. La proximité des lieux de résidence constitue ici un facteur déterminant defréquentation des lieux d’achats.Quant au centre ville, sa position géographique lui confère de nombreux avantages en terme defréquentation et de mobilisation de ressources. Il demeure la place privilégiée et incontestée deshabitants de la ville. Cela explique sans doute l’échec des nombreux essais de déguerpissements decertains endroits dans le centre ville et la présence de nombreux ambulants autour des grands centres.Reste que leur présence nuit aux commerçants qui opèrent dans les lieux centraux.204
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