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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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- Axe de nombreuses pistes champêtres.Les nombreuses pistes qui joignent les localités frontalières et l’ubiquité des populationsparticipent à la contrebande des produits. Ici compte tenu de la différence de prix sur les marchés, lespopulations et en occurrence les passeurs dénommés SOTRA PIEDS, aident les commerçants à éviterles postes de contrôle pour acheminer les produits par vagues successives sur les marchés. En effet, lespasseurs au nombre de 34, sont établis sur les marchés de frontalier de Pogo et de Zégoua. Ilsaccostent les commerçants dont ils proposent leurs services. Un prix est fixé selon la nature, le poids etl’importance de la marchandise. Ainsi avec comme moyen de locomotion la moto, ou à pieds, ilsacheminent la marchandise à destination. Mais ici la marchandise peut être appréhendé par desdouaniers. Au cours de l’année 2000 ce sont plus de 600 tonnes de pièces détachées de vélos devoitures en provenance du Mali, qui ont été saisies par la douane de Korhogo, pour une valeurmarchande de 163.000.000 franc cfa. Pour le textile importé frauduleusement du Mali c’est 750 ballesde basins qui ont été appréhendés par la douane pour une valeur de 56.000.000 francs CFA. Il existeplusieurs cas de fraude sur plusieurs produits et mêmes sur les produits agricoles d’exportation maisnous avons pris ces deux exemples pour mesurer l’ampleur de la fraude dans la zone.La main mise de la rébellion sur le Nord de la Côte d’Ivoire ivoirien au cours de la grave crise,entraîne la naissance d’un espace de contrebande ou prolifère des échanges non formalisés sur lesproduits pétroliers, la cigarette, le coton et plusieurs autres produits manufacturés.III. IMPACT DES ECHANGES SUR LES RELATIONS DE VOISINAGEET DEVELOPPEMENT DES ESPACES TRANSFRONTALIERSLes échanges transfrontaliers ont des répercussions sur l’espace.Ils permettent aux pays ruraux frontaliers et aux villes d’entretenir des relations commerciales àtravers le fonctionnement intégré des marchés qu’ils abritent. Ces relations construisent ainsi un réseaudes localités qui sont liées par les activités de commerce et d’échanges de part et d’autre des frontières.Ces localités ont comme base de leur développement le commerce. Dans cet espace d’étude,coexistent plusieurs hiérarchies de foyers commerciaux, car les dimensions des besoins auxquels cesfoyers répondent ne reposent pas sur la même logique. C’est le cas échanges de proximité polarisés parles marchés ruraux centraux, les échanges de courtes distances polarisés par les villes secondaires quiservent d’interface entre les villes régionales et les pays ruraux découlent un réseau de localitésmarchés.Cet ensemble de foyer organise un espace tridimensionnel où se superposent les différentsformes de <strong>rapport</strong>s : <strong>rapport</strong>s entre les hommes qui peuplent les foyers, les <strong>rapport</strong>s entre espacesruraux et réseaux urbains et entre réseaux urbains eux mêmes. De ces <strong>rapport</strong>s naissent des points bienprécis de l’espace des villes dont le développement spatial s’accélère suivant le degré et l’intensité deséchanges qu’elles polarisent.3.1 Les <strong>rapport</strong>s humainsLes échanges commerciaux ont engendré des migrations des populations dans la zone. Lesvilles sont les premières réceptrices de cette importante population migrante, qui trouve dans leséchanges un exutoire. Cette activité de commerce engendre de ce fait, un déplacementhebdomadaire, quotidien ou définitif des populations des zones sahéliennes vers les centresurbains de Korhogo et de Tingréla. C’est également le cas de certaines localités proches desfrontières, qui voient leur cadre se meubler d’une forte population d’immigrants. C’est entre autresle cas de Ouangolodougou situé à la confluence de deux importants axes routiers qui relient leMali et le Burkina Faso à la Côte d’Ivoire.S’agissant des migrations pendulaires ou quotidiennes, les populations, pour subvenir à leursbesoins, sont obligées de se déplacer en car, à moto et à pied. En Mai dernier nous avons recensé auxpostes frontières de Pogo (frontière du Mali) pour la seule journée du 31 mai, respectivement 2446passagers en provenance du Mali. Ces chiffres sont en déca de la réalité car plusieurs autres migrantsutilisent les chemins détournés avec l’aide des passeurs pour se rendre en Côte d’Ivoire. Selon lespasseurs, les populations rencontrent d’énormes difficultés pour se rendre en Côte d’Ivoire alors pour164

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