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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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construire une relation plus complexe entre d et PR pour rendre compte des éléments choisis del'hétérogénéité de l'espace, au besoin.L'organisation de l'échange donne lieu à l'apparition d'une nouvelle activité urbaine (onsuppose que les colporteurs, et les commerçants, résident en ville) qui doit faire la preuve del'efficacité de la division du travail, c'est à dire démontrer que son coût est inférieur à celui del'autofourniture pour le producteur rural et pour l'urbain.Productivité et localisation de l'activité.Le gain de la spécialisation dépend des productivités du travail du vendeur et de l'acheteuraprès spécialisation. Nous supposons qu'il n'est pas limité au fait que chacun délaisse l'activité pourlaquelle il est relativement désavantagé : la productivité du vendeur spécialisé croît à mesurequ'augmente son produit physique (économies d'échelle, EE). En outre, nous supposons que leproducteur urbain bénéficie d'économies externes qui varient suivant la taille de la ville, et que ceséconomies d'agglomération (EA) se traduisent par une élévation de la productivité du travail. Le modeopératoire des économies d'échelle et des économies d'agglomération sera précisé dans les études quileurs sont spécifiquement consacrées ; il suffit ici de préciser que la population totale (PT)approvisionnée par un producteur spécialisé se décompose en population urbaine (PU) et rurale (PR),puis de signaler que l'impact des économies d'échelle sur la productivité est fonction de la populationtotale [EE = f 1 (PU+PR)] et que l'impact des économies d'agglomération est fonction de la populationurbaine seule [EA = f 2 (PU)].σi = f( f 1 (PU+PR) , f 2 (PU))(Ici, provisoirement, on suppose qu'il n'existe qu'un seul centre urbain, ou on compte les centresurbains de rang inférieur dans la population rurale).Si l'économie du Mali s'organise encore sur le modèle d'exploitation extensif qui caractérisel'économie de traite, ce que notre observation de la répartition spatiale des activités permet de croire, ilest peu probable que la productivité varie fortement d'un milieu de production à l'autre. Mais il fautconserver le moyen de capter l'effet d'une fluctuation de la productivité dans l'espace urbain.Effet des progrès de la spécialisation sur les termes de l'échange.L'urbanisation réduit les coûts de transaction et procure les économies externes nécessaires audéveloppement des <strong>rapport</strong>s marchands. Dans ce contexte, les producteurs urbains peuvent déployerdes stratégies différentes de capture des économies externes (notamment entre les ateliers informels etles entreprises officielles) et de mobilisation des ressources, mais tous s'efforcent d'accroître leurrevenu. En milieu rural, par contre, les paysans sont plus soucieux de leur sécurité que del'accroissement de leurs revenus, ne maîtrisent pas individuellement l'allocation des ressources, et nebénéficient pas des aménités d'agglomération ; leur intégration dans les <strong>rapport</strong>s marchands est régléecollectivement, ou les progrès de la division du travail nécessitent l'adoption collective de nouveauxarrangements institutionnels.La fourchette des coûts comparatifs reste ouverte tant que la division du travail (et la mobilitédu travail) n'est pas complète, et le prix du marché demeure indéterminé dans cette fourchette. Notrehypothèse sur l'organisation des échanges (économie de traite, sous-intégration des ruraux) permet desupposer que le gain de l'échange est accaparé par le producteur (urbain) le mieux intégré dans les<strong>rapport</strong>s marchands. Le système de prix (classique puisque la loi de répartition est prédéterminée)favorise le producteur urbain.En outre, la croissance du produit agricole, si elle a lieu, met en cause les modes d'utilisationdu sol extensifs, contraint les paysans à l'intensification, obère leur avantage comparatif (disponibilitéde l'espace), et même peut les contraindre à utiliser des intrants achetés.La lenteur de l'évolution des arrangements institutionnels et les termes de l'échangedéfavorables font obstacle à l'intensification dont la conséquence serait la fermeture de la fourchettedes coûts comparatifs. Par suite, les revenus urbains et ruraux peuvent diverger. Il faudrait pondérerles populations urbaines et rurales pour tenir compte de ces différences de revenus et lierconvenablement la répartition spatiale de la population et les productivités. Cette question sera bientôtdiscutée. Pour l'instant, notre analyse peut être résumée dans le schéma suivant :134

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