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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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Tableau 6 : La répartition des salaires entre les travailleurs des GIE par postePostes Effectif Personnel Salaire Mensuel Salaire Moyen Indice d’EcartTotalDirection 125 5.125.120 41.001 1Ramassage 151 3.524.000 23.338 1,76Entretien 29 590.000 20.345 2,02Balayage 103 1.630.000 15.825 2,59Autres 12 340.000 28.333 1,45Occasionnel 1 18.750 18.750 2,19Total 421 11.227.870Source : enquête GIEDe l’analyse de ce tableau, il ressort qu’en moyenne un agent de la Direction touche plus de deux foisle revenu moyen d’un agent de l’entretien et celui d’un balayeur ; 1,45 fois celui des autres (autrestypes d’emplois comme la gestion des fontaines d’eau, nettoyage des caniveaux etc.), et 1,76 fois lerevenu d’un agent de ramassage. On dénote une grande disparité de revenu entre les travailleurs de ladirection et ceux des autres postes.De façon générale, le niveau des salaires des GIE se caractérise par sa faiblesse. En effet, 30,6% destravailleurs des GIE ont un salaire inférieur au SMIG malien ; 61,8% se situent dans l’intervalle SMIGet salaire moyen d’un fonctionnaire malien.Les GIE, non seulement ne créent pas assez d’emplois, mais ces emplois sont mal rémunérés. Cettesituation ne favorise pas l’affluence des chercheurs d’emploi, surtout celle des jeunes diplômes sansemploi vers ce marché du travail.L’un des objectifs de la réorganisation du secteur des déchets étant la création d’emplois etl’absorption du chômage à Bamako, il revient aux autorités de voir dans quelles mesures on peutinciter les gens à venir dans le secteur.Vu la taille des GIE et les types d’emplois qu’ils créent, il est difficile qu’ils soient capable d’absorberle chômage à Bamako. Sur la base des données statistiques de l’Observatoire de l’Emploi et de laFormation, chaque année, arrivent sur le marché du travail au Mali 100 000 jeunes dont 3 000 sont desjeunes diplômés. Les diplômés viennent majoritairement des grandes écoles et des écolesprofessionnelles se trouvant à Bamako.Le cas spécifique de Bamako s’explique par le fait que cette ville est la capitale politique etéconomique du pays. Dans un but de trouver des opportunités d’emploi plus grandes, de bénéficierd’une situation économique meilleure, l’afflux des ruraux vers Bamako devient de plus en plus grand.Chaque année, Bamako enregistre entre 26 000 et 30000 migrants (source : Direction Nationale ProjetUrbain de Bamako). Ce grand mouvement de la population des autres zones vers la capitale faitaugmenter la demande d’emploi.La demande d’emplois exprimée à Bamako en 1995 est 927. En 2000, elle est égale à 865 (source :Observatoire de l’Emploi et de la Formation). Durant les mêmes périodes, les demandes placées sontrespectivement 847 et 1596. Apparemment, le taux de chômage est très faible sinon même, lephénomène peut être considéré comme inexistant à Bamako. La réalité est que ces données concernentuniquement les demandes et les offres déclarées. En effet, beaucoup de chercheurs d’emploi, surtoutceux qui n’ont pas reçu une formation scolaire (ou formation avancée), ne se présentent pas au niveaud’un organe officiel.Les demandeurs d’emploi qui ne parviennent pas à s’insérer dans le secteur structuré urbain (composéde l’administration, les grandes entreprises, les banques, les compagnies d’assurance, les usines etsociétés de commerce), tentent leur chance dans le secteur urbain non structuré. Le secteur urbain nonstructuré est sensé occuper les créneaux jugés non rentables par le secteur urbain structuré. L’entréedans le secteur urbain non structuré est facile, puisqu’il offre généralement des emplois peu qualifiés,ne nécessitant pas une grande formation scolaire. C’est ce qui expliquerait sans doute la présencemassive des sans diplômés dans le secteur des déchets ménagers.Le chômage, d'après les économistes, est une sous-utilisation des ressources. En effet, les personnesqui peuvent et qui veulent travailler, ne sont pas utilisées de façon productive. Cela est mauvais pour234

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