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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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<strong>PRUD</strong> – <strong>projet</strong> n° <strong>37</strong> – <strong>rapport</strong> <strong>scientifique</strong> <strong>final</strong> (<strong>janvier</strong> 2004)Les entreprises, administrations et municipalité représentent une part très faible de la clientèlede l’économie populaire (pour seulement 5% des unités), de même les structures de <strong>projet</strong> dedéveloppement constituent une part infime de sa clientèle, traduisant une forte discontinuitéentre l’économie populaire et le reste de l'économie privée ou publique et les structures d’aideau développement local, en raison de la faible capacité des petits et micro-entrepreneurs àrépondre à une clientèle de plus grande taille, notamment publique et de l'absence de réseauxde sous-traitance très développés.La clientèle est essentiellement localisée dans les villes pour les trois quarts des unités et dansla région pour les deux-tiers des unités. Entre 80% et 90% des unités ne sont pas concernéespar les échanges avec le reste du pays (hors de la région d'origine).Les unités se fournissent auprès des entreprises formelles pour une grande partie de leursintrants et commercialisent une partie des produits formels (locaux ou importés). Près desdeux-tiers des établissements se fournissent en intrants et en marchandises dans la ville, prèsd'un dixième dans le reste de la région, notamment les opérateurs de services. Abidjanconstitue le second lieu d’approvisionnement pour près d'un cinquième des unités, enparticulier pour les petits commerçants. Cette polarisation des sources d’approvisionnementautour des villes se traduit par une dépendance des opérateurs envers quelques grossisteslocaux et par des coûts relativement élevés des consommations intermédiaires, à l’exceptiond’une frange de petits commerçants, de producteurs et de prestataires de services quis’approvisionnent directement sur Abidjan. L’absence de moyens financiers suffisants maisaussi d’organisation professionnelle des opérateurs économiques (en centrales d’achat parexemple), constitue un des freins à l’approvisionnement hors zone.L'articulation de l'économie populaire à l'économie locale passe essentiellement par des effetsdemande (en biens essentiels), de la ville surtout et de son hinterland. Les effets offreapparaissent moins importants (sous-traitance) mais sont plus observés dans les villes les plusdynamiques, pour certaines branches, où sont implantées les grandes entreprises,généralement filiales de firmes situées dans la capitale (bois, agroalimentaire notamment).Par exemple, une importante filière de production de charbon est implantée dans les deuxvilles ; les charbonniers s’approvisionnent auprès des industriels en déchets de bois récupéréset bénéficient de la proximité de la capitale économique pour écouler leur production. D’autrepart, des réseaux de sous-traitance peuvent se mettre en place à partir d'un certain seuild'industrialisation et dans certaines branches d'activité (industrie du bois par exemple, avec lamultiplication de petites scieries et de menuiserie, mais aussi chantiers de BTP, services auxentreprises…). A l’inverse, dans les petites villes, les liens de sous-traitance sont quasiinexistants.Dans les villes les plus grandes, situées dans des régions plus dotées en infrastructures etcaractérisées par un maillage urbain plus important, les unités populaires pourraient bénéficierdes effets d'agglomération (taille du marché, services publics, approvisionnement facilité...),tandis que les activités modernes peuvent induire des effets d'entraînement non négligeables.Les dynamiques pro-cycliques sont favorisées au sein d’économies d’agglomération à niveaude PLB par habitant élevé, abritant des entreprises de grande taille mais avec une relativediversité sectorielle et situées à proximité de la capitale économique (accès facilité auxéquipements et inputs et aux débouchés).Dans ces villes, l'émergence de micro-entreprises est plus visible (soit un tiers à près de lamoitié des unités recensées). Ces micro-entreprises bénéficient d'approvisionnements àmoindre coût, de débouchés plus importants, mais sans s'insérer dans des réseaux de soustraitanceauprès des entreprises de transformation localement implantées.L'importance des activités de survie dans les villes les plus dynamiques, comme San Pedro etDaloa ou encore Korhogo, montre que les effets d'entraînement de l'économie formelle et les76

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