11.07.2015 Views

PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

eux. Pour des raisons de salubrité et de santé, 27,41% y ont adhéré. Les usagers du service des GIE ontaussi avancé comme raison de leur adhésion, le manque de personnes ressources dans la famille pourfaire le travail, l’un des membres de la famille fait parti du personnel du GIE et les raisons compositesdes précédentes avancées. Seulement 5% se sont préoccupés de la création d’emplois pour les jeunesquand ils ont fait appel au service des GIE.Un peu plus d’un quart des adhérents se préoccupe de la propreté et de la santé publique. Il est doncfort probable que la collecte primaire et secondaire demeure dissociée et que le taux de non adhésionreste élevé.Les promoteurs des GIE pensent que la non adhésion des ménages s’explique tout d’abord par le faitque l’adhésion est volontaire et il n’existe aucune politique de sensibilisation incitant les ménages àfaire appel aux service des GIE. La seconde raison est la proximité des concessions des dépôts detransit. Selon eux, les concessions ne se situent pas loin des dépôts de transit. Par conséquent, certainsménages ne voient pas la nécessité de faire appel à un service extérieur. Enfin, les raisonséconomiques et l’incivisme sont aussi cités comme causes de non adhésion.La nouvelle forme organisationnelle du secteur des déchets peut avoir des impacts sur la redistributiondes revenus à Bamako. En effet, dans la gestion publique, les riches 29 financent la collecte secondairepour les pauvres. Cette mesure est de nature à réduire les inégalités de revenus dans la ville surtout sil’on sait que les frais de location sont importants dans les villes. Le refus des riches de payer laTVEOM et la suppression de celle-ci après l’avènement des GIE mettent fin à cette redistribution derevenus. En outre, la présence des GIE peut avoir comme conséquence un approfondissement desinégalités de revenus à Bamako. Tout d’abord, la suppression de la TVEOM fait les écarts de revenusentre riches et pauvres se maintiennent (peuvent même s’agrandir par effet d’externalité de la ville) ;ensuite, dans la nouvelle forme organisationnelle, les pauvres paient les frais d’usage du service desGIE et certaines taxes municipales pour un éventuel financement des coûts de la collecte secondairepar la voirie.Le nouveau choix organisationnel a aboutit au transfert des charges des propriétaires des maisons enlocation aux locataires qui voient ainsi leurs dépenses totales augmentées tan disque la rente foncièrecroit. La redistribution à Bamako semble se faire avec l’avènement des GIE dans le sens opposé à lalogique, à savoir, des pauvres vers les riches.Conclusion:L’organisation du secteur des déchets à Bamako, sur la base des résultats de cette étude doit fairel’objet d’une révision générale. Apparemment, aucun des objectifs visés lors de ce choixorganisationnel n’est atteint. Le taux de collecte de façon générale est resté faible donc la ville esttoujours salle, il n’y a pas eu réduction des charges publiques pour les municipalités, les charges desménages ont augmenté, les emplois créés ne sont pas permanents et ne sont pas occupés par la coucheciblée, la tentative de création de marché est obstruée par l’absence de la demande et enfin, lesinégalités de revenus se développent.La protection des emplois créés passe nécessairement par l’accroissement de la capacitéd’autofinancement des GIE. Les frais de ramassage constituant la source principale de leur revenu, ilconvient de faire non seulement adhérer le maximum possible de concessions, mais aussi lescontraindre à respecter leurs engagements en payant normalement ce qu’elles doivent aux GIE. Detelles dispositions peuvent peut être favoriser une amélioration du niveau des salaires et rendre lesemplois offerts plus attrayants. En plus les acteurs du secteur doivent faire preuve deprofessionnalisme.A travers ces différentes analyses, on se rend compte que la possibilité de créer un marché des déchetsménagers dans la forme organisationnelle actuelle est très minime, tant elle est tributaire descomportements que chacun des acteurs peut adopter. Son existence est surtout liée à la présence de lademande du service. Certes les besoins existent mais, faut-il que ces besoins se transforment endemande. Donc, même si l’expérience cache un début de privatisation, la réalisation de celle29 Ce sont des propriétaires de maisons en location. Le système consiste à faire payer le coût de transport des déchetsménagers à travers un prélèvement sous forme de taxe des ordures sur les valeurs locatives des maisons louées. La taxereprésente 5% de la valeur locative et est en fonction du type de bâtiment. Nous pouvons donc dire que l’évacuation desordures ménagères est financée par la taxe foncière.242

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!