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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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sont non seulement les commerçants occasionnels mais aussi la gente féminine, qui agissentde manière individuelle ou qui s’essayent dans le métier.Ils représentent selon nos estimations faites aux postes frontières de Ouangolo et dePogo, 3000 à 5000 personnes qui viennent des départements voisins comme Bouaké,Boundiali et même d’Abidjan. Ils ont comme base de repli les villes étapes secondaires àproximité de la frontière. Ces derniers sont à l’affût des opportunités de bénéfice qui seprésentent dans tel ou tel produit et ils approvisionnent les petits commerces de quartier, lesmaquis (terme ivoirien pour désigner les bars) chez qui ils écoulent une bonne partie de leursmarchandises entrées en fraude. Il s’agit essentiellement de jeunes déscolarisés, de certainesfemmes de fonctionnaires et des nouveaux licenciés des administrations ou des entreprises.Ils doivent affronter les risques d’exactions multiples de la part des forces de sécurité etde contrôle. Ces petits commerçants ont pour certains comme moyens de locomotion, lestransports en commun, des taxis brousse, des cars et des pirogues. Ils font l’objet de contrôle àchaque barrage routier dressé par les forces de l’ordre et douaniers. Cette situation leur estdéfavorable ; dans la mesure où ils doivent trouver un arrangement ou entrer dans le« contexte » avec les douaniers et les forces de sécurité pour faire écouler leurs produits sansgrand dommage. Pour ceux des commerçants qui ne peuvent pas débourser de l’argent pourfaire passer leurs articles aux différents barrages routiers, d’autres alternatives s’offrent à eux.C’est entre autres, effectuer des voyages de nuit soit par les nombreuses pistes praticablesentretenues par certaines sociétés cotonnières, et sucrières soit avoir recours à des passeurs àmoto, à pied, en pirogue, ou à des cyclistes. Ces acteurs sont les plus nombreux et les plus envue aux différents postes de contrôle.A côté de ce petit commerce, il existe un commerce effectué à travers les réseaux degrands commerçants. Ce type de commerce se distingue par le très grand volume detransactions, par leur opération sur des circuits longs reliant les villes importantes de part etd’autre des frontières. Il se caractérise aussi, par le type de produit échangé, qui sont pour laplupart des produits manufacturés de fabrication ou de réexportation ivoirienne vers lesgrands centres urbains des Etats en relation. Ce commerce est fortement structuré. Ce quinous éloigne de l’idée du commerce dit informel qui prédomine dans les travaux sur leséchanges frontaliers. Les réseaux, sont très organisés de façon hiérarchisée. C’est le cas desréseaux Dioula, haoussa très islamisés. Les circuits sont centrés sur Ouagadougou, Niamey,Bamako et Abidjan. Ces commerçants agissent individuellement ou en groupements de typeprofessionnel et coopératif pour approvisionner les différents marchés. A Sikasso, Korhogo etBobo Dioulasso, les marchands se sont regroupés respectivement en plusieurs structures. Cesstructures visent à améliorer l’efficacité de la commercialisation et conservation des produits.A ce titre, ces coopératives sillonnent les régions qu’elles polarisent, collectent les produitspuis les mettent soit à la disposition des commerçants grossistes.La douaneDans les échanges régionaux, la douane joue un rôle important. Malgré un déficitconsidérable en ressources humaines et logistiques trois postes de douanes avec un effectif de91 agents côté Côte d’Ivoire et 56 et 45 agents respectivement côté Mali et Côté Burkina Fasoexistent. Elle fait entrer chaque mois dans les caisses des Etats des ressources financièresnécessaire à la constitution des budgets de fonctionnement. Les missions économiques etfiscales sont les missions régaliennes connues et dévolues à la douane. Ainsi à travers cesmissions, la douane participe à la confession du budget général des Etats. On assigne à ceteffet aux bureaux-frontières l’obligation de recettes. Pour les échanges avec les pays sanslittoral comme le Mali, le Burkina et le Niger une convention de transit est signé entre cespays et la Côte d’Ivoire. Cette convention fait suite aux principes de la convention relative au155

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