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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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pendant lequel l’agent modifie l’objectif qu’il considère comme satisfaisant, en fonction des difficultésou des nouvelles opportunités rencontrées. Face à cette incertitude, l’objectif et les moyens mobiliséspour l’atteindre interagissent et s’ajuste au fur et à mesure. Trouver une solution optimale n’est plusl’objectif de l’agent pour lequel la solution sera satisfaisante.Selon Williamson, les agents étant dans l’impossibilité d’anticiper toutes les situations futurespossibles et de définir les comportements futurs optimaux qu’ils devraient adopter, les contrats nepeuvent être complets. En plus, les contrats sont soumis à deux sources différentes d’incertitude :externe et comportementale. La première source concerne toutes les perturbations externes liées auxétats de la nature. La deuxième relève d’un comportement opportuniste des agents. Dans la recherchede son intérêt personnel, un agent peut procéder par tromperie en faisant des révélations incomplètesou déformées de ses capacités, de ses préférences ou ses intentions. On distingue un opportunisme exantelié au problème d’anti-sélection et un opportunisme post-contractuel lié au problème d’aléamoral ou de « risque moral ».La théorie économique, stipule que la présence d’une demande suppose l’existence d’un besoinaccompagné d’un désir de satisfaire ce besoin. Cependant, il est possible et fréquent surtout dans leséconomies peu développées comme les nôtres, que les ménages satisfassent leurs besoins sans passerpar un marché (les besoins ne sont souvent pas transformés en demandes). Le même phénomène peutse produire au niveau de la demande de service de ramassage des ordures ménagères.Les usagers du service de ramassage des ordures ménagères sont les ménages. Suite à leurconsommation, les ménages produisent des déchets. Comme le nom l’indique, le déchet est un résidunégatif, un anti-bien dont la présence est généralement encombrante et nuisible d’où la nécessité des’en débarrasser.La collecte étant individuelle et l’appel au service des GIE pour assurer cette collecte étant facultatif,cette collecte pourrait faire l’objet ou d’une autoproduction ou d’une production marchande. L’achatdu service suppose une adhésion des ménages aux GIE, donc une collaboration entre GIE et ménagesdans laquelle chacun normalement espère tirer plus d’intérêt que s’il ne collabore pas.La théorie micro-économique considère les agents économiques comme des acteurs rationnels. Cetterationalité les amène à opérer des choix qu’ils croient les meilleurs s’ils sont en présence de plus d’unepossibilité de choix. Le choix optimal est dit le meilleur puisque c’est lui qui est supposé maximiserl’utilité, la satisfaction de l’agent.En se référant sur cette hypothèse et sur l’hypothèse que le demandeur du service de ramassage estlibre de son choix, il peut adhérer ou ne pas adhérer aux GIE. Le tout va dépendre de sa plus ou moinsgrande préférence pour chacune des différentes propositions de choix possibles.Tout d’abord, il peut lui même faire ce travail, s’il a un temps libre. Cela va dépendre du coût d’optiondu temps qui sera consacré à la production du service. Ce temps peut être consacré au repos, au loisirou à la production d’un bien pouvant <strong>rapport</strong>er au ménage plus de satisfaction que l’autoproduction duservice. En ce moment, il préférera payer le service d’un particulier.Par <strong>rapport</strong> au nombre de concessions issu des résultats du RGHP de 1998, le taux d’adhésion pourl’ensemble des concessions de Bamako est de 17,26%. Les GIE vendent alors leur service à moins de1/5 des concessions.Les ménages qui se comportent en « passager-clandestin » représentent près de 43% des nonadhérents interrogés. En effet, leurs ordures sont collectées par les charretiers à l’insu du GIE et contrerémunération. Le prix payé par le ménage en question est inférieur à ce qu’il doit normalement auGIE. Le charretier se fait ainsi des revenus supplémentaires en volant son employeur et le ménageutilise le service du GIE sans pourtant le payer. Ce comportement de « free rider » des charretiers etdes ménages a pour conséquence la réduction des recettes des GIE, et implicitement, celle des salairesdes travailleurs et les impôts et taxes à payer à l’Etat. S’il se développe et s’étend à un plus grandnombre de ménages, les GIE ne seront pas capables de continuer à fournir le service puisqu’ilspeuvent manquer de moyens financiers et matériels pour le faire. 29% affirment utiliser les espacesvides pour se débarrasser de leurs ordures. Le constat est que même les caniveaux d’évacuation d’eauxusées sont utilisés pour le dépôt des ordures ménagères. Ces comportements favorisent la proliférationdes dépôts anarchiques et le développement de l’insalubrité dans la ville. Les autres se libèrent de leursordures en les faisant transporter par un membre de la famille ou en les faisant brûler.240

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