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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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ConclusionAu terme de cette étude, il ressort que la hiérarchie des places de marché urbaines parait bien dessinée.D’un côté, le centre ville continue d’attirer du monde en raison des activités économiques accrues quise développent. D’un autre côté, les tentatives de déconcentration commerciale observée n’ont pas eude succès.L’analyse du comportement des consommateurs par <strong>rapport</strong> aux lieux centraux révèle une asymétriedans les procédures de décision. L’accent mis sur les critères de sélection des lieux centraux témoigned’un intérêt évident. La ville doit se développer en tenant compte des besoins spécifiques de lapopulation en matière de places de marché. Celles-ci doivent diversifier les activités commercialesainsi que les produits offerts et être le plus proche possible des lieux de résidence. Dans ce contexte,les boutiques des quartiers s’imposent comme une force alternative aux places de marché dans lamesure où elles combinent plusieurs activités commerciales indispensables. La diversité et la variétédes produits offerts sur ces places diminuent les coûts de transport tout en assurant la sécurité desconsommateurs.L’offre se révèle être une fonction croissante de l’attractivité des lieux mais aussi des avantages reçusen matière de taxes et d’imposition. Les décisions de localisation de places de marché doivent tenircompte aussi de la rente foncière et des mesures relatives ``a l’occupation anarchique des espacescommerciaux. Les contrats bail, l’octroi des grandes surfaces de vente favorisent l’installation sur lesplaces de marché. Aussi, toute opération de détournement de l’espace commercial qui ne tient comptede l’avis des acteurs eux-mêmes semble être vouée à l’échec.A cet égard, l’exemple de la grande halle de Bamako est très évocateur. La majorité des places ayantété cédée à des non-comparants, c'est-à-dire à des fonctionnaires et des maliens de l’extérieur,lesprofessionnels du métier hésitent à s’y installer craignant un mouvement de spéculation sur les prixdes magasins et de location. Comme dans une danse de canard, chacun s’observe pour voir quicommencera le premier. Les campagnes de promotion des prix de magasins ne semblent pas, dansl’immédiat, produire un effet d’entraînement. Bien que le développement futur de la ville parait sedessiner du côté de la rive droite, une délocalisation des activités commerciales du centre vers ce côtéciexige des mesures d’accompagnement telles que un transfert des fonctions administratives etpolitiques et des aides financières sous forme d’impôts et rente foncière. C’est à cette condition que lesautorités pourront atteindre les objectifs recherchés.Certes le bouleversement de la hiérarchie des places de marché passe par une réorganisation del’espace commercial de Bamako. Cependant, les conditions et la durée de ce processus detransformation sont telles que la <strong>final</strong>ité est incertaine. Ce processus doit être néanmoins encouragé carc’est de lui que dépend le développement harmonieux et durable de la ville.Bibliographie1. Ouedrago Dieudonné et Piché Victor, L’insertion urbaine à Bamako, Karthala, 19952. Paulais Thiery et Wilhelm Laurence, Marchés d’Afrique, Karthala, 20003. Ponsard Claude, Analyse economique spatiale, Puf4. Bamako, CRET, Collection pays enclavés n˚6, 19935. Guide de Bamako, gouvernorat du district de Bamako, Cellule technique du district, EditionsDonniya, Novembre 1997.205

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