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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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D. Les fonctionsLes marchés de la zone d’étude ont une double fonction : commerciale et non commerciale.Les fonctions commerciales se résument en la vente et à l’achat des produits. Les produitsvendus sont essentiellement des biens manufacturés importés tels que les cigarettes,vêtements, pièces détachées de motocyclettes et bicyclettes, bijoux, radios, produitsalimentaires (58 % des commerçants enquêtés opèrent dans ce cadre).Sur ces marchés, les produits locaux occupent une place marginale et concernent 33% descommerçants pour la vente. Ce sont des agrumes, des tubercules, des céréales, des oléagineuxet des produits de l’élevage disposés sur des aires plus excentrées: volailles, bovins et caprins.Quant aux produits achetés, ils connaissent une prédominance de biens manufacturés (98 %)des commerçants enquêtés s’approvisionnent en ces biens à partir des centres urbains commeBamako, Bougouni, Kankan, Conakry, Maninian et autres villes ivoiriennes.Ces échanges transfrontaliers entre le Mali et la Guinée se font, au détriment du Mali. Eneffet, les marchés maliens sont des lieux d’écoulement pour les commerçants guinéens et ceuxde Guinée des lieux d’approvisionnement pour les maliens. Cela s’explique non seulement parle différentiel du taux d’échange entre le Fcfa et le Franc guinéen, le premier étant plusrecherché, mais aussi par d’autres raisons que nous détaillerons plus loin.En plus des activités de vente et d’achat qu’ils connaissent, certains marchés, en raison de leurplus grande ouverture sur les pays limitrophes, sont aussi des lieux de transit pour desproduits manufacturés destinés à l’arrière pays.Les fonctions non commerciales sont aussi essentielles sur les marchés du Wasulu. Ellesconcernent 51,5% de ceux qui fréquentent les marchés, lesquels deviennent de ce fait deslieux de rencontre et d’échange d’information entre parents et amis venus des payslimitrophes. 75% des personnes enquêtées souhaiteraient voir se développer et valoriser cesrelations. En effet, pour les populations du Wasulu , la frontière n'est qu'une ligne imaginaire.Elle n’a d’existence qu’au niveau des postes de douane et de gendarmerie.Au plan professionnel, la population des marchés enquêtés se repartit comme suit :Commerçants ambulants 69 %Agriculteurs 15 %Transporteurs 16 %Eleveurs 2 %Autres 11 %----------------Total………………………. 113 %Les 113 % supposent que des personnes peuvent avoir une double fonction, les 16 % detransporteurs viennent surtout du fait que ceux là ont été plus particulièrement ciblés parl’enquête que les autres. Les 2% des éleveurs semblent quelque peu sous-évalués pour lasimple raison que leur rencontre relève du pur hasard.E. L’enclavement et les axes de communication :L’enclavement constitue l'obstacle majeur au développement des échanges (72%), surtout sil’on sait que les axes de communication structurent les échanges entre l’économie rurale etl’économie urbaine. Dans le cas présent, ils auraient pu s’ils avaient été tracés selon unelogique de développement, participer à la mise en relation de l’économie de la zone avec lemonde extérieur, notamment les ports d’import et d’export, créant ainsi les conditionsd’installation en ces lieux frontaliers des segments des filières de transformation suite àl’accroissement de la production locale.Par <strong>rapport</strong> à la zone, l’on constatera par exemple que les axes importants : Bamako-Bougouni-Odjénné et Bougouni-Kankan-Siguiri ne correspondent pas véritablement à des179

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