Les épouses qui exercent une activité rémunérée sont en très faible nombre ; seulement 35,8% desfamilles. Leurs activités sont concentrées dans le commerce (13,5%), les services (6,7%) etl’administration (5,7%). Tout comme leurs époux, elles sont soit salariées (12,2%) soit indépendants(14,0%). Quant aux enfants, ils participent très peu à des activités rémunérées.Les ménages interviewés sont équipes en véhicule et en réfrigérateur. 74,6% de ces ménagespossèdent un véhicule, qu’il s’agit de voiture (43,5%), de mobylette (56,0%), ou de vélo (31,6%). Letaux de possession d’appareils frigorifiques est de 49,2%. Ces ménages logent dans des habitations detaille moyenne : 68,3% d’entre eux occupent une maison comprenant 1 à 4 pièces, 21,2% avec deuxpièces et 17,6% avec trois pièces.L’achat des produits est souvent le fait des femmes : 62,2% pour les condiments, 56,2% pour laviande, 77,7% pour les produits de beauté et 47,7% pour les combustibles. Quant aux hommes, ilss’occupent surtout des achats des céréales (68,2%), des fruits et légumes (51,3%), des produits laitiers(40,9%) et des tissus (62,7%). La plupart des achats nécessite un déplacement spécial et sont effectuéssur des places de marché officielles situées dans les quartiers où résident les ménages. La nature desproduits consommés et les habitudes de consommation de la population expliquent ce comportement.A la différence des produits périssables, tels que les condiments, les fruits et légumes, la viande et lesproduits laitiers dont les achats s’échelonnent dans la semaine, les céréales, les produits d’entretien, lescombustibles et les tissus sont achetés à une fréquence hebdomadaire ou mensuelle.La hiérarchie des lieux d’achat est fonction du type de produits. Ainsi, les produits alimentairess’achètent sur les places de marché tandis que les produits de beauté, les produits d’entretien et lestissus proviennent des boutiques de quartier ou de colporteur à domicile. Il est à noter que la part decertains types de marché est très faible dans les d’achat des ménages. C’est le cas notamment dessuperettes et des magasins modernes.Les achats effectués lors d’un déplacement professionnel sont moins fréquents et ne dépassent guère15% des cas, à l’exception des fruits où ce chiffre est de 42,0%.En ce concerne les facteurs qui déterminent le choix du lieu d’achat, la proximité du lieu de résidenceprime sur tous les autres. Ainsi, quelque soit le produit considéré, les personnes interrogées évoquentla proximité du lieu de résidence(84,5% pour les condiments, 50,8% pour les fruits, 51,8% pour lescéréales, 61,1% pour les produits laitiers, 76,2% pour les combustibles), le prix(48,7% pour lescondiments, 50,3% pour les fruits, 54,4% pour les céréales, 53,9% pour les produits de beauté, 80,3%pour les tissus) et le choix des produits(54,9% pour les condiments, 51,8% pour les fruits, 47,2% pourles céréales, 49,2% pour les produits de beauté, 61,7% pour les tissus). Viennent ensuite le choix desvendeurs, la propreté et la fiabilité. Ainsi, parmi les motivations évoquées, viennent par ordred’importance la proximité du lieu de résidence, le prix, le choix des produits, le choix des vendeurs, lapropreté et la fiabilité. Ce classement ne change beaucoup avec les produits considérés.S’agissant des dépenses du ménage, nous avons distingues les dépenses alimentaires et les dépensesnon alimentaires afin d’analyser la part de chacune et le pouvoir d’achat du ménage. Dans la premièrecatégorie, nous sélectionne les céréales, les fruits et légumes, la viande et les produits laitiers, tandisque dans la seconde, nous avons retenu les combustibles et les coûts de transport. Il s’agit desdépenses hebdomadaires moyennes des ménages pour les produits considérés. Le tableau suivantrécapitule les résultats de l’enquête.Tableau 6: Dépenses hebdomadaires du ménageDépenses (F CFA) Produits alimentaires Produits non alimentairesNombre % Nombre %Moins de 7500 40 21,5 118 63,47500-12500 46 24,7 33 17,812500-17500 34 18,3 13 7,017500-22500 30 16,1 11 5,922500-30000 23 12,4 8 4,330000 13 7,0 3 1,6Total 186 100 186 100201
Il ressort nettement que le pouvoir d’achat moyen des ménages se situent autour de 15000F pour lesproduits alimentaires et autour de 7500F pour les produits non alimentaires, ce qui représente unedépense hebdomadaire moyenne de 22500 F pour un ménage du district de Bamako.Lorsqu’on repartit ces dépenses, une part importante revient aux céréales; arrivent ensuite les coûts detransport et la viande. Cependant on note une faible dépense concernant les dépenses en céréales maisune forte concentration des dépenses en produits laitiers au niveau des ménages. De même, l’inégalitéentre les ménages est importante dans l’achat des fruits et légumes et dans la consommation de laviande.Pour la consommation de ces produits, deux groupes de consommateurs apparaissent : un groupe àpouvoir d’achat faible (entre 1500F et 2500F) et un groupe à pouvoir d’achat élevé (entre 7500F et10000F par semaine).2.2.2. Interprétation des résultatsAu regard de ces résultats, on peut affirmer que le comportement des ménages en matière deconsommation reflète la hiérarchie du système des places de marché bamakois. La demande esttournée vers les produits de consommation courante et orientée vers les lieux centraux. Elle estl’expression du prix mais aussi du coût de transport occasionné par les déplacements successifs pouracquérir ces produits. La diversité des produits intervient beaucoup dans la fréquentation des lieuxd’achat. Elle permet donc de réduire le nombre de déplacements et amoindrit les coûts de transport. Ladistance prévalant dans les choix de lieu d’achat, on comprend la multiplication «des petits marchés »aux abords de grandes artères de la ville. Sous ce <strong>rapport</strong>, les boutiques des quartiers jouent un rôlecatalyseur compte tenu de leur proximité des lieux de résidence et de la diversité des produits vendus,elles constituent une alternative crédible dans le choix du lieu d’achat des consommateurs. Cesboutiques prolifèrent dans chaque quartier et vendent toute sorte de produits, allant des produits deconsommation courante (céréales, savon, lait, thé, café, sucre huile, etc.) aux articles de consommationépisodique tels que les produits de beauté, les fournitures scolaires, etc. Elles constituent donc unrelais important au problème de déplacement des consommateurs, on insistera pas donc assez sur leurplace et leur rôle sur la hiérarchie du système commercial bamakois. Reste à comprendre et à orienterla logique de leur installation à travers les quartiers de la ville dominée par une multitude d’activitéscommerciales.Les marchés trottoirs, tout comme les ventes à domicile, semblent répondre aux besoins deconsommation des ménages urbains. Cependant, leur contrôle échappe parfois aux pouvoirs publics.La réponse à la question de distance viendra-t-elle des grandes surfaces commerciales modernes ?L’exemple des halles de Sogoniko semble contredire cette interrogation. Outre le choix del’emplacement de ces magasins, qui soulève de sérieux problèmes, la vérité est que la fréquentationdes grands magasins modernes ne figure pas dans les habitudes d’achats des populations constituéesmajoritairement de salariés et de petits commerçants. Ces magasins sont jugés d’ « européens » etdonc censés traduire les habitudes de consommation des pays occidentaux.Faut-il les préférer aux boutiques du quartier ?Cela dépendra des facteurs tels que le prix, la diversité et la variété des produits proposés par cesmagasins car, comme nous l’avons vu, ces facteurs constituent prioritairement les motivations defréquentation d’un centre commercial.2.3. Analyse des facteurs de localisation de l’offreNous tenterons à présent d’expliquer la localisation de l’offre sur l’espace commercial au niveau de laville de Bamako. Nous avons procédé à une enquête auprès de 100 commerçants à travers 4 principauxmarchés de la ville, à savoir le grand marché (composé du marché rose, marché des légumes et leursprolongements), le marché de médine, le marché dibida et la grande halle de Sogoniko. Nousprésenterons les résultats généraux avant de tenter de les interpréter.2.3.1. Présentation générale de l’enquête202
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