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PRUD – projet n° 37 – rapport scientifique final (janvier ... - gemdev

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ecruter d'autres afin d'assurer le service.Le manque de données statistiques au niveau des directions des GIE et l’inexistence des contrats écritsentre employés et employeurs rendent difficile l’étude de la rotation des travailleurs. La disponibilitédes données sur les deux autres postes est due au fait que les gens qui s’y trouvent ont toujours été peunombreux. Particulièrement pour la direction, le problème ne se pose pas, car elle est majoritairementconstituée des promoteurs. A part quelques exceptions, les raisons du départ des travailleurs sontgénéralement familiales. Très souvent quand ils quittent, c'est pour aller travailler pour leur famille.Cependant, certains travailleurs des GIE, notamment ceux de la direction ont quitté les GIEvolontairement pour aller travailler ou dans la fonction publique, ou dans d'autres services senséspayer plus de salaire, ou pour exercer le commerce. Mais de tels cas sont minimes et depuis un certaintemps, se font de plus en plus rarement.Le chiffre 103 représentant le nombre de travailleurs resté dans les GIE depuis leur création, neconfirme pas les flux de départs et d'arrivées des travailleurs annoncés par les GIE. Le nombred'employés des 20 GIE s'élève à 420. Si le nombre restant est 103, ce qui signifie que les trois quartsdes travailleurs sont des nouveaux arrivants et ce nombre est bien supérieur à 112.92% des travailleurs touchent un salaire mensuel inférieur ou égal à 50 000f. Ce montant est jugéinsuffisant rien que pour la satisfaction des besoins primaires. Il n’est pourtant pas évident que lessalaires augmentent, tout simplement à cause de la faiblesse des ressources financières des GIE. Enplus, les conditions de travail sont souvent difficiles. Les charretiers sont parfois la victime des colèresdes usagers du service, quand ceux-ci veulent manifester leurs mécontentements, parfois desautomobilistes des voies butinées qui pensent qu’ils ne doivent pas emprunté ces chemins. Egalement,toutes les mesures de précaution pour prévenir les éventuelles nuisances liées aux ordures ménagèresne sont pas prises. Ils sont alors exposés à des maladies sans que la prise en charge (partielle ou totale)des soins de santé soit faite par l’employeur. Seulement 3 des GIE enquêtés accordent une aidefinancière à leur travailleur en cas de maladie. Ces différents éléments ainsi que bien d’autres commeles états des charrettes, des animaux (très souvent malades), des voies parfois impraticables etc.poussent les travailleurs à vouloir quitter leurs emplois.3- Les relations des GIE avec les usagers du serviceTout en respectant les conditions imposées par les mairies, les GIE vont produire le service commetoute autre entreprise prestataire de services marchands. Leurs objectifs sont non seulement faire untravail d’utilité publique, mais aussi réaliser des profits. De fait, ils doivent sensibiliser, inciter lesménages à adhérer aux GIE dans la mesure où l’adhésion est volontaire. Par cette action, ils essayentde transformer les besoins en demandes. Après acceptation par les ménages d’adhérer, ils se chargentde la collecte des ordures ménagères des concessions, chaque jour en faisant le porte à porte. Ilsdoivent en principe signer un contrat avec les ménages dans ce cadre. Des engagements réciproquesdoivent ainsi lier les deux agents.La principale source de revenu des GIE, est les frais de ramassage des ordures ménagères payés par lesménages en contrepartie des services reçus. Il se trouve que ces ressources dépendent fortement del’adhésion des ménages dans le GIE. Si le taux d’adhésion est faible, ce qui est bien possible dans lecas de Bamako du fait que l’adhésion est volontaire, il va de soi que les GIE aient peu de ressources.Le niveau des ressources dépend également du taux de recouvrement des frais de ramassage. En effet,les ménages peuvent bien adhérer aux GIE, bénéficier du service et ne pas payer les frais de ramassagepour différentes raisons.Les taux faibles d’adhésion et de recouvrement des frais de ramassage mettent certains GIE dans dessituations financières délicates pouvant même les conduire à la faillite. Malgré l’absence desstatistiques, les mairies des communes affirment la disparition d’un bon nombre de GIE depuis leuravènement dès suite de faillite. De fait, l’offre du service peut être compromise ainsi que la possibilitéde création d’un marché des ordures ménagères.Il doit donc exister entre les GIE et les ménages un contrat afin de prévenir la faillite ou assurer lapromotion de l’entreprise. Cependant, ces contrats peuvent se révéler incomplets.Encadré 4 : La théorie de l’incomplétude des contratsEn tenant compte des hypothèses de rationalité limitée des agents et d’incertitudes, ces contratspeuvent être incomplets Par rationalité limitée, on entend un processus de recherche et de décision239

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