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FLUIDES EN ÉCOULEMENT Méthodes et modèles Jacques PADET

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3.3.4.3 – SCHÉMAS DYNAMIQUES♣Considérations physiquesL’une des principales difficultés en turbulence est de décrire l’écoulement auvoisinage des parois, <strong>et</strong> c’est particulièrement là que la condition (3.30) se révèle inadaptée.D’une manière générale, en physique, quand l’hypothèse d’un paramètre constantn’est plus tenable, l’étape suivante consiste à postuler qu’il dépend d’une grandeurcaractéristique du phénomène étudié, <strong>et</strong> on commence souvent par le plus simple, à savoir unedépendance linéaire.Dans le cas présent, il y a potentiellement deux candidats pour c<strong>et</strong>te fonction : legradient transversal de vitesse, <strong>et</strong> la distance à la paroi.Sachant qu’un fluide est un milieu à la fois visqueux <strong>et</strong> très déformable, on conçoitaisément que si la contrainte de cisaillement τ (<strong>et</strong> donc le gradient de vitesse ∂ U / ∂y) devienttrop grande dans l’écoulement, les fil<strong>et</strong>s fluides auront tendance à s’incurver (fig. 3.2). C’estl’amorce d’un tourbillon, <strong>et</strong> par conséquent de la turbulence si l’amortissement est insuffisant.La diffusion turbulente devrait donc augmenter avec ∂ U / ∂y.Mais de plus, le développement d’un tourbillon sera évidemment limité par une tropgrande proximité de la paroi, ou favorisé lorsqu’on s’éloigne de celle-ci (fig. 3.2). La diffusionturbulente devrait donc augmenter aussi avec la distance y à la paroi.FIG. 3.2. – Amorces de tourbillons : représentation très schématique♦Hypothèse de Prandtl (1925)Historiquement, la première étape a été franchie par Prandtl, en adm<strong>et</strong>tant que laviscosité turbulente est proportionnelle à la valeur absolue du gradient transversal de vitesse(le signe du gradient ne change a priori rien au phénomène lui-même), ce qui s’écrit :∂Uν t = l2(3.32)∂yDans c<strong>et</strong>te expression, le coefficient de proportionnalité l possède la dimension d’unelongueur, que Prandtl a appelé longueur de mélange en raison d’une analogie – pas trèsconvaincante – avec la notion de libre parcours moyen en physique statistique.Mais ceci ne fait que déplacer le problème, sans vraiment le résoudre. Si les résultatsexpérimentaux étaient compatibles avec la condition l = cte, la longueur de mélange pourrait

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