Deux remarques s’imposent à propos des définitions précédentes. Premièrement,puisqu’on ne peut pas diviser un vecteur par un autre, la référence d’une grandeur vectorielleest obligatoirement un scalaire. Deuxièmement, le choix d’une même longueur de référenceL° dans les trois directions de l’espace paraît à première vue une nécessité logique, mais il y ades exemples (comme les entrées de canalisations) où ce choix est physiquement inapproprié.Nous en parlerons au chapitre 6 (§ 6.5).Remplaçons maintenant x, y, z, t, C, q In , V <strong>et</strong>dans l’équation (2.1). On a en particulier :∂C∂t=Ctoo∂C∂to++o++∂ CV C V ∂( C V )=(<strong>et</strong> de même pour y <strong>et</strong> z).∂xo +L ∂xL’équation (2.1) s’écrit donc :qSmen fonction des nouvelles variablesCtoo∂C∂t+++CoLVoodiv C+V+=∑où tous les coefficients sont de dimension [C] [t] - 1 .nqoInq+In−∑mqoSmoLdiv q+Sm(2.3)Nous pouvons rendre c<strong>et</strong>te relation complètement adimensionnelle en multipliant lesdeux membres par L o /C o V o , qui est de dimension [t][C] – 1 . L’opération présente en particulierl’avantage d’isoler le terme de transport :+div C + V . On obtient ainsi :toLoVo∂C∂t+++div C+V+=∑nqCoInoLVooq+In−∑mCoSmo oqVdiv q+Sm(2.4)Bien entendu, tout ceci n’a de sens que si les grandeurs de référence C°, L° …. sontdes constantes.Les groupements sans dimension qui sont apparus dans l’équation (2.4) présentent ungrand intérêt. Nous les noterons respectivement Γ t , Γ In , Γ Sm :oL ⎫Γt=o o⎪t V ⎪o oq ⎪In LΓ In =o o⎬(2.5)C V ⎪oq ⎪SmΓSm= ⎪o oC V ⎪⎭d’où l’écriture définitive de l’équation générale adimensionnelle de bilan local :+∑∑∂C++++Γ t + div C V = Γ −+In qInΓ Sm div qSm(2.6)∂tnm
On aboutit à des coefficients Γ identiques aux précédents si l’on raisonne sur unegrandeur vectorielle. La méthode possède donc une validité tout à fait générale.2.3.2. – Les critères de similitude♣L’étude d’un problème de thermoconvection sous forme adimensionnelle conduit doncà résoudre un système de plusieurs équations de bilans du type (2.6), équations relatives auxdifférentes entités physiques qui doivent être prises en compte. Les inconnues sonthabituellement les distributions C + (x + , y + , z + , t + ) des grandeurs physiques considérées. Les++termes de sources q In , q Sm<strong>et</strong> les vitesses dépendent en général des grandeurs C + . A titred’aide-mémoire, on trouvera en annexe (2.A.1) des tableaux rappelant les principales sourcesimpliquées dans les bilans que nous aurons à utiliser.On voit que deux problèmes différents pourront être qualifiés de semblables s’ils ontdes solutions adimensionnelles identiques, car alors, en tous points homologues des deuxécoulements (points ayant les mêmes coordonnées réduites x + , y + , z + ), les grandeurs C, V , q In ,qSmseront dans des rapports constants.L’identité des solutions implique en particulier que les coefficients Γ définis par (2.5)soient respectivement égaux. Les Γ constituent donc un ensemble de « critères de similitude »,chacun d’eux étant relatif à une grandeur C <strong>et</strong> à une source données, c’est-à-dire à unproblème physique bien précis (sauf Γ t , sur lequel nous reviendrons dans un instant)..Corrélativement, il y a invariance des solutions dans toute transformation réalisée à Γconstants. Enfin, les critères de similitude sont évidemment indépendants du système d’unitéspuisqu’ils sont sans dimension.Le choix que nous avons fait dans la construction des équations adimensionnées(coefficient 1 devant le terme de transport) revient à imposer la similitude à l’échelle 1 parrapport au flux transporté, <strong>et</strong> à chercher à quelles conditions une similitude sera égalementassurée pour les sources.♦Cependant, l’égalité des coefficients Γ ne suffit pas à assurer l’identité des solutions.Il faut en outre vérifier l’identité des conditions aux limites <strong>et</strong> des conditions initiales,exprimées également sous forme adimensionnelle.En particulier, les surfaces frontières des systèmes considérés devront avoir les mêmeséquations en x + , y + , z + . Ceci implique la similitude géométrique des frontières des deuxécoulements.A ce propos, la réalisation d’une maqu<strong>et</strong>te expérimentale est ordinairement entenduedans un sens diminutif, « maqu<strong>et</strong>te » étant identifiée à « modèle réduit » ; c<strong>et</strong>te conception esttrop restrictive, car la similitude autorise parfaitement l’usage de « <strong>modèles</strong> agrandis » si lesdimensions du système à étudier sont trop p<strong>et</strong>ites.♥Les critères de similitude sont construits à partir de grandeurs de référence surlesquelles nous n’avons donné pour l’instant aucune précision.En fait, les choix de ces grandeurs sont a priori arbitraires mais, en pratique, ilsdoivent être en relation avec les phénomènes physiques considérés. Par exemple, pour unécoulement dans un tuyau de section circulaire, l’expérience de Reynolds nous montre que ladimension caractéristique du phénomène n’est pas la longueur du tube, mais son diamètre. Lalongueur de référence L° sera donc ici le diamètre D. A l’inverse, pour l’écoulement sur une
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2k 1 ν tR t = =(3.74c)ε C f νν
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