13.07.2015 Views

FLUIDES EN ÉCOULEMENT Méthodes et modèles Jacques PADET

FLUIDES EN ÉCOULEMENT Méthodes et modèles Jacques PADET

FLUIDES EN ÉCOULEMENT Méthodes et modèles Jacques PADET

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

• Échelles expérimentalesOn pourrait aussi simplifier la procédure, <strong>et</strong> adm<strong>et</strong>tre que l’échelle des grandstourbillons est la distance L Ej au-delà de laquelle le coefficient d’intercorrélation R i (A,r j )devient inférieur à une valeur R im considérée comme un minimum significatif (fig. 3.7).Le choix de ce minimum R im est évidemment un peu arbitraire <strong>et</strong> requiert une certainepratique. Mais il perm<strong>et</strong> aussi d’évacuer l’incidence de diverses erreurs systématiques, enparticulier lorsque R i ne tend pas vers zéro pour les grandes valeurs de r j .Les échelles expérimentales L Ej sont supérieures aux échelles intégrales L i,j <strong>et</strong>correspondent plutôt aux plus grandes des structures turbulentes. Mais c<strong>et</strong>te divergence n’estpas très gênante puisqu’on ne peut de toute façon atteindre que des ordres de grandeur.A c<strong>et</strong> égard, quelle que soit la définition r<strong>et</strong>enue, <strong>et</strong> sauf contre-indication manifeste,on adoptera de préférence pour macro-échelle pratique L (ou L E ) en chaque point la plusgrande des valeurs L i,j (ou L Ej ) (i ou j = 1, 2 ou 3 selon la direction considérée).♦Macro-échelles phénoménologiquesPour introduire des échelles caractéristiques de la turbulence, une procédure tout à faitdifférente consiste à examiner les mécanismes physiques par le biais de leur équation auxdimensions (ceci ne doit pas être confondu avec la similitude). Nous en avons déjà rencontrédeux exemples qui concernent l’expression de la diffusivité turbulente dans le modèle pseudolaminaire,sur lesquels nous allons revenir maintenant.• Premier point de vue : on s’intéresse à la quantité de mouvementLe transport de quantité de mouvement par les fluctuations de vitesse a été assimilé àun mécanisme de diffusion, caractérisé par une diffusivité turbulente ν t , <strong>et</strong> l’hypothèse dePrandtl (3.32) stipule que ν t est proportionnelle au gradient de vitesse transversal, soit :ν = X ∂U/ ∂y(3.90a)tAu point de vue dimensionnel, X est obligatoirement le carré d’une longueur, d’où :ν = l 2 ∂U/ ∂y(3.90b)tformule dans laquelle l a été appelée longueur de mélange.Sachant que la diffusion turbulente de quantité de mouvement est essentiellementassurée par les grandes structures, il est alors licite d’interpréter l comme une macro-échellede diffusion turbulente de la quantité de mouvement.On doit remarquer que c<strong>et</strong>te approche convient mieux à proximité des parois (où legradient de vitesse est élevé) que dans l’écoulement général, où le gradient de vitessemoyenne tend vers zéro.• Second point de vue : on s’intéresse à l’énergie cinétiqueLe raisonnement est à peu près le même, mais on privilégie c<strong>et</strong>te fois unrapprochement entre la viscosité turbulente <strong>et</strong> l’énergie cinétique de turbulence : c’estl’hypothèse de Prandtl-Kolmogorov (3.36a) que nous écrivons simplement ici :ν L k 1/ 2(3.90c)t =

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!