plaque plane, l’expérience montre que c’est la longueur L mesurée depuis le bord d’attaquequi est représentative du phénomène, <strong>et</strong> c’est donc elle qui sera naturellement choisie commevaleur de L°.Toutes précisions sur les choix des grandeurs de référence seront données au fur <strong>et</strong> àmesure des besoins dans les chapitres d’applications. Signalons toutefois dès maintenant, carceci est important, que d’une façon générale les grandeurs de référence seront choisies sur dessurfaces frontières. Ce seront donc des conditions aux limites. Lorsque l’on veut rendre deuxproblèmes semblables, l’égalité des coefficients Γ assure alors ipso facto l’identité decertaines conditions aux limites.♠Si le problème étudié comporte au total N sources, il n’y aura pas forcément N critèresΓ indépendants. En eff<strong>et</strong>, certaines sources sont couplées entre elles, ce qui se traduit par desrelations de dépendance entre les Γ correspondants (§ 2.5). Avec l’introduction de lasimilitude, l’un des buts poursuivis sera d’établir la forme de ces relations.Enfin, en l’absence de sources, une équation de bilan devient une simple équation deconservation. En régime permanent, il n’y a plus de critères de similitude. Pour que deuxproblèmes soient semblables, il suffit alors que les conditions aux limites exprimées envariables adimensionnelles soient identiques.2.3.3. – Conditions de validité de la similitudeL’invariance des lois physiques entre modèle <strong>et</strong> maqu<strong>et</strong>te est évidemment l’essencemême de la similitude. A contrario, aucune similitude n’est possible si les lois qui gouvernentles transferts ne sont pas conservées lors d’un changement d’échelle (au sens large du terme :échelle de temps, de longueur, de température, échelle dans les propriétésthermophysiques …).Pour donner un exemple concr<strong>et</strong>, on ne peut pas envisager de similitude entre unécoulement d’air à l’échelle centimétrique <strong>et</strong> à pression ambiante, <strong>et</strong> un écoulement d’air àéchelle micrométrique ou à très faible pression : le changement d’échelle fait que le libreparcours moyen des molécules devient du même ordre de grandeur que les dimensions dusystème ; le gaz ne peut plus alors être considéré comme un milieu continu (cf. § 1.1.1) <strong>et</strong> leslois de comportement (relations contraintes / déformations ou flux de chaleur / écart d<strong>et</strong>empérature) changent de forme.Mais bien entendu, on peut toujours construire une similitude dans tout domaine àl’intérieur duquel les lois physiques sont conservées, les définitions générales des critères Γrelatifs à chaque source restant valables dans leur forme générale (2.5).2.4. – PANORAMA DES CRITÈRES DE SIMILITUDE2.4.1. – Les principes <strong>et</strong> l’usageAprès c<strong>et</strong>te présentation globale, il convient maintenant de préciser les expressions descritères de similitude qui interviennent dans les relations de bilans établies au chapitre 1.Malheureusement, l’usage a imposé des nombres sans dimension qui ne coïncident pasexactement avec les coefficients Γ. C’est ainsi que les nombres de Strouhal (2.9), deReynolds (2.26) ou de Pécl<strong>et</strong> (2.57) sont les inverses des Γ correspondants, tandis que
d’autres (nombre de Grashof ( 2.29), de Boussinesq (2.61) …) en sont les inverses élevés aucarré.Dans le principe, ceci est regr<strong>et</strong>table, mais la signification de ces nombres commecritères de similitude n’est pas en cause pour autant : il y a seulement un renversementd’échelle, <strong>et</strong> en plus, dans le second cas, une distorsion dans l’échelle des valeurs numériquesutilisées, par rapport à celles des critères Γ.On trouvera en Annexe 2.A.1 des tableaux qui récapitulent l’ensemble des critères desimilitude <strong>et</strong> des sources auxquelles ils se rattachent, ainsi que d’autres nombres sansdimension d’usage courant.2.4.2. - Le critère de similitude temporelleCommençons par le coefficient Γ t , qui n’intervient que dans les phénomènesinstationnaires (équation 2.6). Son expression est dans tous les cas :L°Γ t =t°V °Il s’agit d’un critère de similitude temporelle pour lequel deux situations sont àconsidérer.♣++Le terme instationnaire ∂C / ∂test lié directement à l’évolution dans le temps desconditions aux limites.Par exemple, si la vitesse à l’entrée d’une canalisation varie en fonction du temps, laquantité de mouvement ρ V dépendra de t en chaque point.Soit dl le déplacement d’une particule fluide pendant une durée dt :dl = V dt+Posons : dl = dl / L°; on a :+++L ° dl = V dt = V ° V .t°dt(2.7)Ici, on ne peut pas choisir la durée de référence t° de façon arbitraire, si le choix de L°<strong>et</strong> de V° a déjà été fait, car on doit avoir, en coordonnées réduites :+ +dl = V dt+d’où en rapprochant de (2.7) : L° = V° t°On a par conséquent :L°t ° =V °<strong>et</strong> : Γ t = 1(2.8)♦La similitude temporelle est automatiquement assurée à l’échelle 1.++Le terme instationnaire ∂C/ ∂tn’est pas lié à l’évolution des conditions aux limites.C’est ce qu’il se passe par exemple dans un écoulement turbulent, où le mouvementest instationnaire même quand les conditions aux limites sont stationnaires (§ 2.2.3.1), ou
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T = T . n ( n normale extérieure
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3.4.1.3. - RÉSOLUTION DE L’ÉQUA
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2k 1 ν tR t = =(3.74c)ε C f νν
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